" On dirait que les fondateurs de ce modeste édifice ont voulu se rapprocher davantage du séjour de Dieu et préserver d'ailleurs leur œuvre des outrages de la terre ; ce but, si on se l'est proposé, est certainement atteint. (Statistique du département du Var - N. Noyon - 1846). |
La
cathédrale et le cloître de Fréjus. " Les diocèses
de Provence sont fort petits parce que la région n'est pas grande et
qu'on y compte onze évêchés qui sont : Fréjus, Grasse, Vence,
Glandevez, Senez, Digne, Riez, Sisteron, Apt, Toulon et Marseille,
outre deux archevêchés Aix et Arles.
Le diocèse de Fréjus que je commence à décrire, renferme plus de paroisses que tous ces diocèses, Aix seul excepté. Elles se montaient à plus de cent dans le registre de nos anciens comptes ; il n'y en a réellement aujourd'hui que soixante et dix " ...(Description historique du diocèse de Fréjus - Girardin & Antelmy - 1872). |
L'évêque
de Fréjus est mentionné pour la première fois lors du concile de
Valence en 374, preuve de l'existence d'une communauté chrétienne. Au
début du Vème siècle sont élevés le baptistère, encore en place
aujourd'hui, et la première cathédrale. Après une période
obscure et le passage de pirates sarrasins, la ville renaît au
début du XIème siècle grâce à l'évêque Riculphe. La présence d'un
collège de chanoines entraine, à partir du XIème et jusqu'au XIVème
siècle, la construction de bâtiments canoniaux autour de la cathédrale. |
Le
cloître a été édifié au XIIIème siècle avec des pierres taillées dans
le grès polychrome de l'Estérel et des pierres de remploi prélevées sur
les monuments antiques de la ville. Les colonnettes géminées sont
taillées dans du marbre blanc de Carrare. |
Les chapiteaux sont simplement décorés de feuillages
végétaux,
coquilles ... |
L'église
Notre-Dame est depuis le Moyen-Age, la cathédrale. La construction de
l'église Saint-Etienne, attenante et ancienne église paroissiale,
remonte probablement au XIème siècle. |
Après
les destructions de la Révolution, le groupe épiscopal est reconstruit
à partir de 1823, Sa façade est alors reculée à l'ouest. Jules Formigé,
architecte des monuments historiques, a restauré le cloître et
l'ensemble cathédrale entre 1920 et 1932. |
La citerne, dans le jardin du cloître, sert à
récupérer les eaux de pluie. |
Le
cloître, d'abord vouté de pierre, reçut un plancher de bois au XIVème
siècle lorsqu'on ajouta un étage au dessus des galeries. le bois
utilisé est le mélèze, réputé imputrescible. Les ais d'entrevous du plafond ont alors été peints de scènes de la vie quotidienne et d'un bestiaire fantastique. Ces images du bien et du mal sont liées à l'imaginaire des hommes du XIVème siècle et forment un ensemble exceptionnel. Trois catégories de personnages sont représentées, sur fond bleus et rouge, évoquant : la religion (chanoines, saints, évêques, anges, démons ...) ; la vie quotidienne (métiers, notables, troubadours, guerre ...) ; enfin le bestiaire, qui est le plus représenté, animaux fantastiques, êtres hybrides greffant à l'animal des terminaisons humaines ou plus insolite, des objets. Sur 1200 petites peintures d'origine, 300 sont encore identifiables, les autres détruites ou effacées par l'humidité. Le sens de cette composition reste sans explication. |
Le baptistère, parmi les plus anciens et les mieux conservés
de France, est un rare exemple d'architecture paléochrétienne. Au
centre, une cuve à l'origine recouverte de marbre blanc servait au
baptême par immersion, selon la pratique primitive de ce rite
(informations extraite de la brochure de visite). |
Draguignan, the
Rhone American Cemetery - Le cimetière américain du Rhône la chapelle du mémorial du Rhône. Des
soldats sont tués dès le 15 août 1944, premier jour du débarquement de
Provence. Le lendemain, le 551ème Bataillon d'Infanterie Parachutiste
américain entre dans Draguigan ; un cimetière temporaire est établi
dans
un champ d'oliviers à l'entrée de la capitale dracénoise à l'initiative
d'Angelin German, médecin, résistant, et Denis Fontès. Ce bout de terre
deviendra le Mémorial du Rhône, cimetière américain.
|
Le cimetière officiellement inauguré le 26 juillet 1956 comptent 861 pierres tombales (837 croix latines et 24 étoiles de David), dont 62 inconnus (à son édification - quelques corps ont depuis pu être identifiés), morts durant les combats de le reconquête de l'Europe. Henry J. Toombs et A. F. Brinckerhoff en sont les architectes. |
La chapelle. Les mosaïques ont été réalisées par Austin
Purves
(1900 - 1977), artiste mosaïste américain. L'autel est en marbre vert
d'Aoste (Italie) ; y sont posés : une croix latine, deux chandeliers en
laiton poli, un reposoir accueillant le symbole des Tables de la Loi.
Les murs sont en pierre Rocheret du Jura. L'artiste a souhaité souligner la
douleur personnelle du deuil (parents enlacés sous un saule pleureur)
tout en
rappelant l'espoir des générations futures. Sur la droite, la
symbolique du roi Saint Louis arrivant à Aigues Mortes et ramenant les
reliques qui
seront déposées dans la Saint Chapelle à Paris, " Nous serons
insurmontables
si nous demeurons dans la charité. " Un oiseau posé dans l'arbuste à
côté des pierres tombales rappelle la continuité de la vie malgré les
tragédies. Sur la gauche de la mosaïque, non visible sur la photo, une
prière du cardinal Newman " O Lord support us all the day long until
our work is done. Then in the mercy grant us a holy rest and peace at
the last. ". |
Great
Seal of the united States. " Cette chapelle érigée par les Etats-Unis
d'Amérique symbolise le lien qui unit à jamais un peuple reconnaissant
a ses héros immortels. " Les noms des principales unités engagées dans
les opérations militaires dans le sud de la France en 1944 et 1945 sont
gravés sur les murs de la chapelle. Entre autres, côté US : 7ème Armée,
VI Corps 3ème Division Infantery ... Français : Armée B, 1er, 2e
Corps d'armée 1ère Division française libre, 2e Division d'infanterie
marocaine, 3e Division d'infanterie algérienne, 9e Division
d'infanterie coloniale, 1ère division blindée, 1ère Brigade de Spahis,
1er, 2e, 3e Groupements de Tabords marocains, 1er, 2e, 3e Groupements
de choc. British Army : 2 Independent Parachute Brigade et 202 Group
Fighter RAF ; 515 navires et unités américains, 283 navires
britanniques, 12 navires français, 7 bâtiments grecs ... |
Les
noms de 294 soldats (257 soldats de l'Armée et de l'Air Force, 37
marins)
dont les corps ne furent jamais retrouvés sont
gravés sur le Mur des Disparus - the Wall of Missing - de part et
d'autre de " l'Ange de la Paix ", dessiné par Edmund
Amateis et réalisé par le sculpteur
Georges Granger. "Nous qui reposons ici pour que les générations
futures puissent vivre en paix. Pour tous ces inconnus, outre l'analyse des journaux de campagnes, les rapports de combats, l'identification des corps est désormais facilitée par la recherche en correspondance d'ADN familial, " ainsi, à Draguignan, 9 d’entre elles sont désormais vides. Les corps identifiés ont été rapatriés " sur décision des familles (source magazine " Le Var n° 11 - été 2021 ", édité par le Conseil départemental du Var. Profitez-en pour découvrir - redécouvrir - un magazine qui propose d'excellents articles). |
Mosquée Missiri à Frejus. |
La
mosquée Missiri, la pagode Hông Hiên Tu, le mémorial des guerres
d'Indochine, le musée des troupes de marine entretiennent le souvenir
de l'armée coloniale stationnée à Fréjus. " La mosquée de Missiri a été
construite entre 1920 et 1930 au camp de Caïs, l'un des camps
militaires de Fréjus où stationnaient des troupes coloniales
sénégalaises. Elle est inscrite aux monuments historiques par arrêté du
18 juin 1987. C’est une réplique de la mosquée de Djenné au Soudan
(actuel Mali). Organisée sur un niveau de plan carré, de composition symétrique, la mosquée est peinte en ocre rouge. Les tours d'angle sont ornées de pointes en béton armé, imitant les poutres en bois renforçant la construction, en terre, du modèle africain. " (http://www.culturecommunication.gouv.fr) |
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