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Le château de Pontevès " Un site restauré par de jeunes bénévoles internationaux. " Après notre passage à Bargème marqué par l'assassinat de 5 seigneurs de Pontevés, il fallait aller voir ... En
région Provence-Alpes-Côte
d'Azur, des jeune bénévoles s'investissent dans des actions citoyennes
qui permettent de restaurer, réhabiliter, aménager et de mettre en
valeur le patrimoine architectural, l'environnement et les petits
équipements socioéducatifs dans un souci de développement durable.
Ils participent volontairement et bénévolement à la réalisation d'un
travail en commun, dans un souci de partage avec les générations
futures."
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| " L'histoire de Provence fait souvent mention de l'illustre maison de Pontevès, dont la branche la plus riche et la plus distinguée a été celle de Jean de Pontevès, comte de Carcès, père de Gaspard, qui eut un fils nommé comme son aïeul, Jean de Pontevès, qui tous trois ont eu pendant quatre-vingts ans la dignité de grand sénéchal et de lieutenant de Roi en Provence, dans leur famille, avec les belles terres de Carcès, de Cotignac, d'Artignosc, etc. C'étaient des seigneurs pleins de belles qualités, qui ont eu beaucoup de part aux guerres de la religion, ayant un gras parti pour eux qui portait le nom de Carcistes." Les habitants de Callas et Bargème - ceux qui ont assassinés 5 seigneurs de Pontevès au XVIème siècle apprécieront ! (Description historique du diocèse de Fréjus, manuscrits de Girardin et d'Antelmy - 1872). |
| " Le village de Pontevès fut bâti avec une petite église
et l'on y mit un vicaire pour les cinquante familles. Mais depuis on a
bâti une église à trois nefs, qui fut achevée en 1669, et qui est des
plus jolies du diocèse. Elle est dédiée sous le titre de Saint-Gervais
et Saint- Protais, avec trois cents cinquante communiants, qui, outre
le
vicaire y ont un secondaire pour les conduire. " (Description
historique du diocèse de Fréjus, manuscrits de Girardin et d'Antelmy -
1872). On poursuit cette présentation avec celle du Dr Légier en 1853, extraite de "Mémoire sur une fièvre muqueuse grave qui a régné dans la commune de Pontevès - Var - pendant l'automne de l'année 1853 " : " Pontevès est adossé au versant-nord des Besseyons ; il est assis sur un mamelon élevé , d'où le regard s'étend au loin sur les coteaux qui en bornent l'horizon ; il est battu par les vents d'est et d'ouest, et par conséquent toujours l'air est libre dans son atmosphère. A ses pieds s'étend une plaine assez étendue, couverte de vignobles, dont le sol est un terrain calcaire que les eaux traversent librement. Trop abondantes, les eaux pluviales trouvent un cours facile en se jetant dans le lit d'un ravin qui serpente dans la plaine ; elles viennent grossir la source du château de M. Delile, et forment ensemble une des petites rivières tributaires de Barjols." ... |
| " Tout autour le pays est boisé, et le village, malgré sa
hauteur, est alimenté par une fontaine à quatre tuyaux. Les habitants,
au nombre de 600 à 700, sont tous agriculteurs ; ils sont travailleurs,
économes ; ils se nourrissent généralement de végétaux, et
s'accommodent si peu de la viande que, pendant la maladie, plusieurs
familles m'ont dit : « Du bouillon ! nous n'en usons pas, nous : cela
nous dérange. » Certes, il n'en est pas de même du bon vin. Mais,
depuis quelques années, cette récolte manque chez nous, et ce
confortable, si précieux pour la table du laboureur, passe, pour de
l'argent, en d'autres mains. Les femmes sont économes jusqu'à l'avarice
; elles prennent leur bonne part des travaux de chaque jour, et ce
n'est qu'à nuit close qu'elles songent à préparer à la hâte un modique
repas. Toutefois il faut leur rendre cette justice, que leurs maisons
sont assez propres et assez bien tenues. " Rude ! |
| En 1021, une donation au monastère de Saint-Victor de
Marseille fait mention du "castellum de Pontevès". En 1135, l'église
Saint-Gervais est mentionnée. La famille de Pontevès aménage
ensuite progressivement le site : - 1233 : mention
du porche de la cour. Disposition des bâtiments en "U" caractéristique
du début du XIIIe siècle ;
Peu à peu la fonction d'agrément prend le pas
sur
celle de défense. - fin XVème siècle, le château est désigné par le terme "fortalicium" ; - 1560-1580 : chambre neuve, grande salle, tour nord-ouest ; - 1580-1595 : mise en défense pendant les guerres de religion ; - 1626 : salle du billard, jeu de paume, écurie, poulailler. |
| En 1650 François de Pontevès vend le château à Pierre Maurel. Ce riche financier aixois est surnommé le "Crésus provençal". Le site connait alors un profond bouleversement. L'ancien édifice est presque entièrement détruit, la plate-forme est arasée. Les matériaux sont réutilisés pour construire un vaste bâtiment contenant une cinquantaine de pièces sur trois niveaux. |
| Trois tours d'angles sont ajoutées. Une galerie est
décorée de peinture en trompe l'œil par Jean Daret. Cette splendeur ne
dure pas. Le château se dégrade vite par suite de vices de construction
et de difficultés successorales. Au début de la Révolution, il est déjà qualifié de "vieux château". Certaines maisons du village ont empruntés des éléments reconnaissables : encadrement de portes, fenêtres ... |
| Dans l'acte relatif au repeuplement de Pontevès en 1474, on
peut aussi lire " De même ils sont convenus que le dit Seigneur sera
tenu de donner aux habitants un défens suffisant pour y nourrir leur
chèvres et leur bêtes de charrues et de bats , et que nul autre
troupeau ne pourra paître dans ce défens sous peine d'un florin
d'amande pour chaque troupeau si le délit est commis le jour, et de
deux florins s'il se commet pendant la nuit. La moitié de cette amande
sera pour le Seigneur et l'autre moitié pour le dénonciateur ou
l'accusateur. " |
| La vue sur la plaine en direction du nord. |
| Le site actuel du château semble occupé depuis le
XIe
siècle. L'édifice se développe en forme de U à la fin du XIIème siècle,
au moment où le village se dote d'une enceinte encore partiellement
visible. Il sera ensuite aménagé au long des siècles pour répondre aux
nécessités de défense. A partir du XVIe siècle, la fonction d'agrément devient plus importante. Elle connait son apogée dans la seconde moitié du XVIIème siècle où les lieux sont complètement transformés. A partir de 1720, le château n'est plus habité à cause des vives de construction. Les tours d'angle en ruine permettent d'imagier le volume des bâtiments et participent fortement à l'identité visuelle du village. |
| " PONTEVES. L'an 1473, Bertrand de Pontevès, voyant sa
terre sans habitants, fit venir dix familles de la rivière de Gênes,
pour la leur faire examiner, et les y établir à certaines conditions.
Ce lieu leur ayant paru bon, ils promirent verbalement à ce seigneur de
faire venir dans quatre ans quarante familles de leur pays. Le nombre
s'étant rempli peu à peu, ils transigèrent par écrit en 1477 pour avoir
une règle invariable. " (Description historique du diocèse de Fréjus,
manuscrits de Girardin et d'Antelmy - 1872) |
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L'acte relatif à cette noble
intention commence ainsi : " Au nom de Notre S. J.-C., soit-il. L'an de son incarnation 1477 et le 25 avril, sous le règne de notre très-gracieux et très-illustre prince et seigneur René, par la grâce de Dieu, roi de Jérusalem,des Deux-Siciles, d'Arragon, de Valence, des îles de Majorques, de Sardaigne et de Corse, Duc de Bory, et Comte de Provence, de Forcalquier de Piedemont et de Barcelone. Par la teneur de ce public instrument, que tous présents et avenirs, qui ces présentes liront et verront, sachent que le magnifique et noble Seigneur Bertrand de Pontevès, de Silans et de la Bastide (diocèse de Fréjus). Considérant, que son village de Pontevès, est depuis longtemps et continuerait à être inhabité et désert, désirant repeupler ce pays de personnes qui l'habitent, pour la plus grande gloire de Dieu, et en cultivent les champs ; pour ces motifs et pour d'autres encore, voulant le repeupler de la meilleure manière qu'il soit possible et la plus conforme aux intérêts du dit Seigneur, et de ses successeurs, d'un côté ; et de l'autre, la plus conforme aux intérêts et à l'honneur des habitants de ce pays et de leurs héritiers et successeurs, quels qu'ils soient, d'une part. ... " (Bulletin de la Société d'études scientifiques et archéologiques de la ville de Draguignan - 1864). |
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Le rempart :
Quelques chiffres :
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Jeu de
superposition.
" Les ruines magnifiques de nos remparts, du fort St-Martin sur le petit Bessillon, le château Seigneurial, la fontaine Deï Masquo, les ruines de Sainte-Catherine, de sa fontaine et de son église, voilà les vieux témoins de la puissance de cette famille, dont Pontevés a été le berceau. " (Bulletin de la Société d'études scientifiques et archéologiques de la ville de Draguignan - 1864). |
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Oratoire à la
sortie nord du village, il apparait sur
l'illustration ci-dessus, tout en bas à gauche.
Quel prix ? En 2007, le château est vendu aux enchères 46.000€ à un marchand de bien hollandais juste avant que la SCI "Force 8" double son prix et l'emporte à 92.000€ ... Février 2008, la mairie fait alors valoir un droit de préemption au même prix, la SCI saisi le tribunal, perd devant le tribunal administratif de Toulon en décembre 2010 mais gagne à Marseille en avril 2015. Fin 2015, nouvelle procédure ... L'affaire semble toujours en cours. En février 2016, le bulletin communal annonçait : "La Presse tire des conclusions hâtives et souvent de manière responsable quand on connaît la complexité de la bataille juridique en cours. " |
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Oratoire dans le
village.
Une belle idée de balade surtout si vous couplez celle-ci avec le vallon des Carmes à Barjols. |
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