Chemin privé !
27 - Callian à l'est, Le Castellet à l'ouest, deux villages du Var sur une colline.
" L'histoire de la Provence intéresse par les révolutions que cette Province a essuyées. La position des lieux, qui ont servi de théâtre aux guerres de ce pays, mérite d'être mieux connue. Quelques étendues que soient les descriptions que nous avons de la Provence, elles laissent encore beaucoup à désirer, soit parce que les auteurs qui en ont traité, avaient d'autres objets en vue, soit à cause des petits détails qu'ils ont cru devoir omettre dans leurs ouvrage, & que nous donnons au public, renferme à cet égard tout ce que l'on peut désirer. " (Géographie de la Provence, du comté-venaissin ... Claude-François Achard - 1787).


Le Castellet. " Assurément si le Castellet avait été détruit, nous jouirions de la paix et de la tranquillité. "
Ci dessous, Le Castellet vu de La Cadière. Vous comprendrez plus loin l'insolence de ce titre provocateur car avant, place au générique.

" Le Castellet est un ancien village bâti au sommet d'une colline escarpée sur trois faces, au Nord, à l'ouest et au sud, et s'inclinant en pente douce vers l'Est. Il est situé entre le Beausset et la Cadière, à 3 kilomètres du Beausset et à 20 kilomètres de Toulon. L'origine de ce village ne paraît pas remonter au-delà du Xe siècle, mais l'occupation de ce sommet par les peuplades aborigènes date des temps les plus reculés.

M. le chanoine Magl. Giraud a découvert sur cette hauteur les vestiges d'un oppidum celtique et les traces laissées par les Romains abondent. Il faut pourtant arriver jusqu'à la fin du Xe siècle pour trouver une mention certaine sur celte localité. Vers 971, ce village apparaît dans l'Histoire pour la première fois, sous le nom de Castellar. En 1030, Guillaume II, vicomte de Marseille, donna à l'Abbaye de Saint Victor, de cette même ville, la part qu'il avait eue de son père à Cuges et au Castellet.

En 1212, par le partage de la Vicomte de Marseille, le lieu du Castellet passe dans la puissante maison des Baux. " (Bulletin de l'Académie du Var - 1944). Et c'est là que nous rejoignons l'explication de notre titre. ...
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" Vers la fin de l'année 1357, Raymond des Baux II, révolté contre la reine Jeanne, entraina dans son parti Antoine des Baux, son frère, prévôt de la major de Marseille qui se cantonna dans cette place avec une armée de 4.000 hommes. ... "

" Dans la nuit du 6 janvier 1358, Antoine de Baux vint s'embusquer dans les environs de la Cadière et, le lendemain au point du jour, attaqua le château, s'en empara, blessa ou fit prisonniers un grand nombre d'habitants et livra leurs maisons au pillage. Le 12, il revint de nouveau et mit le feu aux granges et métairies. Il semble que les Toulonnais auraient fait précédemment une expédition contre le Castellet, laquelle, au gré de ceux de la Cadière, n'aurait pas produit pour eux tous les bénéfices qu'ils en attendaient. ...

C'est ce qu'on pourrait inférer, du moins, d'une lettre que le bailli de la Cadière écrivait au conseil de Toulon le 7 janvier, et dans laquelle il disait : « Aujourd'hui, le prévôt de Marseille, avec cent cavaliers armés et des fantassins en très grande quantité, accompagnés des habitants du Castellet, nous ont envahis, ont pillé nos biens et ont transporté au Castellet tous nos bestiaux, tant chèvres que bœufs. Donc tenez-vous sur vos gardes, car nous croyons qu'ils vont se diriger sur Toulon. Prenez donc vos précautions. Le commun proverbe est : Fol non crés tro que prend ! Ne crois pas fou celui qui trop prend. Assurément si le Castellet avait été détruit, nous jouirions de la paix et de la tranquillité. Nous n'ajoutons rien, peu de mots suffisent en ce moment.

C'était là une vieille querelle entre la communauté du Castellet et celle de la Cadière, querelle qui se poursuivait encore en ce moment sous forme de procès devant la juridiction comtale, et qui depuis longtemps avait mis les habitants des deux bourgs en état d'hostilité déclarée. " (Bulletin de l'Académie du Var - 1886).
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Six mois après, " Le ler juin 1358, Guillaume de Signes et Rostaing Fresquet de Toulon, assiégèrent le Gastellet avec le secours de 100 arbalétriers fournis par la commune de Marseille. Les assiégés, dit Ruffi, se rendirent sans grande résistance et Antoine des Baux avec ses troupes se dirigea vers la ville d'Aix. Le prévôt garda quelques ressentiments de sa défaite et lorsqu'il succéda à son frère Raymond dans la direction du patrimoine de sa puissante famille, il continua ses querelles avec les comtes de Provence.

Le château du Castellet, une de ses meilleures places, et les habitants de ce lieu tout dévoués à sa cause, portaient ombrage aux gens de la Cadière, sujets de l'abbé de Saint Victor, aussi ces derniers se hâtèrent-ils de profiter des dissentiments d'Antoine de Baux avec le pouvoir en Provence pour consommer la perte d'un lieu qu'ils méditaient depuis dix ans de détruire. Le château fort du Castellet fut rasé en 1369, par ordre de Jacques Armanesi, commissaire pour ce député.

Mais cette place qui avait éprouvé d'autres dangers et survécu à de plus grands périls, ne prit pas fin sous la pioche des démolisseurs et bientôt nous la voyons renaître plus florissante et plus prospère - relevée et agrandi peu de temps après par François des Baux. C'est probablement à cette époque qu'elle prit cette fière devise : « semper vivum » Toujours vivant. " (Bulletin de l'Académie du Var - 1904).
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Avant-après. Recto-verso. Dehors-Dedans

" Le grand portail, entrée principale du village, est remarquable autant par sa belle construction en pierre d'appareil bosselées, que par la gracieuse courbure de son intrados surmonté de l'écusson seigneurial, mais il est surtout curieux par les moyens qui contribuaient à sa défense. On ne voit plus de trace de la tour qui la surmontait, ni du moucharabiés ou des mâchicoulis qui la défendaient à l'extérieur, mais on retrouve à l'intérieur l'ouverture par où descendait la herse, les gonds en fer des vantaux et les deux grands trous de la barre. On y trouve en plus cette particularité : une meurtrière dissimulée dans le mur latéral de gauche par laquelle les arbalétriers pouvaient cribler l'assaillant de traits sans être aperçus. Le grand portail mesure : 2m06 de large ; 3m05 de profondeur et 4m de hauteur sous la voûte. "

" René de Castillon, fut le premier seigneur direct du Castellet pour lequel cette seigneurie fut distraite de la baronnie d'Aubagne. Viennent ensuite les autres seigneurs du Castellet dans les personnes de Louis, d'Honoré et de Pierre de Castillon, dont la fille Anne, par
son mariage avec Vincent de Lombard, avocat au Parlement d'Aix, fit passer la seigneurie du Castellet dans la maison de Lombard qui la possédait encore en 1789. "
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En 1789, la Révolution vend le château seigneurial comme bien d'émigré. Il « fut adjugé au citoyen Benoit Boyer, cultivateur, né au quartier du Canet à Marseille, par le ci-devant administrateur du Var, par verbal d'adjudication, en date du 29 vendémiaire an VI, consigné dans les registres de l'administration ; et par ledit Boyer, le 5 messidor an VIII, à Lazare Ganteaume, Joseph Inès, Jean-Baptiste Chaudoin et Jean-Baptiste Rougier, tous du Castellet ». "
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En 1904. " Cette habitation monumentale, qui a souvent abrité les grands dignitaires de l'église de Marseille ou l'élite de la cour d'Aix est aujourd'hui en fort mauvais état, et si aucune destination nouvelle ne vient la relever de son abandon, elle ne sera bientôt plus qu'une ruine.  Le château seigneurial du Castellet n'a conservé de son ancienne importance que ses dimensions colossales. Il ne présente plus aujourd'hui qu'une masse énorme de maçonnerie élevée sans art et sans suite, portant les traces inéluctables des siècles qui ont vu s'ajouter les unes aux autres les différentes parties dont elle se compose. "

Le château du Castellet, construit sur les ruines d'un camp romain apparaît pour la première fois dans l'histoire vers la fin du Xe siècle sous le nom de Castellar. Du Xe au XIVe siècle il subit de nombreuses déprédations occasionnées par les invasions des Sarrasins et les pillages des bandes errantes qui parcouraient la campagne, mais on ne trouve rien de certain sur cette demeure féodale jusqu'au milieu du XIV" siècle.
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Le château féodal du Castellet appartint d'abord à la puissante famille des Baux, puis aux évêques de Marseille qui l'honoraient souvent de leur présence et ensuite à la famille de Castillon dont les droits seigneuriaux passèrent à la famille de Lombard par le mariage de Vincent Lombard, avec Anne de Castillon. Ce vieux manoir féodal, devenu château seigneurial, se présente encore de nos jours, tel qu'il était en 1789, quand la Révolution le vendit comme bien d'émigré.

Pendant le Moyen-âge, cette vaste demeure n'était guère habitée que par le baille ou le représentant du seigneur. Ce n'est qu'à partir d'Honoré de Castillon, vers 1590, qu'elle semble l'avoir été par ses maîtres d'une façon assez suivie. Plusieurs membres de la famille Lombard y ont passé la plus grande partie de leur existence.
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Le Trou de Madame

A l'intérieur du château, la disposition et la décoration des appartements sont celles des maisons bourgeoises du XVIIIe siècle. Ce château possédait des prisons, aujourd'hui changées en caves, dans lesquelles furent détenus pendant longtemps, entre autres criminels, les nommés Anthoine Arnaud, dit Maunier et Jacques Imbert, dit Torderon, accusés d'avoir « assailli à la colle de Conilh Vescuyer de Lamanon et l'avoir blessé et détroussè », d'où ils furent extraits pour être conduits à Aix, où ils furent exécutés le 28 février 1541. 
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" Le trou de Madame ", poterne s'ouvrant dans les remparts sur le chemin de ronde.  La légende veut que son nom lui vienne de la gente Dame du Castellet qui y guettait le retour de son chevalier.

Au sol, les armes du Castellet sont d'argent à 3 plantes de joubarbe, deux en chef et une en pointe (ajoutées par l'Edit royal de 1696 à la famille de Lombard). La couronne a été ajoutée par la suite.
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Vue sur la Sainte Baume.
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" L'église paroissiale du Castellet dédiée à Saint Clair, a pour titulaire La transfiguration du Sauveur du monde. Elle est connue depuis sa
fondation sous le nom de Saint-Sauveur, et fut construite dans le courant du XIe siècle. On remarque au-dessus de sa porte d'entrée ogivale, remaniée en 1677, une pierre héraldique triangulaire sur laquelle figure la croix anglée des Templiers. Comme nous n'avons rien trouvé confirmant la tradition du pays, disant que « les Templiers possédaient autrefois le château du Castellet », cette croix indiquerait peut-être leur séjour plus ou moins long dans cette localité.

Au XVIIIe siècle, ce sanctuaire étant devenu trop étroit pour le nombre des fidèles qui le fréquentaient, on l'augmenta d'un collatéral au Sud, et on ajouta une troisième arcade au clocher en 1753.
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L'église paroissiale du Castellet s'élève sur un plan irrégulier et se compose d'une nef rectangulaire terminée par une abside demi-circulaire. Sa voûte en berceau est soutenue au Sud, par des pilastres sans ornements reliés par une muraille sur laquelle sont simulés des arceaux en arc d'ogive.

L'abside demi-circulaire en cul de four, est formée par la moitié d'une ancienne tour romaine très bien conservée, que l'on a utilisée au moment de la construction de l'église.
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Le Portalet est une ouverture pratiquée dans l'épaisseur du rempart longtemps après sa construction, pour la commodité des habitants ; car cette porte était simplement fermée par deux vantaux en bois maintenus par une barre sans autre moyen de défense.

" LE CASTELLET " Diocèse de Marseille, Viguerie d'Aix, Casteletum, village situé sur une colline à demi-lieue du Beausset et à une petite lieue de la Cadière, près de la grande route qui conduit de Cuges à Toulon. On y compte huit feux et un tiers, et 400 familles qui sont composées en tout de 1900 personnes. La tradition du pays porte que les Templiers possédaient autrefois le château du Castellet. Le sol produit du blé, du vin et de l'huile.  Le territoire est fertile, et le vin y est excellent. Les habitants sont adroits et laborieux . Le climat est sain, et les maladies y sont peu fréquentes. ... " (Description historique, géographique et topographique des villes, bourgs ... de la Provence ancienne et moderne - Claude-François Achard - 1787).

Callian, " Au charme de cet ensemble grandiose et pittoresque s'ajoute le prestige des souvenirs historiques " (Récits du golfe Juan - Juliette Lamber - éd 1875)
" Le territoire de Callian était habité, plusieurs siècles avant notre ère par les Ligaunes, peuplade faisant partie des Celto-Ligures, qui occupaient la région comprise entre les Alpes et le Rhône, et qui provenaient de la fusion de deux peuples, les Celtes et les Ligures. Pour envahir la Gaule, les Celtes avaient traversé le Rhin, et les Ligures avaient franchi les Alpes. Callian existait déjà à cette époque, comme le prouve son nom, qui vient du celtique caillt signifiant la forêt, de sorte que le mot Callian signifie le pays boisé. " (Les Archives de Trans en Provence. 1938).

Aujourd'hui, Callian et son château s'inscrivent dans une histoire séculaire, jalonnée d'une multitudes de seigneurs. Une histoire qui débute avec un certain Ugo, prince de Callian, seigneur de la région vers 1038. Le village est alors établi dans la plaine, autour de l'actuelle chapelle Notre-Dame-des-Roses.
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En 1249, Callian figure comme "castrum", siège d'une importante seigneurie. L'ampleur du territoire à gérer explique l'émergence progressive de plusieurs co-seigneurs : Isnard II d'Agoult en 1213, Raimond de Requiston en 1230, Giraud II de Villeneuve en 1240, parmi d'autres. Les tours Nord-ouest et Sud-est du château sont traditionnellement datées des XIIe et XIIIe siècles.

En 1391, Callian est incendié par Raymond de Turenne au cours de la guerre de succession entre les Duras et la Maison d'Anjou. Le village sera par la suite reconstruit sur les hauteurs, autour du château féodal, donnant naissance au village perché de Callian. C'est aussi en 1484 que la communauté villageoise de Callian est créée.

La famille de Grasse, présente sur ces terres de 1374 à 1645, donnera au château sa physionomie actuelle. En 1510, Louis Antoine de Grasse édifie ainsi sa façade sud-est dans un style Renaissance provençale.
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En 1585 Joseph de Rafélis de Broves acquiert également une partie des terres de Callian. En 1679, le château passe partiellement aux mains de la famille de Lyle Taulane, Gabrielle de Rafélis épousant Antoine de Lyle. L'autre moitié reste au frère de Gabrielle, Jean de Rafélis de Broves. En 1751, Marie-Gabrielle, fille de Jean de Rafélis de Broves, vend la partie Nord-est du château à la ville de Callian, la communauté villageoise y construira une mairie.
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Église paroissiale de l'Assomption. " Callian est situé sur un coteau, d'où la perspective est agréable. Son terroir a deux lieues de longueur. Il est assez fertile, planté de vignes, d'oliviers et autres arbres utiles. L'église a toujours été sous le titre de l'Assomption de la Sainte Vierge, On la rebâtit en 1086. Elle est fort belle par sa situation, sa grandeur et sa forme. " (Description historique du diocèse de Fréjus - Joseph Antelmy - 1872).
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Fin 1792, Joseph-Ignace de Lyle Taulane doit quitter le château, qui est pillé peu après, et incendié. En 1873, les ruines abandonnées de la partie Lyle Taulane passent par mariage à la famille de Jerphanion. Les lieux ne sont plus habités et annoncent la transformation future de ces ruines en carrière de pierres et en terrain de jeux pour les enfants.
A gauche, le château en 1905 ; à droite, en 1966.

Au début du XXe siècle, tous les murs du château tiennent encore debout. Mais après le Première Guerre mondiale, une partie du mur Ouest s'effondrera.

Henry Brifaut né à Bruxelles en 1905. Jeune, il rêve d'être sculpteur. Issu d'une famille bourgeoise, ses aspirations artistiques sont vite découragées par son père. Il trouve néanmoins l'occasion d'exercer son art, lorsqu'il est chargé d'éveiller les enfants royaux de Belgique à la nature. Au cours de ce années, sa créativité se développe, mais n'est pas encore vécue pleinement. 

En 1958, il découvre les ruines du château de Callian, abandonnées depuis près de 170 ans. Son amour de l'Histoire et sa passion pour les vieilles pierres le poussent à les acheter en 1966. A l'âge de 61 ans, il relève le pari de reconstruire le château de Callian. Après une dizaine d'années de travail, l'édifice retrouvera son allure d'antan.
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Amoureux de l'art de façonner la pierre provençale, Henry Brifaut entreprend aussi de décorer le château au gré de sa fantaisie et selon ses goûts, peuplant son enceinte d'une multitude d'oeuvres nées de sa main. Il s'est éteint en 1995, après avoir rendu à Callian un visage majestueux.

" CALLIAN. Village bâti sur un sol calcaire, et dominé par les ruines pittoresques d'un château pillé et détruit pendant la tourmente révolutionnaire. Ses productions sont l'huile, le vin et les haricots noirs. Le grand pin maritime peuple ses forêts. On y aperçoit en plusieurs endroits des indices de mine de houille. Le ruisseau de Camiole prête ses eaux à plusieurs usines et arrose quelques terres. L'ancien aqueduc romain qui portait à Fréjus les eaux de la Siagne, pourrait accroitre l'étendue de ces terres , et changer à certains égards la face de l'agriculture de la contrée. On a découvert, à Callian , des tombeaux romains ... " (Statistique du département du Var - N. Noyon - 1846).

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Chapelle Notre-Dame-des-Roses. " Au septième siècle, ou au huitième, naquit à Callian Sainte-Maxime qui fonda, dit-on, un monastère au village qui porte son nom, et dont les reliques furent transportées à Callian lorsque les Sarrasins ravagèrent le littoral. "  (Les Archives de Trans en Provence. 1938).

" Une de ces maisons - et c'est la tradition constante du pays - fut établie à Callian qui était à cette époque un bourg considérable, dont les religieux de Lérins eurent, plus tard, la cure des âmes. Ce bourg était alors bâli dans la plaine ; le monastère qui y fut fondé et qui lui était contigu, était situé à l'endroit même où se trouve aujourd'hui la chapelle de Notre-Dame. Il n'y a pas bien longtemps qu'on y voyait encore un arc en maçonnerie très ancien qui probablement avait appartenu à cet antique édifice. D'ailleurs, en l'absence de tout autre vestige, nous trouverions la preuve de l'existence d'un monastère, en cet endroit, dans l'acte de donation de la terre de Notre-Dame que fit, en 1354, une noble dame du pays, nommée Garsenda, en faveur du prieur de Callian. " (Sainte Maxime, saint Boniface et saint Donat - 1863.

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