Ils jasent
au soleil, ils s'échauffent, ils crient ; D'effrontés libertins
pourchassent hardiment
Leur femelle qui fuit, et les autres en rient. Et le berger rêveur se dit naïvement : « Tiens, c'est le vingt-deux mars, les oiseaux se marient » (Le mariage des oiseaux - François Fabié).
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OISEAUX
DU VAR ET DE PROVENCE - 3
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En
attendant de recroiser une huppe, éloge à Polydore Roux (1792-1833),
naturaliste provençal.
Jean-Louis-Florent-Polydore Roux, conservateur du Cabinet d'histoire naturelle de Marseille, membre actif de la Société de statistique de cette ville, correspondant de la Société linnéenne de Paris, de l'Académie des sciences de Moscou, de la Société du Muséum, des sciences naturelles, antiquités et beaux-arts de Douai, de la Société polymathique du département du Morbihan, de celle des naturalistes de Senkemberg à Francfort-sur-Mein, etc., etc., naquit à Marseille, le 29 juillet 1792. Sa mère, qui le dirigea dans ses premières années, s'aperçut de la grande passion qu'il eut de bonne heure pour le dessin et pour l'étude de la nature. ... Au commencement de l'année 1825, il fit paraître un prospectus (IN-4° de 4 pages) relatif à un ouvrage dont le titre seul attira singulièrement l'attention générale : Ornithologie provençale, ou description, avec figures coloriées de tous les oiseaux qui habitent constamment la Provence ou qui n'y sont que de passage ; suivie d'un abrégé des chasses, d'une table des noms vulgaires, et de quelques instructions de taxidermie. Tel fut le titre de cet ouvrage. Tout le monde en comprit l'utilité, dans une province peuplée d'un nombre prodigieux d'oiseaux qu'on chercherait vainement dans d'autres provinces de France, puisqu'ils ne s'éloignent jamais du lieu qui les a vu naître. |
... D'ailleurs, les étangs y abondent en oiseaux du Nord,
pendant l'hiver,
et au printemps une foule d'espèces arrivent des côtes d'Afrique pour
nicher dans cette contrée. Toutefois, si Polydore Roux eut l'idée de faire l'ornithologie provençale, ce fut principalement parce qu'il se sentait capable de traiter cette partie de l'histoire naturelle, de telle sorte qu'on ne confondît plus entre elles des espèces souvent noyées dans une synonymie désespérante. Pour atteindre ce but, il fallait à la fois décrire l'animal et en faire la représentation fidèle. Il promit donc de décrire avec soin, de dessiner d'après nature les caractères distinctifs des sexes, les différences d'âge ; autant que possible, de dessiner de grandeur naturelle les espèces ; de parler de leurs mœurs, de leurs habitudes ; de réunir quelquefois dans la même planche, et de manière à les bien distinguer, le mâle, la femelle et le jeune ; de figurer et de colorier avec exactitude les œufs et les nids des oiseaux les plus remarquables. Il adopta la classification de VIEILLOT, ainsi que quelques-uns des genres nouveaux de TEMMINCK et des sous-genres de CUVIER. Quant à la synonymie, il annonça qu'elle comprendrait ordinairement les noms donnés par de célèbres ornithologistes, tels que BRISSON, BUFFON, VIEILLOT, LATHAM, TEMMINCK, etc. ... " Éloge historique de Polydore Roux, conservateur du cabinet d'histoire naturelle de Marseille ... Lu en séance publique de la Société statistique de Marseille, le 14 septembre 1834 par Pierre-Martin Roux. |
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