Notre Dame de Grâces,
Cotignac. |

Oratoire
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face 1873 - 1897,
patronne principale des Missions, patronne secondaire de la France,
Docteur de l'Eglise. Oratoire restauré en 2002. Les amis des Oratoires,
Aix en provence.
10 et 11 août 1519, la Vierge Marie,
accompagnée de saint Michel l’Archange et de saint Bernard, apparaît à
Jean de la Baume, bucheron de Cotignac. " Je
suis la Vierge Marie. Allez dire au clergé et aux consuls de Cotignac
de me bâtir ici même une église, sous le vocable de Notre-Dame de
Grâces et qu'on y vienne en procession pour recevoir les dons que je
peux y répandre. "
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14
septembre 1519. Pose de la
première pierre du Sanctuaire.
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3 novembre
1637. Vision du frère
Fiacre. " N'ayez pas peur, je suis la Mère de Dieu, et l'enfant que
vous
voyez est le Dauphin que Dieu veut donner à la France. Pour marquer que
je veux qu'on avertisse la reine de faire trois neuvaines en mon
honneur, voilà la même image qui est à Notre-Dame de Grâces, en
Provence et la façon de l'église ".
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10 février
1638. Vœu de Louis XIII.
" Nous avons déclaré et déclarons que, prenant le très sainte et
glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui
consacrons particulièrement notre Personne, notre Etat, notre Couronne
et nos sujets, la suppliant de nous vouloir inspirer une si sainte
conduite, et défendre avec tant de soin ce royaume contre l'effort de
tous ses ennemis, que soit qu'il souffre le fléau de la guerre, ou
jouisse de la douceur de la paix que nous demandons à Dieu de tout
notre cœeur, il ne sorte
point des voies de la grâce qui conduisent à celle de la gloire ".
Louis XIII.
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21 février
1660, pèlerinage de
Louis XIV et de sa mère Anne d'Autriche à Notre-Dame de Grâces à
Cotignac. Avant Cotignac, le roi Louis XIV était passé à la Sainte Baume et à Belgentier,
outre sa mère, il était accompagné par sa nièce
la Grande
Demoiselle, fille aînée de Gaston, duc d'Orléans, son frère
Philippe, duc d'Anjou ; le
cardinal Mazarin ainsi que les mousquetaires Comminges et
d'Artagnan.
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" On aime
à voir
ces usages touchants, passer ainsi de siècle en siècle, et offrir, au
milieu de la corruption du nôtre, l'image de la simplicité des mœurs
antiques. C'est à ces exemples augustes que les rois de France ont
donnés de tout temps à leurs peuples, que l'on doit peut-être la
conservation de la foi dans plusieurs provinces. " (Pèlerinage de deux
Provençaux au couvent de la Trappe de La Sainte-Baume. Signé J. O. -
1830. |

Histoire
de la Commune de Cotignac, Octave Teissier, 1860 : " Anne d’Autriche, qui n’oublia jamais l’insigne faveur dont
elle avait été l’objet, fit appeler le frère Fiacre, en 1644, alors
qu’elle était régente, et lui dit : « Je n’ai pas perdu de vue la grâce
signalée que vous m’avez obtenue de la Sainte Vierge, qui m’a donné un
fils ; j'ai fait faire un grand tableau où il est représenté à genoux
devant la mère de Dieu à qui il offre sa couronne et son sceptre. Je
vous charge de le porter à Notre-Dame de Grâces en Provence. Vous ferez
à la Sainte Vierge mes très humbles actions de grâces et vous la
prierez de bénir mon fils. Mon trésorier vous remettra une somme
d’argent dont vous ferez l’aumône dans le cours de votre pèlerinage. »
...
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" La reine
fit expédier en même temps une lettre d’avis, ainsi conçue, aux pères
de l’Oratoire : De la part de la reine régente. mère du roi.
Très chers et dévots Orateurs, le frère Fiacre, religieux de l'ordre
des Augustins déchaussés, que nous affectionnons par sa bonne vie, s’en
allant à Notre-Dame-de-Grâces, pour appendre devant l’image de la
Sainte-Vierge, un tableau représentant notre très honoré sire et fils,
nous vous écrivons cette lettre pour vous dire que vous ferez chose qui
nous sera agréable, de recevoir ce bon religieux et lui permettre de
placer ledit tableau au lieu le plus honorable de votre église, avec la
dévotion et cérémonie convenables à cette action ; de laquelle nous
assurant que vous seconderez notre bonne intention par vos prières à
Dieu pour la prospérité du roi, notre dit sire et fils, et des affaires
de ses États. Nous ajouterons seulement ici celle que nous faisons à sa
divine bonté, de vous avoir, très chers et dévôts orateurs, en sa
sainte et digne garde. Donné à Paris, le 4° jour du mois de mai 1664.
Signé Arme, et plus bas Legros. "
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Oratoires
" Mission 1950 " et "
Saint Michel Archange, protecteur de la France ".
" Le 20 janvier 1660, les notables de Cotignac réunis en conseil
général, sous la présidence de MM. Jean Regis et Honoré Pasteur,
consuls de la communauté, reçurent avis de la prochaine arrivée du roi
Louis XIV et de sa cour : on donne pour certain, dit le le consul, que
le roy. (que Dieu lui donne longue prospérité et vie) doit être à Aix,
qu'on double qu'il viendra à Nostre Dame de Grâces ...
Grande rumeur à cette nouvelle inattendue, chacun s’empresse d’émettre
son opinion sur l’accueil qu’il convient de faire au roi. Les
propositions se succèdent, plus magnifiques les unes que les autres.
Mais le premier consul prend de nouveau la parole, et calme cette
fiévreuse générosité en faisant connaître la situation financière de la
commune. ... La caisse du trésorier est à sec, et que la seule
ressource de la communauté consiste dans le dépôt fait, entre les mains
du notaire, d’une somme de 80 écus provenant de la vente des grains
saisis à l’encontre des fermiers en retard de paiement. ... Ce que l’on
fit avec d’autant moins de scrupule que les fermiers avaient, ainsi que
le rappelle la délibération, consenti à la vente des grains saisis.
MM. Honoré Garnier, juge, et Honoré Pastour, consul, sont désignés pour
porter à son altesse : Trente chapons, dix écus pour employer en
perdries ; deux douzaines boites, de trois livres chacune, de prunes
sèches. "
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Chapelle
Saint Bernard à Cotignac. Saint Bernard accompagné la Vierge Marie
apparue en août 1519 à
Jean de la Baume.
" Le 8 février 1660, ordre est arrivé de faire réparer le
chemin de Cotignac à Brignoles pour la caresse et chariots et
charrettes, à cause que le roy, la reine et la cour viennent à Notre
Dame de Grasse. Trois jours après, le conseil s’assemble de nou veau;
mais pour régler les dépenses à faire et celles déjà faites. Parmi ces
dernières, on remarque l’article suivant : Approbation par le conseil
du mandat fait au trésorier, de 79 livres 19 sous, pour son
remboursement du prix de l'achat du présent fait à la princesse
Palatine. "
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" La
communauté avait fait construire à grands frais un
chemin, pavé dans toute son étendue, « au moyen duquel, est-il dit dans
une délibération du conseil, les carrosses de Sa Majesté montèrent
jusqu’à Notre Dame de Grâces, sans fatigue, ni secousse. Les consuls
et le corps municipal, s’étant joints aux Pères de l’Oratoire, reçurent
les augustes pèlerins au moment où ils mirent pied à terre. Après avoir
été introduites dans l’église avec toute la solennité que comportait la
circonstance, Leurs Majestés allèrent immédiatement se prosterner
devant le Saint Sacrement et restèrent longtemps en prières. Ce ne fut
pas sans émotion que la reine-mère contempla l’image de la
Sainte-Vierge représentée sur le fameux tableau de la révélation, que
l’on avait replacé derrière le maître-autel. Ce tableau lui rappelait
la suprême consolation et la joie ineffable que lui avait apporté le
récit de l’humble frère Fiacre. "
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" Louis
XIV se dépouillant du cordon bleu dont il était revêtu, le déposa
aux pieds de la Sainte Vierge. Anne d’Autriche voulant, de son côté,
laisser aux pères de l’Oratoire, qui desservaient la sainte chapelle,
un souvenir de sa visite, fonda sur sa cassette particulière six
messes pour être célébrées à perpétuité.
Avant de s’éloigner de Notre Dame de Grâces, le roi accepta la
collation que les consuls avaient fait préparer. Ce repas, qui fut
servi par des jeunes filles, et où les confitures jouèrent un grand
rôle, ne coûta que 36 livres. "
La communauté trouva promptement cette somme; mais il ne fut pas si
facile de rembourser les dépenses faites pour la construction du
chemin, et pour la nourriture de l’escorte royale, hommes et chevaux.
Pour gagner du temps, la communauté eut recours à des enquêtes, et en
définitive, lors qu’il fallut payer, elle emprunta cent écus. "
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" A
partir de cette époque et jusqu’à la révolution, Notre Dame de Grâces
ne cessa pas d’être l’objet de la plus fervente dévotion. D’abondantes
aumônes étaient versées à la sacristie. Les villes, les corporations,
les particuliers, le clergé, tous les corps religieux et les confréries
du diocèse, y venaient solennellement en procession, et ils étaient
tellement nombreux qu’on fut souvent obligé de les loger par billets
dans la commune ; nombre de paroisses avaient fait vœu de venir, chaque
année, rendre des actions de grâces à Notre-Dame.
Les Pères de l’Oratoire sortirent de la maison de Notre-Dame en 1793.
Le culte divin qui, dans le cours de 274 ans, n’avait jamais été
interrompu, cessa d’y être célébré. L’église et le couvent furent mis
sous la garde d’un concierge et les propriétés des Oratoriens
confisquées. Bientôt après, on y renferma tous les suspects, qui
étaient ensuite dirigés sur Toulon, où les attendaient les fusillades
du Champ-de-Mars. On a remarqué que parmi les nombreux prisonniers, qui
demeurèrent dans ces bâtiments, pendant plus de quinze mois , il n’y
eut aucun malade.
Lorsque le 9 thermidor eut ouvert toutes les prisons, les autorités
locales mirent en vente l’église de Notre Dame, ainsi que le couvent et
la magnifique forèt qui l’entourait. Vainement la commune réclama
contre l’aliénation de cette forêt. Sa demande fut écartée. On rasa la
forêt, tous les matériaux de la maison susceptibles de quelque produit
furent enlevés et l’église complètement détruite ; on fouilla jusque
dans les tombeaux.
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" Mais la
piété des fidèles réédifia bientôt le temple
que les mauvaises passions avaient abattu dans un moment de fièvre
révolutionnaire. Le récit de cette réédification est consigné dans une
notice sur les
édifices religieux du département du Var, qui parut sans nom d’auteur
en 1824, et que l’on attribue à M. Gérard, fils du célèbre botaniste.
En 1810, quatorze ans après la destruction de cet édifice, l'église de
Notre-Dame a été relevée sur ses ruines et reconstruite truite sur le
même emplacement qu’elle occupait. On lui a même restitué, autant que
possible, la forme et les dimensions qu'elle avait précédemment. "
" Le
sanctuaire Notre-Dame de Graces est confié depuis 1981 à la communauté
Saint Jean qui y anime des sessions, des retraites et des pèlerinages.
Le foyer de la Sainte Famille accueille les personnes et les groupes
qui le désirent. Le sanctuaire dispose aussi d’un magasin riche en
articles et livres religieux. " (Plus d'informations sur le site du
diocèse de Fréjus).
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