Chemin privé !
8 - Chapelle et château de Tourris au Revest les Eaux, l'ancien village de Vieille Valette
Toulon, Notre Dame du Faron,
Six Four les Plages, la collégiale Saint Pierre et Notre-Dame du Mai,
Evenos, église et château.
" Il leva les yeux vers la girouette plantée au sommet du clocher. Je rêve, dit-il, ou ce coq a pondu une église ? " La Nébuleuse du crabe - E. Chevillard


La chapelle et le château de Tourris au Revest les Eaux, l'ancien village de Vieille Valette
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Vestiges restaurés d'une époque pas si lointaine, le chapelle et le château de Tourris ("les tours") témoignent de l'existence d'un ancien hameau ruiné par la dispersion de ses habitants qui lui préférèrent les villages du Revest les Eaux et de la Vallette au début du XX siècle.
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Tourris était déjà la survivance du village de la Vieille Valette dont il ne subsiste que quelques ruines sur une colline avoisinante (photo ci-dessus). Parmi ces ruines, celles d'une église qui mesurait environ 15 m par 3,5 m.
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Ce déplacement de village est relativement commun, il s'inscrit dans la logique des  époques troublées voyant les habitants se regrouper dans des places fortes situées au sommet des collines ou des montagnes. La diminution des attaques invasives et autres pillages a fait redescendre les habitants dans la plaine à proximité des terres cultivables et des voix de circulation.
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Un pan de mur sous la flèche en haut à gauche, inutile d'expliquer la pertinence de cet emplacement stratégique.
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La Valette du Var, Le Revest les Eaux, Rougiers, Puget-Ville, la Môle, La Roquebrussanne, Signes, Cuers ... une multitude de villages ont reproduit ce schéma, laissant ici et là ruines d'habitations, oppidums, et pour notre plus grand bonheur, de nombreuses chapelles préservées par la dévotion et dominant encore aujourd'hui de très nombreuses collines.
chapelle tourris
La chapelle est dédiée à Saint Jean de Tourris, elle fut la destination privilégiée d'un pèlerinage ou Valettois et Revestois finirent par en venir aux mains, jeux de mains n'est pas chrétien et par conséquent fin de ce rendez-vous annuel. Saint Jean prête aujourd'hui son nom à la cuvée du château.
le revest les eaux oratoires
Oratoires au Revest les Eaux

Toulon, Mont Faron, Notre Dame du Faron
Sanctuaire ND du Faron
Le sanctuaire de Notre-Dame du Faron a été aménagé dans une ancienne poudrière qui alimentait la tour Beaumont.

" Monsieur Roussel, créateur du téléphérique du Faron, recevait souvent le maréchal Juin à La Tour Blanche. Lors d'une excursion au sommet du Faron en 1958, ils avaient déjà lancé la transformation de la Tour Beaumont en mémorial ... Ils décidèrent de faire de cette poudrière un sanctuaire à la mémoire de ceux et celles qui tombèrent pour la libération de la France. Réalisée par Pierre Pascalet, architecte, elle fut inaugurée par le maréchal Juin, l'épouse du maréchal de Lattre de Tassigny, le général Magnan, et en présence de l'évêque Monseigneur Gaudel. C'est Mgr Gaudel qui érigea cette nouvelle chapelle en lieu de culte. "
Mont-Faron toulon
La croix du Point Sublime sur le Mont Faron.

La chapelle Saint Louis, dite "chapelle des mécaniciens" à Saint Mandrier sur Mer
On se contentera de la photo car cette chapelle est dans l'enceinte militaire occupée par la Marine nationale à Saint-Mandrier-sur-Mer, et par conséquent interdite d'accès. Vraiment dommage...
chapelle saint louis mecanicien saint mandrier mer
Construite entre 1825 et 1829, elle est alors la chapelle de l'hôpital militaire qui fermera ses portes en 1937. Le site accueille par la suite l'école des mécaniciens et scaphandriers de la Marine nationale et elle est opportunément surnommée "chapelle des mécaniciens".

Elle est inscrite à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques.

La collégiale Saint Pierre à Six Four les Plages
" Six-Fours, petit village du Var, est bâti sur une colline élevée dominant à l'est la ville de la Seyne et toute la rade de Toulon. Au milieu d'habitations la plupart très anciennes, on remarque son église érigée sous le vocable de Saint-Pierre et formée de constructions de diverses époques.
D'après les traditions locales, on fait remonter la partie ancienne de cet édifice au IVe siècle ; cette conjecture est fondée sur une inscription copiée dans un manuscrit de 1651, signé de Guilhen Colomb, chanoine de la collégiale de Six-Fours. Ce chanoine prétend l'avoir recueillie d'après l'un de ses aïeux qui dit l'avoir vue dans cette éghse. Elle concerne un prêtre nommé Audoflidus, mort en 375. Une preuve aussi peu fondée ne peut être admise pour constater l'époque de la construction d'un monument. (Architecture romane du midi de la France - Henry Révoil - 1873 ). 

" bâti sur une colline" ... Oui, mais c'était avant ! Il ne reste en effet que le fort, la chapelle et le cimetière de l'ancien village de Six-Fours qui se sitauit au sommet de la colline dominant la ville actuelle.

" Mais il est un fait certain, c'est que le cartulaire du monastère de Saint-Césaire dit que « le huitième de Tindiction XIII, an 842, » Lothaire, empereur, accorda, par lettres patentes, certains privilèges relatifs à l'église de Saint-Pierre de Six-Fort. Elle était donc déjà célèbre dans la première moitié du ixe siècle.

... Cette église se terminait par trois absides, seules parties de l'ancienne construction encore debout aujourd'hui ; elles sont bâties en moellons smillés très-durs et de petite dimension. Cette similitude avec Yopus reticulatum des Romains est encore une preuve de son ancienneté.
 
Au fond de l'abside centrale, en démolissant un retable moderne, on découvrit le bel autel en pierre dure, décrit et dessiné dans le tome III de notre recueil. A droite et à gauche de ce sanctuaire sont pratiquées deux crédences, sortes de niches carrées, qui se retrouvent dans plusieurs monuments de cette époque, et qui servaient au dépôt des vases sacrés ou objets destinés au culte. " (Architecture romane du midi de la France - Henry Révoil - 1873 ). 
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" Le meilleur argument dont on s'est servi jusqu'à présent pour prouver que celle église remonte aux premiers siècles du christianisme c'est l'inscription suivante, gravée sur une pierre de l'angle sud de l'abside : C C C L V I I 1 - S' I'ETR VS ". ... Le sol de l'église primitive était à un mètre environ, en contre-bas du niveau actuel ; on y descendait par cinq ou six marches d'escalier, il a été exhaussé en 1608 quand on construisit l'église paroissiale actuelle, perpendiculairement sur l'ancienne et qui l'absorbe presque entièrement dans sa masse.

La première pierre delà nouvelle église fut posée en 1608 et le monument fut terminé le 18 mars 1614; les sieurs Georges Vicard et Jacques Audibert étant consuls de Six-Fours.  " (Bulletin de l'Académie du Var - 1895).
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Les ruines de l'ancienne chapelle Saint Roch.

" Pendant la Terreur, un bataillon envahit l'église collégiale de Six-Fours pour la saccager. Catherine Jourdan se précipite au milieu des soldats et s'écrie : « Citoyens, si vous êtes de vrais soldats français, vous respecterez une femme. Si vous n'êtes que des lâches, vous me couperez la gorge avant d'atteindre le bon Dieu qui est sur l'autel. » Ceci dit, la vaillante femme prend le ciboire rempli d'hosties consacrées et gagne la porte de l'église, pendant que les soldats, enthousiasmés par ce courage, portent les armes sur son passage en criant : « Vive la citoyenne du bon Dieu ! » Aujourd'hui, nos modernes apaches eussent suriné Catherine Jourdan et profané les hosties. (Bulletin religieux de l'Archidiocèse de Rouen - 1904).

Notre-Dame du Mai à Six Fours les Plages (également ND de Bonne Garde, dite aussi de la Bonne Mère.
" Dans le Sud de La Seyne, le massif du cap Sicié, remarquable par son immense manteau de verdure sombre, s'avance majestueusement dans la mer. Ce cap, connu dès la plus haute antiquité, sous le nom de promontoire Cithariste, était célèbre dans toute la Méditerranée. Il devait son appellation à sa forme doublement recourbée, qui avait éveillé, dans l'imagination des premiers navigateurs, le souvenir de la lyre d'Apollon.

Au sommet de ce cap, s'élève la vieille chapelle de Notre-Dame-de-Bonne-Garde, dite aussi de la Bonne-Mère, dont la construction remonte à 1625. C'est un lieu de pèlerinage pour les marins qui, dans les périls de la mer, invoquent cette vierge, et pour les populations voisines qui, pendant le mois de mai, se plaisent à faire, soit par dévotion, soit comme but de promenade, l'ascension de cette montagne. De la chapelle de la Bonne-Mère, on jouit d'un des plus merveilleux panoramas du monde. A ses pieds, s'étendent à perte de vue les belles forêts des Moulières et de Janas, peuplées de pins séculaires. " (Toulon, sa rade, son port, son arsenal, son ancien bagne - Laurent Mongin - 1904).

cap sicié
La chapelle de Notre-Dame du Mai (ou de la Garde) - à droite de l'antenne - domine le cap Sicié. Elle trouve son origine autour du feux de garde dont les Phocéens, fondateur de Marseille, sont les initiateurs. Ces feux permettaient aux colonies grecques établies le long des côtes d'être informées à l'approche des bâtiments ennemis.
Notre-Dame du Mai
Une tour de guet (farot), dont la base est encore visible devant la chapelle, fut érigée en 1352. En 1530, une tour de garde complète le dispositif. Le 20 juillet 1589, une délibération de la communauté de Six-Fours décide son remplacement par une nouvelle tour de 8 mètres de haut.

Selon le légende, elle fut frappée par la foudre en 1625. Les gardiens, miraculeusement épargnés, voulurent en action de grâce, dresser une croix. Les premiers coups de pioche révélèrent un abondant gisement de chaux. En remerciement, on décida de construire une chapelle. Cette dernière appartient aujourd'hui à la commune de Six Fours, rattachée à la paroisse de cette ville.
ND du Mai Janas
Les épidémies de choléra du début du XIXème siècle amenèrent de grandes foules de pèlerins, de tous les villages environnants, à la chapelle qui fut notablement agrandie et aménagée.
nd du mai
De très nombreux ex-voto rendent grâce à "Notre Dame de Bonne Garde".
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Un oratoire dans la végétation.
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Une série d'oratoires conduisent les pèlerins à travers la forêt de Six Fours. Le "calvaire breton" annonce la chapelle qui le domine d'une centaine de mètres. Sculpté en 1951, il a été ramené de Tunisie à bord de la "Jeanne d'Arc", navire de la Marine Nationale ; alors offert par le diocèse, il est dréssé en sur les crêtes de Roumagnan en 1969.
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Sur la plaque : " O Crux Ave - Si quelqu'un veut marcher sur mes pas qu'il renonce à soi-même, qu'il porte sa croix et qu'il me suive (Matth XXI 25) - 1938 XIX centenaire de la Rédemption Souvenir de Mision - Voeu du combattant ".
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Oratoires jalonnant le chemin de la procession.
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Sur les plaques :
- " St Michel Archange Prince de la milice céleste, Chef rayonnant de gloire, Ne vous tenez pas en oubli, Mais ici et en tout lieu, Sans Cesse Priez pour nous, Le fils de Dieu (Fête de St Michel) " .
- " O Mon ange qui veillez sur moi, O mon ange ayez pitié de moi, Tous nos anges gardiens, Qui voyez la face, Du père des cieux, Soyez nos protecteurs, A tous les instants de notre vie, Merci ".


Evenos, église et château
Evenos, église et château
Eglise et château d'Evenos.
Evenos Le Brousan
Oratoires d'Evenos et du Boussan.

Le site ruiné de Sainte Estève, au confluent de la Reppe et du Destel dans les gorges d'Ollioules, commune d'Evenos. Il fut fouillé une première fois entre 1892 et 1896 par M. Bottin, puis entre 1938 et 1940 et enfin en 1975 et 1976. Une chapelle fut identifiée, datée du Vème siècle, modifiée au XIII s, elle possédait une abside en demi-cercle.

Extrai du bulletin de l'Académie du Var séant à Toulon, 1954, par Jean Layet : " Le Sanctuaire chrétien primitif. L'annonce de la Christianisation du pays toulonnais est donnée par deux découvertes de Bottin à St-Estève, l'une de tessons de poterie décorés de croix, l'autre consistant en un amas de ruines sous lesquelles ilreconnut les restes d'une chapelle chrétienne. Il s'agit de celle dont je viens de parler, élevée sur le sol de béton et sur une partie des murs du petit monument gallo-romain. "

" Cet archéologue attribua cette reconstruction au Ve siècle, se basant sur certaines particularités, par exemple une petite armoire en maçonnerie incluse dans 1 épaisseur d'une partie de muraille ajoutée, Il s'exprime ainsi à ce sujet (page 11) (19) : « Il nous paraît certain que ce ne fut qu'une transformation du monument primitif. D'après l'architecture de cet édifice nous ne saurions admettre qu'il ait été autre chose qu'un temple religieux et l'un des premiers monuments catholiques de la Provence ».

Longtemps après, vers les XIe-XIIe siècles, la chapelle fut agrandie d'une petite abside appliquée du côté de l'est. L'auteur attribue cet ajout aux Templiers, d'après un passage d'un manuscrit perdu de Toulouzan qu'il rapporte ainsi qu'il suit : « Il existe dans les Vaux d'Ollioules, les restes d'un ancien Hospice des Templiers, parmi lesquels il y a beaucoup de briques. Cet Hospice existait lorsque St-Louis, au retour de sa première Croisade, débarqua à Hyères le 10 juillet 1254 et passa dans les Gorges d'Ollioules où il visita les Frères de l'Hospice ». Cette indication de Toulouzan n'est confirmée par aucun autre auteur, mais la suite de ce pélerinage, je puis le dire à l'avance, nous mettra en présence d'un fait qui, partiellement au moins, la rendrait vraisemblable.

Grâce à de nombreuses restaurations cette chapelle demeura debout jusqu'au XVIe siècle au cours duquel elle fut écrasée, dit Bottin, sous un éboulement de la falaise qui surplombe. "

Toulon, Les Pomets, chapelle
les pomets chapelle toulon

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