2 - Sainte Baume " C'est ici la sainte montagne ; le sommet élevé d'où l'on entend les derniers bruit de la terre et les premiers concerts du ciel. " (Chateaubriand) |
" Il éprouva un saisissement extraordinaire en mettant le pied dans cette caverne sombre, silencieuse, peuplée de souvenirs, objet d'une constante vénération. " (Joseph d'Ortigue, La Sainte Baume). |
|
Le blason à fleurs de
lys gravé au dessus du portail d'entrée témoigne des pèlerinages
royaux. La liste des pèlerins et bienfaiteurs est impressionnante,
outre ceux cités ci-avant, on retiendra : - Louis XI qui enrichit la grotte en 1456 après un incendie dévastateur (1440) ; - François Ier et Louise de Savoie, roi et reine de France, en pèlerinage à la Sainte Baume en janvier 1516. Le roi rendait alors grâce après sa victoire à Marignan. Il offrira le « portail François Ier » encore visible à l’hôtellerie (accès à la chapelle). |
François Ier et sa
suite, sa femme la reine Claude, sa mère la reine Louise de Savoie, sa
sœur Marguerite, femme du duc d’Alençon et reine de Navarre,
ainsi
qu’une partie de sa cour à la Sainte Baume en janvier 1516. Tableau de
Prosper François Barrigue de Fontainieu Irénée de Fontainieu, né en
1760 et décédé
à Marseille en 1850, membre honoraire de l'Académie royale de
peinture de Paris. L'œuvre est conservée au musée municipal de
Draguignan. " François 1er visita deux fois la Sainte-Baume : la première fois, à son retour d'Italie: en 1516 il y vint en action de grâces, pour le succès de la bataille de Marignan ... " Il ordonna la réparation de l'église de la Sainte-Baume ou la benoiste Madeleine faisait sa pénitence, et le logis et couvent des frères qui y sont lequel est fort caduc et démoli ". L'hospice fut reconstruit sur la voûte qui précédait la terrasse, et on plaça sur la porte d'entrée cette inscription François 1er, avec les armes de France. L'entrée de la grotte fut décorée dans le style de la Renaissance. On sculpta sur un bas-relief du fronton sainte Madeleine transportée par les anges, saint François " (Notice sur la Sainte-Baume, 2ème édition, M. L. Rostan, 1877). |
La Révolution n'épargne
pas le site. " Il n'y avait rien alors à la Sainte Baume qui put exister la cupidité des ravisseurs ; et l'on vit néanmoins se renouveler encore dans ce saint lieu les horreurs et les impiétés de 93 (1793). Les soldats du maréchal (Brune), transportés d'une sorte de rage, quittèrent la grande route et se dirigèrent vers la Sainte Baume pour assouvir sur les objets religieux qu'elle renfermait encore leur fureur aussi impie qu'insensée. Ils brisèrent et anéantirent tout ce que la piété y avait élevé depuis peu et n'y laissèrent que des débris " (Monuments inédits sur l'apostolat de Sainte Marie Madeleine en Provence, M. Faillon, éd 1848). " Les portes furent arrachées, les murs et les toits renversés, les autels brisés, les statues mutilées, et en quelques heures l'hospice et le couvent devinrent des masures." (La sainte Baume - Joseph d'Ortigue - éd 1834). Source WIKIPEDIA : en 1791, le marquis d’Albertas rachète les biens des dominicains qui avaient été vendus comme biens nationaux. En 1793, la Sainte-Baume est rebaptisée « les Thermopyles », l’intérieur de la grotte et la grande hôtellerie attenante (dont on voit encore les traces de boulins dans la falaise) sont détruits. Heureusement, Lucien Bonaparte, mari de Christine Boyer, fille de l’aubergiste de Saint-Maximin, sauve la basilique et la forêt de la Sainte-Baume des révolutionnaires. En 1814, le maréchal Brune détruit la grotte et ce qui venait d’y être reconstruit. Ce n'est qu'en 1822, que Chevalier, préfet de Toulon, restaure le culte catholique. Je reprends la main après WIKIPEDIA pour revenir sur le destin tragique du maréchal Brune que Napoléon aurait qualifié "d'intrépide prédateur". Pendant les Cents Jours, l'empereur lui confie le commandement d'un corps d'observation sur le Var ", il inspire alors "une terreur générale". Discrédité après la nouvelle chute de l'empire et quelques semaines à peine après le saccage de la Sainte Baume par ses troupes, il quitte Toulon le 1er août "poursuivi par les clameurs et les menaces d'une populace furieuse " et gagne Avignon. Le maréchal se réfugie à l'Auberge de la Poste mais " la populace y pénètre par toutes les issues ... ". Un dénommé Farge lui offre un pistolet pour lui éviter le supplice promis par les assaillants, mais le maréchal refuse. Devant ce refus, Farge tire mais " Brune détourne avec la main ; la balle porte dans la corniche du plafond . Un second pistolet ne prend pas feu . A l'instant, le nommé Rocofort, porte-faix, dit à Farge de lui laisser la place libre, et qu'il ne le manquerait pas. En effet, ... la balle atteint le maréchal par derrière, entre l'oreille et l'épaule, et sort de la poitrine ; il tombe mort. Le suicide est aussitôt constaté par procès verbal ..." ( ! ) - (Préservatif contre la biographie nouvelle des contemporains, M. Le comte de Fortia-Piles, éd. 1822). Ci-dessus, estampe : " Mort du maréchal Brune ". |
On retrouve
l'initiative du père Vayssière, artisan créateur du calvaire, 12ème
station du chemin de croix, inauguré le 8 juillet 1914 en même temps
que les 150 marches conduisant à la grotte. Après
la Révolution. " C'est en
vertu de
deux ordonnances royales des 20 janvier et 14 mars 1821, que l'église
de la Sainte-Baume a été érigée en Chapelle vicariale, et que les
terrains et bâtiments adjacents ont été, comme par le passé, unis, à
ladite chapelle. Par la munificence de SA MAJESTÉ, des fonds ont été
alloués pour la restauration de la Sainte-Baume et la construction du
nouveau presbytère et SA MAJESTÉ a comblé tous nos vœux en
consentant
par sa décision du 12 janvier 1823 que la Sainte-Baume fut érigée en
Chapelle royale ; des quêtes et des souscriptions nombreuses ont
suppléé aux ressources nécessaires pour faire face à toutes les
dépenses, et ont dû prouver à M. le Préfet que ce monument intéressait
non-seulement le département du Var, mais même les départements
voisins, en un mot toute la Provence. " (Notice sur la Chapelle royale
de la Sainte-Baume - Mgr François-Joseph de Villeneuve, 1823). |
Quelques psaumes gravés
sur des plaques de marbre jalonnent la fin du chemin de croix : - Heureux les pauvres car le royaume des Cieux est à eux. Heureux les doux car ils recevront la terre en héritage" - Heureux les artisans de paix car ils seront appelés fils de Dieu. Heureux les persécutés pour la justice car le royaume des Cieux est à eux. - Heureux les miséricordieux car ils obtiendront miséricorde. Heureux les cœurs purs car ils verront Dieu. |
" Dans cette plaine qui porte son nom, St Maximin avait bâti un oratoire par la même impulsion qui avait conduit Marie Madeleine à la Sainte-Baume. Tous les deux, l'un dans la montagne, l'autre dans la grotte, pouvaient apercevoir la retraite où Dieu les avaient rapprochés sans les distraire." Extrait de "Sainte Marie Madeleine, fervent plaidoyer pour le rétablissement des lieux saints de Provence " d'Henri Dominique Lacordaire dont on aperçoit la statue au dessus de la porte à droite de la photo (également ci-dessous). |
En haut à droite, la
statue du père Henri-Dominique Lacordaire qui redonna dès 1859 toute sa
dimension au site après la période troublée de la Révolution. Pour ce
faire, il racheta le couvent de Saint-Maximin, réinstalla les frères
prêcheurs à la grotte le 22 juillet de la même année et fit construire
l’hôtellerie dans la plaine de la Sainte-Baume. Dessous, le père Marie-Etienne Vayssière,gardien émérite du site à qui l'on doit, entre autres, la restauration des escaliers, le calvaire et le chemin de croix (voir ci-avant). Son corps repose dans le petit cimetière de l'hôtellerie. Depuis 1910 et les lois de séparation de l’Église et de l’État, la grotte est propriété de la commune du Plan d’Aups. |
En 1932, Marthe Spitzer, juive convertie proche des Bénédictines de la rue Monsieur, réalise la Pietà " la descente de la croix " qui sera offerte par la basilique " La Madeleine de Paris " et installée sur le parvis de la grotte. Il s'agit là de la treizième station du chemin de croix. |
L'esplanade da la Sainte Baume est aussi le paradis des accenteurs alpins ! |
Même l'hiver ! |
Les Dominicains ont la
responsabilité du site depuis 1295. Ils avaient alors succédé aux
Bénédictins, gardiens de la grotte depuis 1079 ; eux-mêmes successeurs
des Cassianites présents sur le site dès 415.
L'ordre des Cassianites porte les préceptes de St Cassien, fondateur de l'abbaye St Victor à Marseille. Les Cassianites laissent une empreinte indélébile à la Sainte Baume en ouvrant le chemin des pèlerins jusqu'à la grotte et l'installation d'un couvent de religieuses qu'on appelait alors "Béguines". Ces dernières donnent leur nom à un des deux sommet de la Sainte Baume : "le Signal des Béguines", 1148 m, nom reliquat d'un vieux conte de Provence. En effet deux Béguines auraient miraculeusement échappé à la mort après un saut depuis le sommet du massif alors qu'elles fuyaient la malveillance de deux effrontés ... Elles avaient, auparavant, confié leurs âmes à Marie Madeleine. |
L'entrée de la grotte et, à l'extrême droite, la croix, quatorzième station du chemin de croix. |
" Il éprouva un saisissement extraordinaire en mettant le pied dans cette caverne sombre, silencieuse, peuplée de souvenirs, objet d'une constante vénération. " (Joseph d'Ortigue, La Sainte Baume, vol 1) |
Marie Madeleine est la
patronne des Compagnons du Devoir dont les pèlerinages à la grotte
s'inscrivent dans la grande histoire de l'ordre. En effet, Maître
Jacques, un des pères fondateurs, aurait vécu à la Sainte Baume et "
serait enterré non loin d'ici " ; on en reparlera ... « .... En réalisant les vitraux qui marquent les principaux jalons de l'itinéraire de Marie Madeleine, je me suis efforcé, par le simple jeu des couleurs translucides de créer une espèce d'enveloppe immatérielle propice au recueillement et à la prière…» (Pierre PETIT). Les sept vitraux de la grotte sont l'œuvre du compagnon Pierre Petit, « Tourangeau, le disciple de la Lumière » qui réalisa l'ensemble entre 1976 et 1983. |
Je laisse aux
passionnés le développement de toute la symbolique de ce travail
remarquable. Toutefois, un œil attentif et un peu de curiosité rendent
l'exercice particulièrement intéressant. Ainsi, pour ce premier vitrail
"On dira ce qu'elle a fait jusqu'à la fin des temps", remarquez : - la signature de l'œuvre sur le vitrail « Tourangeau, le disciple de la Lumière. C. Vitrier. D:D:U » à gauche de la tête de mort ; les initiales signifiant : C pour "Compagnon" et D.D.U. pour " Des Devoirs Unis ". - les symboles du compagnonnage, compas et équerre,en bas droite. - la célèbre canne "gage précieux de la valeur et de la gloire". - la date de réalisation : 1977. Chaque vitrail porte ainsi cette signature et sa date de création. " Ô Marie Madeleine Amante de l'Amour, Parfaite pénitente, Apôtre des apôtres, Faites que nous répondions à l'Amour par le plus grand amour Amen ". |
Quelques détails des vitraux, en particulier le chien qui a sa petite histoire, contemporain de Pierre Petit, son nom était "Pilou". |
Statue de Marie Madeleine contemplant le crucifix ; œuvre du sculpteur Emilien Cabuchet, offerte par Monseigneur Dupanloup, évêque d'Orléans. |
"Marie Madeleine vivra aux pieds de Jésus Christ disparu, comme elle vivait à Béthanie et au calvaire, amante accoutumée aux délices de la contemplation, et n'ayant besoin que de regarder dans son âme celui qu'elle regardait autrefois sous le voile transparent d'une chair mortelle" (H. D. Lacordaire). |
- A gauche. La conversion
de Marie Madeleine, pécheresse aimante,
repentante et pardonnée. 1983. A genoux devant le Christ, pécheresse
repentante, verse d'abondantes larmes venues du tréfonds de sa misère.
De ses cheveux, elle essuie les pieds du Christ, les couvre de baisers,
les oint de parfum. Ses péchés, ses
nombreux péchés, lui sont remis parce qu'elle a montré beaucoup
d'amour (Luc, 7, 47).
|
" Marie-Madeleine élevée par les Anges jusqu'au Saint Pilon ", la statue du sculpteur Alexandre date de 1878. C'est dans la grotte un lieu privilégié pour les prières et offrandes à Marie-Madeleine. Je connais un homme dans le Christ qui, voici quatorze ans - était-ce en son corps ? Je ne sais pas ; était-ce hors de son corps ? Je ne sais ; Dieu le sait - cet homme-là fut ravi jusqu'au (...) Paradis, et entendit des paroles ineffables qu'il n'est pas permis à un homme de redire (2 Corinthiens 12, 2-5). |
La source Saint Sidoine
au fond de la grotte, comme son nom l'indique elle aurait la vertu de
guérir les maladies des yeux. |
Que leurs ossements
refleurissent
dans la tombe (Siracide 49, 10).
Ce reliquaire
d'Armand
Caillat, célèbre orfèvre de Lyon, fut réalisé en 1889 à la demande de
Monseigneur de Terris, évêque de Fréjus-Toulon. Il sert d'écrin à
quelques reliques de Sainte Marie Madeleine préservées de la
destruction révolutionnaire, qui proviennent de l'urne de porphyre
autrefois vénérée à Saint Maximin. |
L'autel (au premier plan) est la table du Seigneur, le "rocher spirituel" sur lequel est célébré chaque jour la Sainte Messe. Tu consacreras l'autel ; il sera éminemment saint, et tout ce qui touchera l'autel sera saint (Exode 29, 37). |
Le retable, œuvre du sculpteur Alexandre réalisée en 1860. Marie Madeleine en pleurs sous le regard du Christ offert et crucifié. Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie femme de Clopas, et Marie la Magdaléenne (Jean 19, 25). C'était là tout l'amour du monde au pied de la Croix (Lacordaire). |
PETRARQUE A LA
SAINTE-BAUME. " En 1927, le Docteur Mourron, médecin en chef de la
Marine, président de l'Académie du Var, lauréat de l'Académie Française
pour son charmant Reliquaire, exalte Pétrarque, parle de ses séjours à
la Sainte-Baume et à Montrieux. Sa conférence a les honneurs de
l'impression dans le « Bulletin des Amis du Vieux Toulon ». Or, des milliers de touristes visitent chaque année ces deux sites fameux. Combien peuvent-ils rappeler le souvenir de Pétrarque ? une mince poignée sans doute. Pour réagir contre cette indifférence le Professeur Arrighi de l'Université d'Aix en Provence proposa d'apposer en ex-voto sur le mur même de la grotte la plaque de marbre portant les vers latins de Pétrarque lus par le Dr Mourron dans une salle de l'Hôtellerie. M. Trouin Président du Syndicat d'Initiative du Plan d'Aups obtint des Dominicains l'autorisation nécessaire. Aussi, par une radieuse matinée, le 16 juillet 1955, le Plan d'Aups offrait le spectacle inaccoutumé d'une importante concentration d'automobiles que paraissait attirer une aubade de fifres et de tambourins. Peu après, sur la terrasse de la célèbre grotte on notait un nombreux rassemblement de dirigeants des sociétés culturelles de la région : Académie du Var, France-Italie, Dante Alighieri, Commission Départementale des Sites, Amis des Vieux Villages Varois, Institut de l'Enfance et de la Jeunesse, Syndicats d'Initiatives, Société des Sciences Naturelles G. Budé, M. le Maire de Toulon, son Adjoint à l'Instruction Publique, qui lit Pétrarque dans le texte. M. Barles Conseiller Général de St-Maximin, M. Marras Consul d'Italie et une délégation de marins italiens en uniformes. |
Le Seigneur avait été témoin de cette douleur et de ces marques de votre tendresse, tandis que ses fidèles disciples se dispersaient devant ses bourreaux; aussi, dans sa reconnaissance, voulut-il vous revoir la première, s'offrir tout d'abord à vos seuls regards ; et quand il eut quitté la terre pour remonter aux Cieux, durant trente années, il vous nourrit dans cette grotte, non plus de terrestres aliments devenus pour vous inutiles, mais d'une manne céleste et d'une salutaire rosée. |
|
Ancien autel devant
contenir dans sa partie basse les restes d'une statue du Christ au
tombeau. Or il y avait un jardin au lieu où il avait été crucifié et,
dans ce jardin, un tombeau neuf, dans lequel personne n'avait encore
été mis (...) Le premier jour, Marie le Magdaléenne vient de bonne
heure au tombeau, comme il faisait sombre, et elle aperçoit la pierre
enlevée du tombeau (Jean 19,41,20,1). |
Le rocher de la
Pénitence. A l'abri de ce rocher qui conserve une perpétuelle
sécheresse et que la tradition a nommé "rocher de la pénitence",
Marie-Madeleine vécut dans la solitude, entre les pénitences et les
ravissements. La statue déposée sur le rocher, fidèle à l'iconographie
de Marie-Madeleine en contemplation, est l'œuvre de Christophe
Fossaty, elle provient du tombeau du comte de Valbelle situé non loin
de là à la chartreuse de Montrieux - voir ICI : l'étonnante
destinée des statues de Valbelle. L'histoire veut qu'il fallut
protéger le rocher d'une grille, les visiteurs (trop nombreux) ayant
pris l'habitude d'en prélever un morceau au cours de leur passage à la
grotte. En toi Seigneur, j'ai mon abri (...) Sois pour moi un roc hospitalier toujours accessible ; (...) car mon rocher, mon rempart, c'est toi (psaume 70, 1.3). |
- A gauche. L'onction à
Béthanie. 1980. Aimante jusqu'à l'extrême, Marie-Madeleine rend
hommage au corps sacré du Christ en versant sur son chef le parfum
destiné à son embaumement. Comme Jésus se trouvait à Béthanie, chez
Simon le lépreux, une femme, s'approcha de lui, avec un flacon
d'albâtre contenant un parfum très précieux, et elle versa sur sa tête,
tandis qu'il était à table (Matthieu 26, 6-7). - Au centre. La Croix. 1979. Demeurée seule, au pied de la Croix où le salut s'est accompli, Marie-Madeleine recueille le Sang précieux du Christ versé pour elle et pour toutes les générations. Or près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie femme de Clopas, et Marie la Magdaléenne (Jean 19, 25). - A droite. La résurrection, "Noli me Tangere" (Ne me touche pas, Ne me retiens pas ...). 1978. Au matin de Pâques, le Christ accorde à Marie-Madeleine la grâce d'une première rencontre furtive et absolue. Elle doit désormais, sans le garder pour elle, l'annoncer aux pêcheurs que nous sommes. Ressuscité la matin, le premier jour de la semaine, il apparut d'abord à Marie la Magdaléenne dont il avait chassé sept démons (Marc 16, 9). Notez le compas et l'équerre, symbole des Compagnons sur le haut du vitrail. |
Photo de gauche, une
statue de la Vierge (XVII siècle), œuvre du sculpteur Gênois Orsolino,
offerte aux Dominicains de la Sainte Baume par Monseigneur de Marinis,
archevêque d'Avignon, lui même Dominicain. Elle a été préservée de la
profanation grâce à l'initiative de huit habitants du Plan d'Aups. Photo de droite, |
L'empreinte de Marie
Madeleine et universelle et essaime au delà du massif de la Sainte
Baume. Rodolphe Giuglardo (dont on reparlera ...) nous indique la
direction avec une autre de ses œuvres. Poursuivez donc ce pèlerinage
avec les chapelles des Parisiens et du Saint Pilon, des oratoires,
l'hôtellerie et d'autres découvertes ... (à suivre en page 3). |
Page 2 - haut
de page |