Le sanctuaire Notre-Dame de
Consolation à Hyères - 24
" Vous avez de la chance d’avoir une aussi belle chapelle. " (André Malraux). Dès 1062, une première chapelle dédiée à Saint Michel est mentionnée sur la colline de Costebelle à Hyères. En 1935, une bulle du pape Benoît XIII évoque la chapelle de Notre-Dame de Consolation pour la première fois. Elle devient un lieu de pèlerinage majeur et abrite jusqu'à la Seconde Guerre mondiale une collection de plusieurs centaines d'ex-voto, avant qu'ils ne soient transférés à la collégiale Saint-Paul. Le sanctuaire est détruit lors des bombardements du débarquement de Provence le 15 août 1944 ; les Allemands avaient installé des canons antiaériens au pied de la chapelle. Ne reste intact que la statue du clocher exposée à présent dans le chevet. En 1952, la municipalité de Joseph Clotis décide la reconstruction de la chapelle qui est confiée à l'architecte hyérois Raymond Vaillant. Il fait appel au maître verrier Gabriel Loire et au sculpteur Jean Lambert-Rucki. La grande verrière de Costebelle est dans sa conception, une première dans l'art du vitrail, et la chapelle un geste majeur dans l'art sacré du XXe siècle. " L'œuvre, inaugurée le 31 juillet 1955 allait surprendre : Notre-Dame de Consolation avait changé totalement de parure. " (Diocèse de Fréjus Toulon). Ne manquez surtout pas la suite avec : les ex-voto de ND de Consolation de nouveau exposés à Hyères. |
Retour dans le passé pour se rappeler la précédente chapelle
avec un récit datant de 1862 : " Tout près de là, planant sur la
vallée, s'élève la chapelle
de Notre-Dame de Consolation, l'Ermitage, comme disent les gens du
pays, d'accord avec les traditions. Elle occupe le point culminant
d'une colline toujours verte. Aujourd'hui comme depuis plusieurs
siècles, elle est le but d'incessants pèlerinages. " ... |
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La chapelle avant sa destruction par les bombardements de
1944,
remarquez la statue en haut du clocher, elle sera retrouvée
intacte, exposée depuis la reconstruction dans le chevet. C'est elle
que vous avez découvert en ouverture de cette page. |
Photo de droite, ci-dessus. " Le portail neuf, surmonté
d'une haute tour, est une
composition
romano-ogivale, à la fois trop libre et trop historiée pour
s'harmoniser complètement avec les anciennes parties. L'architecte
lyonnais qui l'a exécutée n'en a pas moins fait preuve d'habileté.
Trois portes en plein cintre ébrasées au rez-de-chaussée, une tour
entre quatre contre-forts en œuvre, et percée d'une grande rose
rayonnant sur la façade dans un cadre de moulures et de lambrequins,
des baies géminées en plein cintre sur chaque face de la tour, un
dessin de fronton avec corniche de modillons arrondis, un pignon bordé
de rampants en lambrequins, tel est, en peu de mots, l'édifice. A la
pointe, au milieu de quatre pyramidions frontonnés, plane une statue
colossale de Notre-Dame, symboliquement tournée vers la ville. |
On croit qu'elle a remplacé un ancien temple païen. Ce qu'il y a de certain, c'est que des fouilles y ont fait retrouver la trace de nombreux objets gallo-romains. Aux temps les plus éloignés du christianisme, un ermite en avait fait un refuge. D'âge en âge, les cénobites s'y succédèrent. A leur tour, ils furent remplacés par des chapelains, et l'un de ces humbles desservants, signalé par ses vertus à la vénération publique, monta, au quatorzième siècle, sur un siège épiscopal. ... |
La procession du couronnement de
ND de consolation
se rend au calvaire. " On ne saurait croire à quel point le sanctuaire de Notre-Dame d'Hyères est populaire dans la contrée. Les sanctuaires de la Garde à Marseille et de Fourvières à Lyon n'ont une renommée plus retentissante qu'en raison de l'affluence que déterminent les centres populeux dont ils sont environnés. La mémoire des habitants est pleine de légendes ; les murs de l'édifice sont couverts d'ex-voto témoignages naïfs et éloquents de la foi et de la gratitude de ceux qui les y ont placés. " |
La Vierge de l'Ermitage est de toutes les solennités
religieuses
importantes. En assistant, le 21 novembre dernier, à la bénédiction de
la chapelle restaurée, nous avons pu jouir d'un spectacle qu'on ne voit
pas dans les régions septentrionales de la France. Pendant deux jours
entiers la fête exclusivement religieuse de la Bénédiction se
transforme en fête publique, on dirait juste en ajoutant patriotique.
Toutes les décorations extérieures qu'on déploie aux grands
anniversaires du pays : drapeaux nationaux, oriflammes, tentures,
bannières, vélum, guirlandes de fleurs et de feuillages, remplissaient
les rues et flottaient dans les airs. Ce n'était pas seulement le
parcours du cortège qui offrait le spectacle de ces manifestations
spontanées. Au fond des plus humbles ruelles, où certainement les regards du public ne devaient pas pénétrer, les fenêtres du pauvre avaient leur décoration de verdure et de fleurs empruntées à la montagne, un aratoire, une statuette ou une image. Ceux qui fêtaient ainsi l'événement faisaient souvenir du denier de la veuve, ce symbole si touchant de la pauvreté charitable. Ils faisaient peu, mais ce peu rayonnait dans l'ombre, entouré d'une radieuse auréole. |
Depuis la ville jusqu'au sommet de la
colline, surplus de
trois
kilomètres de développement, le chemin, comme les rues, était en fête.
Les cyprès étaient pavoises, les clôtures avaient leur oriflamme ou
leur drapeau; de distance en distance, alternaient un dais enguirlandé,
un arc triomphal de branchages, un portique verdoyant et fleuri ; un
sentier improvisé au milieu des taillis de myrtes, de sapins, de houx
et de genévriers, conduisait à la plate-forme du parvis. Chacun des
oratoires de pierre qui depuis des
siècles marquent les étapes du pèlerinage était festonné, meublé de
tableaux ou de figurines encadrées de verdure. " Hyères les Palmiers, Fêtes du
couronnement de ND de Consolation. La messe pendant les chants
liturgiques "
|
Aux alentours, aux abords de la
plate-forme, s'entassait une
foule
frémissante. Le R. P. Chocarne, des Dominicains de la Sainte-Baume,
monté sur un gradin improvisé, laissait tomber sa parole animée au
milieu d'un auditoire suspendu à ses lèvres. Sa voix vibrante
descendait jusque dans les profondeurs du chemin, rappelant, sous le
ciel bleu qu'embrasait le soleil, les sermons apostoliques des premiers
temps de la chrétienté. Chaque fois qu'une prosopopée mettait en
présence de l'auditoire quelqu'un des saints personnages évoqués par le
prédicateur, ou que, par une de ces interpellations directes
qu'autorise le langage de la chaire, il s'adressait directement à
l'assistance, c'étaient des applaudissements ou des exclamations
approbatives poussées en chœur. L'âme du religieux trouvait un
retentissant écho dans celle de la foule, qui passa par toutes les
émotions qu'éprouvait l'orateur. Du reste, l'élan religieux ne paralysa en aucune façon les divertissements habituels aux fêtes champêtres. Des repas sur l'herbe, une foire et des fanfares militaires, achevèrent de remplir la seconde journée de l'inauguration. Le soir, une illumination générale couronna les réjouissances de cette population privilégiée, qui jouissait, au seuil de l'hiver et pendant qu'autre part le froid et la bise sévissaient avec rigueur, d'une de ces journées que donne si rarement le printemps du Nord. |
Vainement le flot révolutionnaire est monté jusqu'au sommet
de
l'Ermitage pour renverser et anéantir l'humble chapelle. Il a bien fait
des ruines, mais les ruines ne sont pas éternelles. C'est la semence
d'une restauration quand passe sur elles le souffle de la croyance.
Maintenant comme autrefois, l'Ermitage est le Palladium de la
population hyéroise. Généralement plus tempérés que les Provençaux des
autres régions, les gens d'Hyères s'animent et se passionnent dès qu'il
s'agit de leur monument de prédilection et de la statue qui en occupe
la place d'honneur. La chapelle après le bombardement du 15 août 1944
(bibliothèque municipale d'Hyères).
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Sous le coup des vicissitudes et sous l'influence des restaurations dont il a été l'objet, l'Ermitage n'a plus la physionomie séculaire que semble promettre son antiquité. Dans ces derniers temps, un riche Lyonnais, M. Pasquier, a permis, grâce à ses libéralités, de relever et d'agrandir le portail de l'édifice, qui n'attend plus que quelques décorations sculpturales pour être complet. (Amédée Aufauvre - La Semaine des familles: revue universelle hebdomadaire, Volume 4 - 1861-1862). |
Carte postale
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l'intérieur de l'ancienne chapelle Notre-Dame de l'Hermitage.
" Construction rustique, voûtée en ogive, la chapelle compte quatre travées, trois nefs, un chevet et deux croisillons. Des piles quadrangulaires où pointe la tradition romane supportent à l'intérieur la projection des voûtes. Aux arcs doubleaux sont les armes d'Hyères : trois besans et une tour crénelée en chef. Un retable de la fin de la Renaissance occupe le fond du sanctuaire ; c'est un fronton échancré au sommet, qui porte sur deux accouplements de colonnes torses où se contournent des pampres entremêles de figurines d'anges. Au centre de cette boiserie libéralement dorée est peinte une Assomption, qu'on attribue un peu légèrement à Puget, le grand artiste marseillais. |
Pour le visiteur, l'intérêt n'est pas dans le monument ; il
est surtout
dans l'expression tour à tour naïve, énergique, exaltée et toujours
profonde des ex-voto qui remplissent l'intérieur. Des armes, des
béquilles, des modèles de navires, des coiffures de matelots, un
pavillon à la croix grecque, souvenirs de combats, de tempêtes,
d'infirmités suivies de salut ou de guérison, sont suspendus aux
murailles. Toutefois la forme particulière de l'attestation donnée à des prières exaucées est, comme à la Garde et à Fourvières surtout, une représentation figurée. Certes, si l'on venait chercher à l'Ermitage une galerie d'objets d'art, les peintures qu'on y trouve n'obtiendraient guère que des dédains. Mais il y a là ce qu'il y avait aux temps où un art imparfait était au service de croyances vives et sincères. |
Il y a la conviction qui s'affirme sans craindre les
railleries d'une incrédulité froide et moqueuse qui veut imposer des
limites à la puissance et à la bonté de Dieu. Actes spontanés et
volontaires d'un souvenir inébranlable, les ex-voto de l'Ermitage
racontent le péril encouru et la prière exaucée. Deux ou trois dates sont à noter sur des offrandes ; il y en a de centenaires; un marin a inscrit celle de 1747. 1785, 1784, et enfin 1790 ont une éloquente signification. Il fallait plus que croire et se souvenir pour oser afficher à cette date, 1793, en face des railleries et des fureurs des terroristes, sa foi et sa reconnaissance. " (Amédée Aufauvre - La Semaine des familles: revue universelle hebdomadaire, Volume 4 - 1861-1862). Ne manquez pas la suite avec : les ex-voto de ND de Consolation de nouveau exposés à Hyères. |
" Il y a là tout un monde de catastrophes : incendies, éboulements, combats, naufrages, accidents de terre et de mer, épidémies, maladies désespérées, ouragans et, tempêtes. L'exil et l'emprisonnement ont eu aussi leurs victimes exaucées. " |
" La statue de Notre-Dame ne prétend pas plus à la perfection plastique qu'à l'expression réclamée par l'esthétique de l'art religieux. Mais c'est un legs d'un passé séculaire qu'à aucun prix on ne consentirait à exiler au profit d'un chef-d'œuvre. Cette statue est constellée d'objets précieux qui payeraient aisément cent statues d'art : cœurs d'argent, de vermeil, bijoux rares, perles, pierreries, colliers, bracelets et épingles enrichis de diamants. Les donateurs sont de tous les pays ; il en est d'illustre origine. Au pied de cette statue brûlent constamment des cierges où sont suspendus des figurines de cire. " (Amédée Aufauvre - La Semaine des familles: revue universelle hebdomadaire, Volume 4 - 1861-1862). |
" Autre récit de la même époque, en 1864 : " En général, les
étrangers inaugurent la série de leurs excursions autour d'Hyères par
l'ascension de la colline qui porte la chapelle de l'Ermitage, appelée
aussi Notre-Dame de Consolation. Pour s'y rendre, on n'a qu'à traverser
la vallée d'Hyères par le chemin d'Almanarre, malheureusement encaissé
entre deux murailles, puis à gravir la pente de la colline qui s'élève
au sud ; vers la fin de la montée, on quitte la route principale pour
prendre à gauche un sentier raboteux, bordé de sauges, de cistes et
d'autres plantes odoriférantes. |
La chapelle, située sur une plate-forme de 110 mètres de
hauteur
au-dessus de la mer, n'offre guère d'intérêt c'est une lourde bâtisse à
piliers romans et à voûte ogivale, qui a sans doute remplacé quelque
temple antique et que domine un clocher moderne portant une massive
statue de la Vierge. De nombreux ex-voto, cœurs d'argent, bras et
jambes en cire, moulages représentant des plaies, tapissent les murs de
la chapelle. De l'extrémité de la terrasse la vue est charmante. On se
trouve sur un promontoire à peine recouvert d'arbustes épineux et
montrant ça et là la surface nue du rocher ; mais tout autour de la
colline s'étalent les riches cultures de la plaine à gauche, c'est la
vallée d'Hyères ; à droite, le délicieux vallon de Saint-Pierre des
Horts. |
En face, on remarque surtout la rangée des îles d'Hyères et
les
deux levées de sable qui enserrent l'étang des Pesquiers et réunissent
au continent l'ancienne île de Giens transformée en presqu'île. Les
promeneurs qui ne craignent pas les épines peuvent descendre en
quelques minutes de la terrasse de l'Ermitage au chemin d'Hyères à
Carqueiranne et à Toulon. " (Les villes d'hiver de la Méditerranée et
les Alpes maritimes ... Elisée Reclus - 1864). |
L'œuvre du
maître verrier Gabriel Loire.
" Par les belles journées ensoleillées de la colline de Costebelle, les teintes de ce vitrail sont superbes " (J. Journoud le 2 février 1957, curé d'Hyères - ateliers-loire.fr) Les vitraux raconte l'histoire d'Hyères, ici Notre-Dame de consolation dispensant ses grâces, Saint Louis débarquant à Hyères, remarquez aussi les dates associées au grands évènements : les Huguenots 1630, Révolution 1789, Procession de 1815, 1885 : la proie des flammes, sécheresse et choléra. « En 1867, une sécheresse effrayante menaçait nos récoltes, le blé mourait et tout ce qui était dans nos champs. Des prières publiques eurent lieu; le Ciel resta sourd; le peuple d'Hyères demanda à grands cris à notre pasteur de descendre la Vierge de Notre-Dame de Consolation à notre église paroissiale d'Hyères. Le 3 mai, jour de dimanche, nous montons en procession pour descendre la statue ; un soleil de plomb nous brûlait, les hommes se disputaient l'honneur de porter la statue ; plus de deux mille personnes suivaient. On déposa la statue dans la paroisse saint Louis. Le lundi 4 mai, le temps se couvrit, et, dans la nuit, une pluie douce et fine vint ressusciter nos récoltes, et, chose remarquable, la pluie s'arrêta aux limites de la commune. » (Le dossier des pèlerinages - Paul Parfait - 1877). |
La communauté entretient un Prêtre & un Hermite à la
chapelle de la ND de Consolation, Eglise rurale à trois nefs, dédiée à
la très Sainte Vierge sous le titre de son Assomption. Le tableau du
Maître-hôtel et du pinceau du célèbre Puget. Le curé d'Hyères chante le
Grand Messe dans cette église le jour de la Sainte-trinité, pour
remercier Dieu d'avoir délivré la ville des ennemis à pareil jour,
& le 08 septembre ensuite du vœu que fit la Ville après la peste.
Le Chapitre y va en procession le 25 mars et le 15 août. Ce dernier
jour
il y a un concours extraordinaire des habitants d'Hyères & des
lieux voisins. (Description historique, géographique et topographique
des villes, bourgs ... - Claude-François Achard - 1887). |
Les sculptures de Jean Lambert-Rucki. |
" Dalles de verre et béton, 1953, 25 baies, 140 m², Raymond
Vaillant architecte, sculptures en béton polychromé réalisées sur place
par Jean Lambert Rucki, 9 maquettes et 1 plan de coloration en
archives, labellisée Patrimoine du 20ème siècle en 2014 "
(https://ateliers-loire.fr). |
" Outre
ces églises paroissiales, l'arrondissement de Toulon compte dix
chapelles particulières, où le culte de la sainte Vierge est en grand
honneur; ce sont : Notre-Dame de Consolation a Hyères, Notre-Dame de
Fenouillet à Lacrau, Notre-Dame de Compassion a Collobrières,
Notre-Dame des Vents a Solliès-Ville, Notre-Dame des Sept-Douleurs à
Saint-Nazaire, Notre-Dame à Beausset et à Signes, Notre-Dame de Bormes,
Notre-Dame de Bénat et Notre-Dame de Bonne-Garde a Six-Fours. Ces trois
derniers sanctuaires méritent une mention spéciale. " (Notre-Dame de
France, ou
Histoire du culte de la sainte Vierge en France depuis l'origine du
christianisme jusqu'à nos jours ... AJM Hamon - 1861-1866). |
Le monument de l'Aéronautique navale
Entouré de très nombreuses personnalités, le VAE Soulet, ancien chef du Service central de l'Aéronautique navale, représentant l'amiral Leenhardt, chef d'état-major de la Marine, a présidé à l'inauguration d'un monument dédié aux marins, membres du personnel navigant de l'Aéronautique navale, ainsi qu'à leurs camarades de toutes spécialités de la Marine nationale, morts ou disparus en service aérien commandé en Méditerranée, Orient, océan Indien, Extrême-Orient et Indochine. Le monument, dont les structures en feuilles d'acier inoxydable atteignent six mètres de haut, est dû au talent du sculpteur Pierre Nicouleau. Erigé à proximité de Notre-Dame de Consolation sur la colline de Costebelle, il domine la base d'Aéronautique navale de Hyères, berceau de l'Aviation embarquée. |
Le monument baptisé « dernier vol », selon les propres
termes du VAE Soulet, « rappelle le sacrifice des centaines de marins
qui avaient choisi de servir entre ciel et mer et sera une incitation à mieux connaître l'histoire de l'Aéronautique navale liée à celle de notre pays ». La revue d'un détachement en armes de fusiliers marins de la B.A.N. de Hyères, la sonnerie aux morts exécutée par une batterie de la Musique des équipages de la Flotte et un dépôt de gerbes ont été les temps forts de cette journée. La cérémonie, placée sous le signe du recueillement, s'est terminée avec le passage de douze Fouga Magister et d'un Super Etendard de la 59 S. (magazine "Cols bleus, édition du 27-12-1986). |
Le
domaine du Plantier de Costebelle.
« Croyez-vous pas qu'il soit doux de travailler
en un
tel endroit ? Dans ce jardin calme j'ai vécu en imagination avec mes
héros.... C'est ici que j'ai conçu et écrit l'Etape, l'Emigré, la
petite Lazarine, et ce Démon de midi que vous aimez bien.... Vous me
demandez ce que j'ai écrit ici ?... Vous devriez me demander plutôt ce
que je n'y ai pas écrit ! ... » (Lectures pour tous : revue universelle
et populaire illustrée - 1923). |
Pas très loin, les amoureux des jardins iront visiter le
domaine du Plantier de Costebelle, renseignez-vous sur les conditions
d'accès avant. La baronne Hortense de Prailly (1813-1879) fait bâtir
une chapelle
néogothique qui jouxte la maison principale du domaine. La tradition
veut que le père Lacordaire ait béni "la première pierre de la
chapelle" en 1859. Voir ici l'indissociable lien entre le père Lacordaire et la
Sainte Baume. |
La villa fut un lieu de villégiature pour de nombreuses
personnalités : le père dominicain Henri Lacordaire, l’évêque
d’Orléans, Monseigneur Félix Dupanloup ; l'écrivain Armand de
Pontmartin ; et surtout la reine Victoria accompagnée de la princesse
Henri de Battenberg, en 1892. Paul Bourget (1852
- 1935), romancier, achète la villa en 1896, là
aussi, d'autres écrivains passent par le Plantier : André Gide, Henry
James mais aussi des militaires comme le maréchal Joseph Joffre. La
maison bénéficie d’une inscription partielle à l’inventaire
supplémentaire des monuments historiques par un arrêté du 26 décembre
1976. Son parc botanique est labellisé « Jardin remarquable » depuis
novembre 2009. " Nous marchons dans le jardin. Le soleil a tourné le coteau et n'éclaire plus en plein la maison rose. L'air est transparent, net et toutes les choses n'apparaissent plus dorées, mais sous leur vraie nuance. « Suivez-moi, nous dit M. Paul Bourget.... Regardez ce palmier magnifique qu'Eugène Melchior de Vogué (que j'aimais tant et qui a écrit ici Jean d'Agrève), que le pauvre Eugène Melchior appelait « la patte d'éléphant ». ... C'est un Jubea spectabilis, bien digne, en effet, d'être regardé. Voici des yucas qui poussent en pleine terre.... Et là, là, des bruyères blanches beaucoup plus hautes qu'on ne les rencontre à l'ordinaire. » " (Lectures pour tous : revue universelle et populaire illustrée - 1923). |
C'est vrai, vous avez de la chance d'avoir une aussi belle chapelle. |
Ne manquez surtout pas la suite avec : les ex-voto de
ND de Consolation de nouveau exposés à Hyères. Page 24 - Haut de page |