12-1/3 - Le
château de Tourves,
"
Un château que
les bourgeois de la contrée n'en prononçait le nom
qu'en
rougissant. "le mausolée de la famille de Valbelle et l'improbable destinée de ses statues. Une visite en trois actes : 1) le château, 2) le mausolée des Valbelle et ses statues 3) un jeu d'imagination... « Mais shut ! Monsieur le comte arrive de Paris en carrosse. » |
Joseph-Alphonse-Omer de Valbelle. " Ce jeune officier, d'un
grand nom
et d'une rare beauté, mêlait aux grâces brillantes d'un courtisan une
âme efféminée, un esprit frivole, et les goûts magnifiques d'un grand
seigneur. ... Devenu, par la mort de son frère aîné, le chef de sa
famille et
possesseur d'une immense fortune, il retourna en Provence, où, dégagé
des conseils de son amie, il afficha une dissolution effrénée. Son superbe château de Tourves fut un théâtre si fameux de faste, de corruption et de galanterie, que les bourgeois de la contrée n'en prononçaient le nom qu'en rougissant. Mais, à Paris, où tout se peint en beau, on publiait que ces orgies et ces fêtes, si mortelles aux bonnes mœurs, n'étaient que les simples jeux d'un troubadour opulent et spirituel, jaloux de restituer à la terre galante des Provençaux l'ancienne institution des cours d'amour. " (Musée des variétés littéraires - Volume 4 - 1824). |
" La famille de Valbelle est aujourd'hui (ndlr au XVIIe
siècle) des plus considérable en Provence, par les évêques,
comtes,
présidents à mortier, conseillers au parlement, capitaines de
cavalerie, officiers dans les armées, chevaliers et commandeurs de
l'ordre de Malte, qui sont en place. Elle s'est fait une généalogie et une descendance telle qu'elle conviendrait au rang qu'elle tient aujourd'hui. " (Critique - Les maintenues de noblesse en Provence par Belleguise - 1667-1669 - Tome III - Baron Du Roure - 1923). « Tiens, le comte ne vient pas seul... !?
»
|
" La principale façade du château visait la route
aboutissant à Rougiers. Un perron, aux vastes proportions, donnait
accès aux appartements. Du côté de Brignoles, un portique formé de dix
colonnes doriques accouplées , en pierre froide, soutenait un superbe
balcon. " (Un grand seigneur au XVIIIe siècle : le comte de Valbelle -
Octave Teissier, 1890). " La première mention du château date de 1002 (dans le cartulaire de l’abbaye de Saint-André, le juge Heldebert donne la moitié de Tourves au monastère tout en se réservant le château). Une coseigneurie à Tourves s’établira dans les siècles suivants se traduisant par l’érection de trois castra ; la seigneurie majeure des lieux sera attribuée en 1350 à Raymond des Baux, puis après sa mort aux d’Arcussia en 1375, en 1518 aux Vintimille avec le mariage de Gaspard de Marseille avec Anne d’Arcussia, en 1650 aux Valbelle avec le mariage de Marguerite de Vintimille et Jean-Baptiste-Léon de Valbelle. " (Laissez-vous conter Tourves). |
Côté
face : " une double colonnade prolongée par sept loges
qui au premier étage surmontaient un portique d’ordre dorique. Ces
portiques seront le symbole du pouvoir républicain après la Révolution.
" (Laissez-vous conter Tourves). " Le château de Tourves, par ses vastes dimensions, l'élégance et la richesse de ses installations, avait l'aspect d'une résidence royale. Cet édifice vraiment grandiose n'occupait pas moins de 2500 mètres de superficie ; ses deux principales façades avaient 54 mètres de longueur sur 45. Une cour intérieure, de 30 mètres sur 25, répandait la lumière dans les appartements qui n'étaient pas en façade. " (Un grand seigneur au XVIIIe siècle, le comte de Valbelle - Octave Teissier - 1890). |
«
Un grand seigneur au
XVIIIe siècle »
" Si l'on voulait, écrivait-on, donner aux étrangers l'idée d'un français aimable, c'est le Comte de Valbelle qu'il faudrait leur présenter ; il racontait avec agrément, plaisantait avec finesse, toujours sans fiel, et se prêtait avec grâce aux représailles légères dont il pouvait être l'objet. Diverses circonstances, mal interprétées par les ennemis de l'ancien régime, ont aidé à créer la légende populaire qui a fait, du château de Tourves, une sorte de parc aux cerfs, et, du comte de Valbelle, le plus raffiné des débauchés du XVIIIe siècle. " (Un grand seigneur au XVIIIe siècle, le comte de Valbelle - Octave Teissier - 1890). |
Côté
pile. Au XVIIIe siècle le château comprenait une soixantaine de
pièces.
"Aujourd'hui, il est vrai, les exigences de la vie politique, qui retiennent à Paris les représentants des grandes familles, leur font abandonner ces belles résidences, dont les abords sont d'ailleurs dépoétisés par le voisinage des usines ou des chemins de fer ; ils mènent encore un magnifique train de maison, et font un excellent usage de leur fortune ; mais ce ne sont plus ces anciens seigneurs, dont on parle volontiers dans les veillées de nos campagnes, moins pour les maudire, quoi qu'on en dise, que pour rappeler leur affabilité et leurs « belles manières »." (Octave Teissier - 1890). |
" Les
ruines du château médiéval.
Le château de Tourves, situé sur une éminence et détruit pendant la Révolution, présente des ruines d'un aspect majestueux. C'était une des demeures féodales les plus belles et les plus somptueuses de la Provence. La magnificence éclairée par beaucoup de goût du comte de Valbelle, membre de l'académie française, mort à Paris en 1778, en avait fait le temple des plaisirs et des arts. Des statues et d'autres objets d'art d'un travail précieux, provenant de ce château, ornent aujourd'hui plusieurs édifices publics du département. " (Statistique du département du Var - N. Noyon - 1846). |
" L'ameublement était
du meilleur goût :
tentures des Gobelins, tapis de Turquie, glaces encadrées dans des
trumeaux éblouissants, cheminées en beau marbre sculpté, meubles en
marqueterie, lits de parade d'un prix inestimable, le tout rehaussé par
les toilettes et les parures des nombreux invités qui ne cessaient de
se renouveler. Une belle salle de spectacle de douze mètres de façade, sur vingt-cinq mètres de profondeur, ajoutait aux agréments de ces réunions devenues célèbres et que Mirabeau comparait à une Cour d'amour. " "... les échos de Tourves ne cessèrent de se renvoyer les chants et les cris jetés par une troupe de jeunes femmes, répandues dans le parc, ou dans les jardins odorants qu'un soleil radieux colorait de ses joyeux reflets. " (Un grand seigneur au XVIIIe siècle, Octave Teissier - 1890). |
Valbelle, c'est
aussi une randonnée bien connue des marcheurs, ci-dessus les Aiguilles
de Valbelle.
... " cette lignée des Valbelle, qui joua un si grand rôle en Provence depuis les Valois jusqu'à la Révolution. Tous des grands seigneurs, presque toujours forts riches et alliés aux meilleurs maisons de Provence et du Dauphiné, ils ont été tour à tour à tour marin, militaire, évêque ou diplomate. L'un est chargé par Henri IV de négocier avec les consuls de Marseille, l'envoi des galères à Marseille. L'autre est envoyé par Louis XIII auprès du pape. Plusieurs sont commandeurs ou Chevalier de Malte et remplissent l'histoire de notre marine glorieuse. Trois sont évêques et se succèdent sur les sièges de Digne et St-Omer et montrent dans ces hauts ministères autant d'autorité et d'ardeur à la bataille que leurs cousins les chevaliers de Malte " (Bulletin de la Société des amis du vieux Toulon - M. Fontan - 1924). |
Les parc à fabriques - exercice
d'imagination un peu compliqué :
le parc de Néron, le parc d’Auguste et le Grand Parc. Un beau parc, des allées ombreuses, des statues cachées dans les massifs de verdure, donnaient à cette résidence princière un aspect grandiose et séduisant... (Octave Teissier). Ci-dessous, une partie d'un panneau d'informations qui jalonnait le parcours de visite représentant : " Fabrique au nord de la colline, nappe de Mallassauque, gouache de Moutet, (1772-1773). " et " Statue d’un homme nu portant Dionysos enfant sur ses épaules ". |
" A la fin du XVIIIe siècle les parcs à
fabrique
ou jardins anglo-chinois systématise la construction de petits édifices
décoratifs
à vocation philosophique appelés fabriques. Ces constructions imitent
souvent des ruines, certaines sont également utilitaires : glacières,
habitations, métairies, laiteries... L'ensemble a pour but d'éveiller
les
sentiments, ménager des surprises, constituer des cheminements de
réflexion autour de parcours initiatiques. C'est dans cet esprit qu'Omer de Valbelle fit aménager trois grands parcs et de nombreuses fabriques : colonnade, obélisque, laiterie, pyramide, statue de Cupidon, pagode chinoise, statue du dieu Mars sur son piédestal... Le comte avait égalementfait construire un escalier dans le tronc d’un chêne séculaire pour y établir un salon de jeux marquant ici la rencontre de l’esprit philosophique et des privilèges. " (Laissez-vous conter Tourves). " Le comte Joseph-Alphonse-Omer de Valbelle fut un de ces grands seigneurs, il avait fait de son château, situé à Tourves, près de Brignoles et non loin de la ville d'Aix, un séjour enchanteur. Les plus célèbres artistes du XVIIIe siècle avaient concouru, par leurs œuvres, à embellir cette splendide résidence ; des statues gracieuses, finement exécutées étaient répandues dans le parc et les jardins ; partout, dans les appartements, on admirait des toiles que l'on couvrirait d'or aujourd'hui. " (Un grand seigneur au XVIIIe siècle, le comte de Valbelle - Octave Teissier - 1890). |
Ci-dessus
l'entrée du parc Auguste. A la fin du XIXe siècle, ce parc possédait
encore ses murs, ses arbres et ses sentiers. Il avait pour
ornement une grande urne en pierre placée avec son piédestal sur
la partie la plus éloignée du parc. Cette urne est aujourd’hui
réemployée sur la fontaine de la place de la mairie (voir ci-après). Le Grand Parc possédait lui différentes statues : Cupidon, un sacrifice païen, l'Oracle, une statue dormante, une d'Hébé, Hercule de Némée, homme portant un enfant, deux lionnes sur piédestal... Trois grands sentiers parallèles parcouraient la colline d’Est en Ouest et permettaient de découvrir un pagode chinoise, une statue du dieu Mars armé d’une longue pique et d’un bouclier, des arbustes de toutes espèces et des arbres de hautes futaies superbes, une armure ancienne était suspendue à un arbre... Le comte avait fait construire un escalier dans le tronc d’un chêne séculaire et y avait établi un salon pour jouer aux cartes. |
L'urne du parc Auguste,
aujourd'hui fontaine de la place de la mairie de Tourves |
Elle est décorée d'une frise grecque et d'une guirlande de lauriers de style néo-classique. Le 30 thermidor an VII de la République (samedi 17 août 1799) l'autorité locale décida de transformer cette urne en fontaine. Elle fut donc installée à l'angle de la rue Victor Hugo (alors rue St Pierre) et de la rue Ambroise Croizat (alors Grande Rue puis rue Nationale en 1948). Ce qui ne présentait pas une grande gêne en 1799 devint non seulement gênant, mais aussi dangereux lorsque voitures automobiles, camions et autocars remplacèrent charrettes et chariots. Dès 1933, on envisagea alors de déplacer la fontaine mais il fallut attendre la Libération pour la voir effectivement déménager. Le 19 août 1944, Tourves fut libéré. Quelques jours plus tard, un camion américain heurta la fontaine et brisa deux pierres de la margelle. Elle sera alors déplacée et une bouteille contenant une feuille de papier où figuraient les noms des membres du Conseil Municipal ainsi que ceux des maçons fut scellée dans le bâti du monument. Quelques années plus tard, en 1955, en effectuant des travaux, on trouva une boîte en plomb contenant un acte manuscrit sur parchemin relatant l’érection de la fontaine sur la place en 1799, les noms des élus et des ouvriers ayant réalisé les travaux, le tout accompagné de huit pièces de monnaie du XVIIIe siècle. |
Les écuries ou
"étableries" |
En
face de l'entrée du parc d'Auguste, les écuries ou « étableries ».
Seule la façade nord subsiste dans son ensemble alors que le reste du bâtiment en ruines est constitué de murs sans appareillage imposant. Le bâtiment donne à voir un ensemble monumental à trois nefs dont le mur d’honneur est en grand appareil qui ressemblent aux dessins d’architectes néo-classiques. Révélant une extraordinaire maîtrise architecturale, ces écuries « égyptiennes » traduisent un goût décidé pour l’Orient grec. |
L'obélisque du château
de Tourves |
L'obélisque mesure 24 mètres de haut et
on peut lire sur la plaque qui fait face aux colonnes : " Monument de
reconnaissance et de
piété filiale élevé en 1772 par Joseph Alphonse Omer de Valbelle le
Meracues à la mémoire de Cosme Maximilien Joseph Louis de Valbelle
Tourves son aïeul maternel. " Une seconde inscription sur la base mentionne : " Conserve ma devise, elle est chère à mon cœur. Les mots sont sacrés, c'est l'amour et l'honneur." |
La pyramide du château
de Tourves |
Elevée tel un mausolée dynastique en l'honneur des aïeux, la pyramide à l'extrémité ouest de château est un symbole funéraire d'inspiration égyptienne. Bâtie sur le modèle de la pyramide Sextius à Rome, dans des proportions plus modestes, son parement externe a malheureusement disparu. |
L'intérieur de la pyramide montre le soin apporté à la taille des pierres et une niche qui abritait une statue de marbre blanc. Cette œuvre fut déplacée et se trouvait dans un jardin brignolais au début du XXe siècle (photo du centre). La photo de droite est un montage, je souhaitais ici redonner de la matière à cette histoire. |
Borne
milliaire de Néron, découverte en 1745 à Brignoles, transportée au
château de Tourves
Musée d'archéologie méditerranéenne de Marseille, exposée à l'abbaye de La Celle (2021). Juin 2021, l'abbaye de La Celle accueille une exposition ayant pour thème " Villae - Villas romaines en Gaule du Sud ". B., qui travaille à l'abbaye, a la gentillesse de me prévenir de la présence d'une borne milliaire, il faut donc aller voir... |
Je savais l'existence de cette borne pour l'avoir vue sur le site "saintmaximin2008.fr". Mon intérêt était alors double : la borne - et le fait de la relier à Omer de Valbelle, notre bien-aimé gentilhomme, qui l'avait un temps placée dans le parc de son château de Tourves mais pas que - il y avait aussi ajouté son nom et son titre à la suite de l'inscription romaine ! | |
NERO·CLAUDIUS Néron Claude César Auguste DIVI·CLAUDI F(ilius) Fils de Claude divinisé GERMANI·CAESAR Petit-fils de Germanicus César NEP·T·CAESARIS·AUG Arrière petit-fils d'Auguste divinisé PRON·DIVI·AUG·ABNE Arrière-arrière-petit-fils d'Auguste divinisé CAESAR·AUG·GERMANICUS Vainqueur des Germains PONTIF·MAX·TR·POT·IIII Grand pontife, titulaire de sa quatrième puissance tribucienne IMPIIII·COS·III·P·P Triomphateur pour la quatrième fois, consul pour la troisième fois, père de la patrie. RESTITUIT A restauré (cette route) " Après sa
découverte au milieu du XVIIIe siècle, la borne fut transportée au
château de Valbelle de Tourves où le comte y rajouta son nom et son
titre à la suite de l'inscription romaine :
ANNO 1765 / JOS. ALPH. AUDOM. /COMES DE VALBELLE DUX MILITARIS |
Le
site "saintmaximin2008.fr" propose aussi une photo montrant la borne
romaine encore présente dans l'enceinte du château. Par déduction mais
sans garantie - quoique : le trépied, l'arbre en bordure des
remparts... Tout laisse à penser que l'image ci-dessus, une ancienne
carte
postale, montre aussi notre borne. |
La laiterie du château
de Tourves |
L'ancienne laiterie et
ancienne chapelle du
château, aujourd'hui propriété privée.
Couverte initialement d’une toiture en plomb, c’était un modèle réduit de l’élevage intensif à l’anglaise : box alignés pour la traite, surface de travail en marbre pour faciliter le nettoyage … (étable indépendante communiquant avec la pièce à traire et salle voûtée en briques pour entreposer le lait). Mais, il n’est pas que cela … Ce bâtiment a été conçu au XVIIIe siècle pour laisser apparaître dans son architecture les éléments de trois édifices : - à l'extrême gauche, une église avec ciborium adossé, peut-être en provenance de l’église de Saint-Sauveur sur l’esplanade, rasée par Omer de Valbelle ; - au centre, des ruines romaines ; - enfin, sur la droite, deux percements à l'antique formaient l'entrée de l'étable surmontée d'un grenier à foin. |
Photo de gauche, le
ciborium adossé à l'ancienne chapelle. A droite, la Croix du Grand
Pardon côtoie l'obélisque du château de Tourves. " Le Président de la République française ; Sur le rapport du ministre de l'instruction publique et des beaux-arts, Vu les avis émis par la commission des monuments historiques, les 25 juin 1921 et 3 mars 1922, tendant au classement parmi les monuments historiques de la tourelle quinzième siècle, avec la construction circulaire attenante, comprises dans le bâtiment de ferme dit « la Vacherie », à Tourves (Var) ; Vu les lettres en date des 20 septembre 1921 et 11 janvier 1922, par lesquelles M. Louis-Vincent Moulle, propriétaire dudit monument, refuse de consentir au classement ; Vu les autres pièces produites et jointes au dossier ; Vu la loi du 31 décembre 1913 et notamment l'article 5 ; La section de l'intérieur, de l'instruction publique et des beaux-arts du conseil d'Etat entendue, Décrète : - Art. 1er. — La tourelle quinzième siècle avec la construction circulaire attenant et une tranche d'un mètre cinquante de mur de chaque côté, comprises dans le bâtiment de ferme dit « la Vacherie », à Tourves (Var), sont classées parmi les monuments historiques. - Art. 2. — Le ministre de l'instruction publique et des beaux-arts est chargé de l'exécution du présent décret. Fait à Paris, le 21 décembre 1922. A. Millerand. " (Journal officiel de la République Française - Lois et Décrets - 30 décembre 1922). |
La croix du grand Pardon, l'église Saint Maurice, chapelle Saint-Estève (ou Saint-Etienne), le pigeonnier. |
Sur
la plaque : " Croix érigée en 2006 par le conseil municipal en
remplacement de la croix du Grand Pardon de 1837 ". Ci-dessus, à droite de celle-ci, on aperçoit une statue située sur un rocher émergeant à l’extrémité occidentale de la colline du château, datant de 1867, c'est celle de l'église Saint Maurice. L’église de Saint-Maurice se trouve au cœur du village de Tourves et semble être la première église paroissiale du village qui se verra supplantée par Saint-Etienne (Saint-Estève) en 1019. |
L’église de Saint-Maurice | |
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Plusieurs fois agrandie au cours des siècles, on y trouve le cimetière des Pénitents noirs ainsi qu'un cimetière communal utilisé jusqu'à la fin du XIXe siècle. Saint-Maurice est un lieu de calme au charme particulier. |
Nous sommes ici à l'emplacement présumé du portail d’entrée du château. Au sud ouest, vue sur Saint-Estève ou Saint-Etienne, site occupé depuis la Préhistoire et l’Antiquité. Deux chapelles accolées sont visibles ; consacrée en 1019 et transmise aux moines de Saint-Victor, l’église de Saint-Etienne deviendra en cette occasion église paroissiale avant d’être supplantée par Saint-Sauveur sur le site du château. |
Le
pigeonnier du château est aujourd’hui transformé en habitation. On le retrouve ci-dessous à droite de l'image (sous le timbre)... Il était au XXe siècle le lieu d’arrivée des câbles aériens transportant la bauxite en provenance des mines de Mazaugues vers la gare de Tourves pour une expédition ferroviaire. |
Profitez de votre balade au château pour visiter le très
intéressant musée des Gueules Rouges, belle évocation d'un passé qui a
largement laissé son empreinte dans les collines. |
« Ne rappelleraient-elles que cela, ces ruines, ne
rappelleraient-elles que ce coin d'existence princière, ce parisianisme
élégant d'ancien régime en villégiature, cela suffirait pour donner aux
murailles, fussent-elles banales au possible, et au parc, fût-il bête à
pleurer, cet attrait de délicieuse rêverie, cette auréole de poésie
permanente, ce solennel artistisme qui se dégage toujours des choses
historiques, des choses qui ont survécu au passé. » ( L'amour chez
Alphonse Daudet : essai - Antoine Albalat - éd 1884 ). " Maintenant, c'est la réalité qui passionne notre curiosité. " La suite avec : Le Mausolée des Valbelle et la très étonnante destinée de ses statues. |
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