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- Journal d'hommages : stèles,
monuments, Résistance dans le
Var et en Provence 2 janvier, 6, 16, 17 juin, 4, 18, 22, 27, 29 juillet, 1er, 12, 15, 17, 19 août ... fusillés par les Allemands en 1944. Et les étoiles brillaient, Et la terre embaumait, ... L'heure s'est envolée, et je meurs désespéré ! Et je n'ai jamais autant aimé la vie ! E lucevan le stelle - TOSCA, opéra de Puccini, Cavaradossi, attend son exécution, se rappelant les moments de bonheur et son amour pour Tosca ... Il fait part de son désespoir et, dans un cri final, de son amour de la vie. |
15 juin 1940, la
stèle du
second-maître Marcel Le Bihan à Rocbaron
A Rocbaron, 2 monuments rendent hommage au SM
Marcel le Bihan. Ils sont situés de part et d'autre de la route
départementale 12 à la sortie de la commune de Rocbaron en direction de
Puget-Ville. Le plus ancien (ci-dessous) a très certainement été
construit au bord de la route" par commodité" alors que le plus récent,
à peine plus loin" marque l'endroit exact du crash de l'avion du marin. |
Le monument le plus ancien : "A la Mémoire de second-maître aviateur Marcel le Bihan de l'escadrille AC3. Lors d'un combat aérien voyant son adversaire lui échapper, a préféré entrer en collision avec lui et l'a entraîné dans sa chute. A ainsi trouvé une mort glorieuse le 15 juin 1940. La commune de Rocbaron reconnaissante." |
Le 2ème monument a
été inauguré en 2000 pour le 60ème anniversaire de l'évènement :
"A la mémoire du second-maître le Bihan, pilote de
l'aéronavale (Cuers) qui a combattu jusqu'au suprême sacrifice le 15
juin 1940. Passant recueille-toi." Extrait du site "NETMARINE" : "Né le 23 avril 1916 à Douarnenez, Marcel, Pierre-Marie Le Bihan entra dans la marine le 1er avril 1935. Il était, en 1940, second-maître pilote d'aviation, affecté à la base de Cuers, escadrille AC 3. Le 15 juin 1940, lors d'une attaque italienne, son avion (un Bloch 151 - ci-dessus), en flamme, tomba près de Rocbaron. Blessé et brulé, il mourut quelques heures plus tard. L'examen des débris de l'appareil permit de conclure que le second-maître Le Bihan, comme il en avait précédemment exprimé la volonté, a préféré fondre sur son adversaire et entrer en collision avec lui plutôt que de le laisser échapper. Le second-maître Le Bihan a été cité à l'Ordre de l'Armée de Mer." Deux bâtiments de la Marine nationale et la promotion 1991 de l'école de Maistrance ont porté son nom. (Merci à Michel). |
1942 - 1944 - monument à Mazaugues, hommage à la Résistance. |
Sur la stèle rendant hommage aux Résistants de Mazaugues : " De ces anciennes mines qui ont servi de cache aux armes parachutées pour le maquis partaient les messages transmis à Londres par le poste émetteur placé à cet endroit pendant les années 1942-1944. " |
1942 -
1944, monument du Maquis du Mont Aurélien à
Saint-Maximin-la-Sainte-Baume" Saint-Maximin, 1942 - 1944, Maquis du Mont-Aurélien, Sentier de Berne, Parachutage du 01 mai 1944. Fausse alerte du 06 juin 1944 " |
1943 - 1944 à La Celle " Chemin des Résistants. Dépôt d'armes du maquis 1943 - 1944. " |
1943 - Lagnes " Dans ces collines lagnoises, à partir de 1943 les Résistants se rassemblèrent pour former les Maquis du chat et le groupe Franc Kléber sous la responsabilité de Jean Garcin (colonel Bayard), Jules Ten (capitaine Grillon), Alphonse Besou (capitaine Balkan). " |
Stèle et ferme de la Limate, fusillés à Signes le 2 janvier 1944 |
" Le massif des Maures a vu naître l'un des premiers et l'un des plus importants maquis de la région : le camp Faïta, devenu fin 1943 la 1e compagnie FTPF de Provence. Menacée par la répression, attaquée par les GMR et les Allemands, traquée par les auxiliaires français de l'occupant, la compagnie éclate en détachements à l'automne 1943. Ils se dispersent dans le Var moyen. L'un d'eux, le détachement Guy Môquet (d'autres sources l'appellent Marat) vient vers la mi-novembre s'installer à Limate. ... " La suite ICI. |
A la mémoire des martyrs de la ferme de la Limate fusillés par les Allemands le 02 janvier 1944, Alphonso (officier italien, aviateur), Jean Lafon, matelot ; Paul Bataglia, ouvrier tailleur ; Jean Perruca, Joseph Gianna, Pierre Valcelli, ouvrier céramiste ; Ambroise Honnorat, berger ; Serge Venturucci, ouvrier boulanger ; Amédée Huon, pompier, Inconnu (italien). |
2
janvier 1944, Pierre Valcelli et 27 juillet 1944, Olando Santucci,
stèle à Salernes.
" Souvenez-vous VALCELLI Pierre mort le 2-01-1944
SANTUCCI Olando mort le 27-07-1944. Résistants FTP morts pour la
France. " |
Pierre Valcelli est une des
victimes de la ferme de la Limate à Signes évoquée juste avant. Olando Santucci a lui été tué lors de combats sur le
Béssillon, franc tireur partisan français du détachement Battaglia de
la 1ère compagnie de Provence ; voir infra au 27 juillet. |
Résistants
de Siou Blanc, fusillés en
forêt des Morières le 6 juin 1944 |
"
Le 6 juin 1944. Les troupes alliées débarquent en Normandie. La France
Libre ordonne la reprise des combats pour la libération de notre
patrie. Le comité clandestin de la libération nationale du Var a
choisi une ferme du plateau de Siou Blanc pour le ralliement des forces
résistantes de la
région de l'ouest varois. Plus de 400 hommes rejoignent alors le maquis
de
Siou blanc - Valbelle. Cette action n'a pas été vaine, puisque les
Allemands se sentant pourchassés dans notre région maintiennent le
maximum d'effectifs facilitant ainsi l'avance des troupes alliées vers
Paris. Hélas, dans cette action dix jeunes maquisards furent arrêtés et
fusillés. Que leur sacrifice ne soit jamais oublié. " "Les Turcos. En hommage aux FFI, qui, par leur sacrifice, tracèrent le chemin de la Libération. Août 1944". |
" 6
juin 1944 , les Maquisards toulonnais à leurs camarades tués par les
brutes nazies : Abrani Pierre, Carpe Jean, Delage Georges, Fiet Jean,
Guerini Jacques, Giannoli Pierre, Levine Jacques, Louis Roger, Segheti
Roger, X. non identifié. " " Passant, en arrosant ces arbres plantés à leur mémoire tu marques ainsi ta reconnaissance à ceux qui sont tombés pour ce pays. " En août 1944, dans cette forêt où se confrontent neuf communes, Signes, Méounes, Belgentier, Solliès-Toucas, Sollies-Ville, Le Revest Les Eaux, Evenos, Le Beausset, Le Castellet, s’est produit un drame... " La suite avec : Histoire et hommage : Discours de M. Dominique Moretti |
16
juin, 27
juillet et 18 août 1944, Le Val. |
Deux
plaques
commémoratives sont apposées sur deux pierres de meules de part et
d'autre de la mairie :
|
Résistants
de la ferme de Roboeuf,
fusillés au Castellet le 17 juin 1944. |
A gauche de l'image, la ferme de Roboeuf à Evenos. Après l'espérance déçue d'un débarquement en Provence finalement reporté, les maquis de Siou Blanc sont repérés, les mouvements d'hommes ont été trop nombreux. Le 16 juin 1944, un groupe de 8 jeunes Résistants réfugiés dans la ferme de Roboeuf sur la commune d'Evenos est arrêté par les soldats allemands. Ils seront fusillés le lendemain 17 juin au sud du village de Castellet, lieu-dit la Rouvière. Une stèle située dans une propriété privée rappelle ce triste épisode. |
Fusillés
à Marseille, vallon de Lun, le
4 juillet 1944. |
" Morts pour la France en héros. Ici sont tombés pour la cause de la Liberté le 4 juillet 1944 lâchement assassinés par la police de Vichy trois grands patriotes membres de la Résistance française : Jean Odelin, 47 ans ; Serge Loiseau, 79 ans, Jacques Baby 89 ans." Randonnant dans les calanques, j'ai fait un détour jusqu'au Monument du vallon de Lun. Le récit de ce triste épisode avec le monument des fusillés du vallon de Lun (document pdf à télécharger) extrait du site du Comité d'Intérêt de Quartier des Calanques. |
Le
charnier de Signes,
nécropole nationale, 18 juillet et 12 août 1944 |
" En
juillet 44, un officier a dénoncé. Il a
donné aux Allemands le nom de plusieurs
résistants marseillais, mais aussi de quelques-uns, venus
des Alpes de Haute Provence ou du Var. Ce sont tous des responsables de
la Résistance provençale. Les uns
après les autres, ils vont être
arrêtés et conduits au 425 de la rue Paradis.
Là, c’est le siège de la Gestapo.
Vingt-neuf d’entre eux sont torturés,
mutilés, avant d’être
embarqués à bord de camionnettes. Quittant
Marseille, le convoi se dirige vers Toulon. Il n’ira pas
jusque là. ". ... La suite avec ce document téléchargé sur le site de la mairie de Cuges les Pins. |
Un monolithe situé en bordure de départementale indique le chemin de la nécropole nationale de Signes. Sur la pierre commémorative, on peut lire : "Charnier de Signes. Aux héros et martyrs de la Résistance, tombés pour la libération dans ce vallon en juillet - août 1944". |
18
juillet 1944, vingt-neuf personnes, 12 août 1944,
neuf personnes, fusillées par les Allemands dans un
vallon de
Signes. Les victimes du 18 juillet 1944 :
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La plaque en haut à droite rappelle que sous l'autel un "coffre renferme des ossements des fusillés". La deuxième plaque témoigne du don de mesdames "Nogues et Monti qui ont donné ce terrain à la France". |
" Ici a été fusillé par les Allemands un inconnu combattant de la Résistance le 12 août 1944. " |
Fernand Serafino, fusillé à Bauduen le
22 juillet 1944 |
" Fernand Serafino fusillé par les Allemands le 22 juillet 1944, à l'âge de 20 ans ". Plusieurs maquisards vont trouver la mort aux portes du Verdon où le maquis Vallier est très actif : Gautier, Edmond Bertrand, Henri Guillot, Martin Biaggini, Serge Chiesa, Louis Rouvier, Émile Bondil, Barruchi, Rossi, Fernand Serafino ... |
Le drame du Béssillon, fusillés à
Pontevès le 27 juillet 1944 |
Entre Barjols et Cotignac, au
Lieu-dit La
Genevrière, commune de Pontevès. "
Ici, le
27 juillet 1944, dix patriotes Résistants enfermés à la prison de
Brignoles furent emmenés et maltraités par les Nazis qui les chargèrent
d'explosifs dans le but de faire sauter le "jas du Béssillon" pensant
qu'il abritait des maquisards. Leur tâche terminée, sur le chemin
retour, il furent lâchement assassinés à 2 km d'ici au lieu dit Sainte
Catherine.
|
Deux
stèles de gauche, la stèle du bas marque l'emplacement du combat. "Dans
ce maquis tombèrent le 27 juillet 1944 sous les balles de nazis
allemands sept combattants francs tireurs partisans français du
détachement Battaglia de la 1ère compagnie de Provence. Morts pour la
France.
En bas à droite. " ANACR. Ici, Marius Aune a été assassiné par les nazis allemands le 27.07.1944. " |
29
juillet 1944, Vins sur
Caramy, le Chemin des résistants. |
Minuit
vient de sonner à l'horloge voisine. J'appelle le sommeil, hélas il ne vient pas. C'est peut-être demain que l'on me fusille, Et j'attends sans trembler l'heure de mon trépas. Ecrit par Louis Mozzone quelques jours avant son arrestation et son exécution. PASSAGE OBLIGATOIRE par le site http://www.var39-45.fr pour écouter l'intégralité du texte. |
A
vins sur Carami, juste de l'autre côté du vieux pont démarre le chemin
de résistants ; il conduit à la grotte où furent exécutés
Louis, Eugène, Jean Mozzone et Théodore Linari. Extrait du site
http://www.ville-brignoles.fr/archives/
: En
mai 1944 une série de parachutages est organisée dans le pays
Brignolais. Certains vont louper leur cible, les Allemands sont prévenus, des Résistants vont le payer de leur vie. Argentine Lassoutanie qui habitait place Saint-pierre à Vins à assisté à l’arrestation des Mozzone et de M. Linari membres actifs de la S.A.P. organisation qui était chargée de la réception des parachutages – la SAP Section Atterrissage et Parachutage - dont les chefs locaux étaient les Brignolais Ferrari et Brunet : " Ce soir là, il y avait une réunion chez les Mozzone, c’était l’été et tout le monde était dehors pour profiter de la fraîcheur. Quand Adrien Ruland est passé pour les rejoindre, M. Hugon Almir qui était sur le devant de sa porte lui a dit « Adrien ne va pas chez les Mozzone, les Allemands viennent d’arriver. Adrien et les Mozzone allaient ensemble au parachutage sur les plaines de Vins sur Carami. Adrien était en retard, c’est ce qui l’a sauvé. Ils étaient tous là, je n’ai pas vu M. Linari mais il était dans la maison. Je me souviens bien avoir vu sortir M. Mozzone et ses deux fils, le plus jeune avait le poste radio sur l’épaule. Cela s’est passé le 27 juillet 1944 ». Jean Mozzone, 50 ans, et ses deux fils Eugène et Louis‚ âgés respectivement de 31 et 32 ans ainsi que Théodore Linari, 42 ans, sont soumis à un long et pénible interrogatoire. Le 29 juillet ils sont conduits à la grotte de Vins, ayant refusé d’indiquer où les armes avaient été transportées ils sont fusillés sur place. L'ensemble du document relatif à la libération de Brignoles : ICI. |
Vins sur Caramy, la grotte où furent fusillés les Mozzone et Linari. Haut lieu de la Résistance. Terrain Vermicel, parachutage de mai 1944. Fausse alerte du 6 juin. A la mémoire de nos morts du 29 juillet 1944. La mairie de Vins sur Carami 1989. |
Ce monument dédié aux actions de résistance à Vins sur Caramy est situé au carrefour du chemin qui conduit à la grotte des Résistants. |
La grotte des Résistants et la stèle qui la surplombe. " A la mémoire de Mozzone, Jean, Eugène, Louis, Linari Théodore. Cette grotte servit de refuge aux armes parachutées des bourreaux aux mains ensanglantées en firent un charnier Seul témoin muet hélas ! De tous ces crimes atroces le sang des patriotes crie vengeance. Le 29 juillet 1944." |
Marcel Lapied fusillé à Signes par
les Allemands le 1er août 1944. |
Toujours à Signes, la stèle de la ferme de Châteauvieux : " Là est tombé Marcel Lapied fusillé par les Allemands le 1er août 1944 dans sa 27ème année. " Les Allemands incendièrent ensuite la bâtisse, persuadés qu'elle était le repère d'hommes voulant échapper aux réquisitions. Source : " Signes, haut lieu de la Résistance ". |
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