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Chemin privé !
Les Baux De Provence : « Au Hasard Balthazar » !
Les Baux de Provence. " Des traditions merveilleuses sont racontées sur leur origine. L'opinion qui rattache ces commencements aux Balthes, famille illustre des Visigoths, paraît la plus probable. « Lors de la prise d'Arles par Eric, roi des Visigoths, les Arlésiens se retirèrent sur les hauteurs ; la roche des Baux leur servit d'asile. Ils en furent chassés, et, après la conquête, il y bâtit un château où il établit sa résidence et lui donna le nom de ses ancêtres. » " (La France littéraire, artistique, scientifique - Adrien Peladan - 1857).

Les Baux de Provence, sont à la féodalité ce que Glanum est à la Provence romaine, à ne pas manquer. Et maintenant à l'assaut ...



" Trois fois assiégé, rasé deux fois, le château des Baux avait duré plus de onze siècles. Pendant cette longue période, ses possesseurs ou leurs descendants devinrent ducs d'Andrie, de Nardo et d'Ursin, comtes d'Alessano, de Soletto, d'Avelin, de Monte-Scagioso, d'Esquilace, de Leccio et de Campanie, princes de Tarente, princes d'Orange, barons de Branstoul, seigneurs de Meyrargues, Courthezon, Marignane et autres lieux, podestats de Milan, consuls podestats de la ville d'Arles où ils possédaient le Bourg-neuf et la forteresse de Trinquetaille et jouissaient du droit de bourgeoisie, sénéchaux et capitaines généraux de Piémont et de Lombardie, grands justiciers, grands amiraux du royaume de Naples. " (Notice historique sur la ville des Baux en Provence et sur la maison des Baux - Jules Canonge - 1844). Illustration : panneau d'information du château des Baux.
blason bau baux beaux " J'ai l'honneur de vous présenter madame la princesse des Baux, descendante du mage Balthazar, lequel vint jadis d'Éthiopie planter bourdon près d'Arles. De là, la Belle-Étoile dans le blason des princes de Baux, de là, leur cri de guerre : « Au HASARD, BALTHAZAR ! » (Revue de Paris - 1867).

La dynastie des seigneurs des Baux descendant du roi mage Balthazar, il fallait oser ! Conséquence sur le blason, la représentation de l'étoile annonciatrice à 16 branches d'argent.

" Ce sont les armes traditionnelles — des princes des Baux, la première — par son antique nom comme par sa splendeur — des grandes familles de Provence ; — raies d'aiglons, jamais vassale — qui de la pointe de ses ailes, effleura la crête de toutes les hauteurs. " (Frédéric Mistral - Calendal).

" Le droit de battre monnaie avait été contesté à Raymond des Baux par les officiers de la reine Jeanne ; mais, sur des remontrances de ce prince, la reine le lui confirma en septembre 1370. Ce droit reconnu de nouveau par René, subsista jusqu'en 1700, époque où la principauté d'Orange fut réunie à la couronne.

L'écu des princes des Baux portait d'un côté un cavalier tenant un bouclier et s'avançant l'épée haute, symbole de leur caractère ; de l'autre, en champ de gueules, une comète à seize rayons d'argent, souvenir de leur fabuleuse origine, brillante image de leur destinée. (Notice historique sur la ville des Baux en Provence et sur la maison des Baux - Jules Canonge - 1844).
carte bau chateau
Voilà une visite qui s'annonce très intéressante. Jeu de superposition ...
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Même jeu de superposition avec le dessin ci-dessous ; " Vue de la ville des Baux " en 1792 d'Antoine Meunier.

" Parti le matin de Saint-Remy, j'avais admiré la bizarre silhouette que dessinaient sur le ciel ces crêtes arides : c'étaient des pics taillés en obélisques, des châteaux en ruine, des masses pendantes sur le vide ou d'étroits délités s'ouvrant et serpentant dans l'intervalle des monts. Je n'avais pour me guider que le sentier du pâtre ou le lit du torrent. Tout à mes rêveries, je me vis bientôt égaré ; quatre fois j'avais escaladé et descendu les pentes rapides du triple rempart qui me séparait du but, sans rencontrer une créature humaine, un gazon, une source, un ombrage.

Comme je descendais le versant de la dernière colline, j'aperçus enfin dans la plaine deux femmes conduisant des ânes, et bientôt après, je gravissais avec elles un rude sentier, car elles aussi allaient à la ville des Baux."
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" Chemin faisant, j'examinai mes conductrices : je ne crois pas que la misère soit jamais présentée sous de plus tristes haillons et des traits plus douloureux : leurs ânes rogneux, efflanqués et chargés outre mesure trébuchaient à chaque pas. Quelques soupirs à-demi étouffés éveillèrent ma curiosité ; j'en demandai la cause : — « Hélas ! mon bon Monsieur, me fut-il répondu , le village des Baux est pauvre ; son territoire no produit rien que des lierres et des herbes sauvages que nous cueillons pour les vendre aux villes voisines : ce malin nous étions allées à Arles porter ces deux charges, nous comptions sur leur prix pour, nourrir notre famille, et nous revenons sans avoir pu les vendre! Et à combien estimez-vous ces deux charges ? — Il peut bien y on avoir pour trente sous.»

Ainsi ces malheureuses avaient travaillé plusieurs jours, fait huit lieues, elles et leurs ânes, pour gagner trente sous, et revenaient sans avoir pu y parvenir ! et, de ce misérable trafic dépendait l'existence de deux familles, de toute une population ! Mon cœur se serra à cette pensée. J'ouvris ma légère escarcelle de poète; j'en tirai deux pièces d'argent que je leur mis dans la main. " (Notice historique sur la ville des Baux en Provence et sur la maison des Baux - Jules Canonge - 1844).
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Le château des Baux domine fièrement la plaine. Construit sur un espace étroit d'une longueur de 200 mètres environ, le château des Baux présentait au Moyen-Age, un aspect défensif.

De la première campagne de construction datant du XIe siècle, il ne reste que la chapelle Sainte Catherine qui s'intégrait alors dans le système défensif du château. Le donjon, monument principal de la place forte des Baux, le pigeonnier, la tour Paravelle et le tour sarrasine appartiennent à la seconde campagne de construction menée par Hugues et Barral des Baux au début du XIIIe siècle.

Au début du XVIe siècle, le donjon appelé "le château vieux" n'est plus utilisé. Une troisième campagne de construction est alors entreprise par Bernardin des Baux. Les bâtiments résidentiels s'ouvrent sur la première basse-cour, tandis que le village s'étend dans le seconde basse-cour.
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Une ruse de guerre. " Une autre histoire assez curieuse a trait à un siège fameux, soutenu par la ville des Baux contre l'armée de Girofle, émir de Constantine. Les assiégés réduits à la famine, d'ultimes perquisitions minutieuses sont ordonnées pour trouver de quoi nourrir encore les combattants. On ne découvre, en tout et pour tout, qu'un setier d'orge et un porc vivant. L'insuffisance de ces dernières ressources pour contenter tous les combattants, suscita la pensée de les employer à un héroïque stratagème : l'orge fut donnée au porc et celui-ci une fois repu, on le jeta aux assaillants. L'ennemi, cela va sans dire, crut la place encore bien approvisionnée et leva te siège aussitôt. " (Les Baux : guide-monographie - A. Castéran - 1912).
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L'eau et le siège. Les parois abruptes du plateau de Costapera surplombent le vallon de la Fontaine qui doit son nom à ses nombreuses sources.

L'eau. Le village des Baux n'avait ni puits, ni sources ; des citernes privées ou publiques recevaient les eaux pluviales. Par la porte d'Eyguières, ou porte de l'Eau, on allait chercher de l'eau dans le vallon au lieu-dit Carita. En 1868, une citerne de 882 m3 fut construite sur la place de l'église Saint Vincent. Les eaux de pluie étaient recueillies par un plan dallé (ou impluvium - voir la vignette sur la photo ci-dessus) d'une surface d'environ 3000 m2.

Le siège. En 1631, les habitants des Baux gagnés par la Réforme protestante, s'insurgent contre l'autorité royale. Menés par Gaston d'Orléans, frère du roi, ils montent une rébellion. Pour contrer les insurgés et faire le siège des Baux, l'armée de Louis XIII établit son camp à Costapera, connu aussi sous le nom de camp de richelieu. Une compagnie de 100 hommes priva le village de vivres et d'eau pendant 27 jours. Le 7 juillet 1631, la ville se rendit après un combat où furent tirés plus de 500 arquebusades et mousquetades.
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La chapelle Saint-Blaise. De style roman, elle était, au XVIIe siècle, le siège de la confrérie des cardeurs de laine et des tisserands dont Saint-Blaise est le Saint patron.
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Privilège seigneurial, construit et entretenu par les seigneurs des Baux, le moulin à vent était à la disposition des paysans qui pouvaient l'utiliser contre un droit d'usage, généralement un prélèvement en nature d'une quantité de farine produite.

Ce moulin construit sur un promontoire très exposé au vent, après la destruction, par le maréchal Vitry, en 1632, de tous les moulins du château et du village. Il est fidèle à l'image traditionnelle de la Provence de Frédéric Mistral et d'Alphonse Daudet. Pour découvrir d'autres moulins en Provence, c'est ICI.
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Monument célébrant Charloun Rieu. Ce paysan du village du Paradou, grand poète de la Provence, fut considéré comme l'un des plus authentiques poètes populaires de la terre provençale, il participa à la renaissance de la langue et de la culture provençale. Son œuvre la plus connue est le recueil des "Chants du terroir", publié en 1897.

Ce monument œuvre du sculpteur marseillais Botinelly, fut élevé en 1930, en l'honneur du poète de la Terre des Baux.
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Hôpital Quiquéran. Jusqu'au milieu du XVIème siècle, seule une maison charitable située dans le vallon de la Fontaine accueillait malades et lépreux. En 1566, Jean et Claude de Manville firent un don pour la construction d'un nouvel hôpital. Jeanne de Quiquéran, épouse d'Honoré des Martins, gouverneur des Baux, fit élevé l'hôpital en 1583.

La façade était composée d'un portique au rez-de-chaussée et d'une galerie haute ornée de colonnettes doriques supportant la toiture. A gauche, dans l'angle ouest, il subsiste le témoin d'un pilier. L'hôpital accueillit des malades jusqu'à la Révolution française.
plateau costapera baux de provence
Je ne vais pas m'étendre sur la longue généalogie de la famille des Seigneurs des Baux, qui du IXème au XVIII siècle et même jusqu'à nos jours tourmentent l'Histoire, cependant, quelques "cocasseries" : ...

- " En mai 1642 ... pour remercier les Grimaldi d'avoir chassé de Monaco, le 18 novembre 1641, la garnison espagnole qui l'occupait, malgré le traité de Péronne qui garantissait l'indépendance de la principauté, Louis XIII érige la baronnie des Baux en marquisat et en fait don à Hercule de Grimaldi." (Histoire de la maison des Baux - G. Noblemaire - 1913). Et encore aujourd'hui, le prince Jacques de Monaco, né le 10 décembre 2014, prince héréditaire, est marquis des Baux après son père, Albert, et son grand-père, Rainier.

- " Guîlhem de Cabestan chanta Bérengère des Baux, puis Tricline Carbonnelle. Raymond de Seillans, mari de cette dernière, tua Guilhem dans un accès de fureur jalouse, et après lui avoir arraché le cœur, le fit accommoder en plat et servir à sa femme. ... Comme elle vantait la délicatesse du morceau, Raymond lui montra d'une main furieuse la tête sanglante de son amant. " (
A. Castéran et G. Noblemaire)
gres roche trou baux de provence
Vous êtes au Trou de l'Auro qui jouxte la tour sarrasine (au dessus, non visible sur l'image). Ouvert après la destruction du rempart reliant la tour des Bannes et la tour sarrasine, le passage est surnommé le "trou du vent dominant" ou "trou de l'Auro" à cause du Mistral, célébrissime vent du nord (Auro en provençal). Pour la tour sarrasine, c'est un peu plus loin.
trebuche arme chateau les baux de provence
Le trébuchet est la plus grande des machines de siège offensive. Les assaillants l'utilisaient pour percer les lourdes murailles de pierre de plusieurs mètres d'épaisseur qui entouraient les châteaux et les places fortes. Très puissant et d'une grande précision, il pouvait envoyer à plus de 200 mètres des boulets de pierre pesant jusqu'à 140 kg. Celui des Baux de Provence mesure 16 mètre de haut et pèse 10 tonnes. Il est composé d'un contrepoids appelé "huche" et d'une poche dans laquelle les assaillants plaçaient les projectiles. Il permet une cadence de tir de 2 jets à l'heure.

Pour préparer les tirs, il faut en premier lieu le bander. Les servants tournent la roue de carrier pour tendre la corde et faire descendre la poche. Ils bloquent la verge avec une cheville reliée à une corde, et placent les boulets de pierre dans la poche. Le servant peut alors faire sauter la cheville en tirant la corde ; la verge n'étant plus retenue se redresse d'un mouvement rapide par un effet de levier et propulse le boulet avec une très grande puissance.

Ce sont les Croisés qui ont introduit le trébuchet en Europe vers le XIIe siècle après l'avoir découvert en Orient : les Maures travaillaient avec des architectes capables de fabriquer cette machine redoutable. Grâce à ses qualités techniques, le trébuchet s'est imposé comme l'une des armes de siège les plus redoutées du Moyen-Age ; il fut surnommé le "loup de guerre".

Le mot trébuchet vient de l'occitan trebuca, qui signifie "qui apporte des ennuis". Aujourd'hui subsiste le verbe "trébucher" : tomber, faire tomber.
catapulte baliste arme médiévale baux provence
Une catapulte ou baliste, arme du XI-XIVe siècle. Cette imposante machine de siège permettait d'envoyer jusqu'à 250 m de grosses pierres. Egalement utilisée contre les personnes, sa portée et sa capacité de déplacement permettaient d'empêcher toute sortie des assiégés.

Pesant plus de 4 tonnes, cet engin était transporté entièrement démontée sur les lieux de combat. Une machine de ce type fut utilisée aux Baux lors du siège contre Robert de Duras (1355).
cour chateau baux provence
Envie de remonter le temps ! Laissez votre souris un instant sur l'image ci-dessus et ...
La seconde basse-cour. Isolée de la première - qui est plus loin - par un fossé, cette partie du château devait abriter au Moyen-Age, les ateliers et le personnel domestique du château : écuries, maréchal-ferrant, bourrelier, chenil ...

Curieusement l'élévation des parois a conservé l'aspect lisse et régulier dû à l'exploitation du calcaire du second âge du Fer (6-30 av JV). L'extraction de la taille de pierre commence en effet, dès le 1er siècle av JC sur l'ensemble du plateau des Baux, recouvert ici et là de remblais de carrière antiques.

Remarquez en face de vous, deux piloris, une photo s'impose si vous n'avez pas été sages !
belier arme chateau les baux de provence
Le bélier. Cette machine de siège permet de défoncer les lourdes portes et les remparts des forteresses assiégées. Le bélier est constitué d'une longue poutre armée d'une tête de fer, suspendue en équilibre horizontalement par des chaînes et mue d'avant en arrière pas les assaillants.

Une solide charpente couverte de panneaux de bois épais, de peaux fraîches, de fumiers ou de gazon, protège les assaillants des projectiles et des matières enflammées lancés des murailles par les assiégés.
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A propos de la destruction de la place décidée par Louis XIII en 1631 "... comme elle était en grande partie taillée dans le roc, il fallut pour rompre ses masses compactes les destinations du salpêtre. L'élément comprimé qui déchire tes flancs de la terre et ouvre le cratère enflammé des volcans, pouvait seul anéantir la force des Baux." (Notice historique sur la ville des Baux ... Jules Canonge - 1844).
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Au bout, la tour sarrasine rappelle que durant tout le Moyen-Age, les plaines de Provence furent la proies des razzias sarrasines. Venus de la mer, les barbaresques pénétrèrent à plus de 30 km à l'intérieur des terres, et laissèrent à feux et à sang les villages et les châteaux.

Pour pouvoir réagir et contrer ces raids, il fallait donc maintenir des hommes en armes et tenir des postes d'observation.
baux provence
La population des Baux était au treizième siècle de 3600 habitants, au quatorzième siècle de 5000, au quinzième de 1800, au seizième de 1200, au dix-septième de 1000 ; elle est de 8 à 600 au dix-neuvième. (Notice historique sur la ville des Baux en Provence - Jules Canonge - 1844). La commune comptait 420 habitants en 2014.
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Le Trou aux Lièvres. C'était le seul passage, protégé à l'est, permettant un accès direct au cœur du château, sa protection était donc impérative. Le souterrain qui débouche de l'autre côté du rocher permettait d'entrer et de sortir sous la surveillance des gardes postés dans une galerie surplombant le passage. Au XVe siècle, les ennemis qui avaient trompé la vigilance des gardes et réussi à entrer, butaient sur une fausse porte où ils étaient alors capturés.
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Le Donjon. Creusé dans le rocher, le donjon du château des Baux fut édifié au XIIIème siècle. Logis du seigneur, les salles étaient réparties sur quatre niveaux :
- la salle basse couverte d'une voûte sur croisée d'ogives, d'une hauteur de 6 mètres, servait autrefois de salle publique ;
- le 1er étage, d'une hauteur de 10 mètres, comprenait des chambres. Il communiquait avec les salles du bâtiment donnant sur la basse-cour, par un corridor taillé dans le roc.
- les trois salles du 2ème étage, d'une hauteur de 6 mètres, servaient de salles de réception et pouvaient être chauffées grâce à une grande cheminée.
- le 3ème étage comprenait la chambre du seigneur, dont il subsiste deux fenêtres, ainsi que plusieurs décors sculptés, dont, à l'ouest, St Georges terrassant le dragon.
Toutes les salles voûtées étaient ornées de consoles sculptées à figure humaine polychrome, et les murs étaient peints de motifs géométriques aux couleurs vives.
chateau bau provence panorama
Le grand mur tout en haut à gauche correspond à l'autre côté du donjon. En 1631, par arrêt du roi, les fortifications et les murailles du donjon et du château sont démolies, les laissant pour toujours en ruines.

Quasiment au milieu, la première basse-cour intérieure accueillait l'ensemble des fonctions résidentielles et communes, tandis que le donjon, situé sur le sommet rocheux était le logis du seigneur et de sa famille. La basse-cour desservait un grand bâtiment résidentiel contigu au donjon, comprenant la chapelle, des salles voûtées, la citerne et la maison du four.
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Vue sur la tour sarrasine (à gauche, au bout du corridor), au-dessous, l'esplanade correspond à la seconde basse-cour. Plus loin l'éperon de Costapera (avec le trébuchet) domine la grande plaine de la Crau.
chapelle sainte caterine les beaux de provence La chapelle Sainte Catherine, XIIème siècle, appelée "Chapelle Sainte Marie a été remaniée au XVIème siècle et placée sous la protection de Sainte Catherine.


Ses arcs romans sont les plus anciens vestiges de château. Sa voûte à liernes et tiercerons est un élément architectural très raffiné, caractéristique du gothique flamboyant.


Elle donnait cour du château par une porte percée dans le mur nord.
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Le pigeonnier. Privilège seigneurial, le droit de colombier fut aboli à la fin du XVIIe siècle en Provence.

Le pigeon, avec sa chair savoureuse, était un met très apprécié des seigneurs. Son fumier, appelé "colombin", servait par ailleurs d'appoint pour les cultures. Mais ils ne finissait pas tous dans l'assiette du seigneur, certains d'entre eux servaient en effet de messagers car ils pouvaient transporter des missives rapidement sur de longues distances avec de faibles risques d'interception.

Les pigeonniers sont exposés, au sud, à l'abri du Mistral. A l'intérieur, les nids de pigeons "boulins" sont des cavités creusés dans le calcaire tendre. Le château conserve deux pigeonniers taillés dans le roc, celui-ci est le deuxième dans la seconde basse-cour.
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A gauche, des silos creusés dans le roc. On y entreposait des céréales pour les conserver. Profonds de 2 m environ, ils étaient fermés d'une dalle de pierre. Ils furent utilisés début XIVème siècle, et servirent de fosse-dépotoir lors de l'abandon de la grotte par les habitants. Lors des fouilles archéologiques, on y trouva des débris de vaisselle de cuisine et des objets domestiques d'utilisation courante, tels que pierres à aiguiser, broyeurs, boucles de ceinture, serpette, etc...

A droite, la citerne située au centre de la basse cour. Au Moyen-Age, en l'absence de puits, l'eau compte parmi les éléments stratégiques et vitaux du château. Les cuisines, dont il ne reste rien, ne devaient pas être très éloignées de celle-ci. Les eaux de pluie étaient récupérées dans cet important réservoir autrefois couvert d'une voûte en berceau brisé. On y voit à gauche, une ouverture permettant de puiser de l'eau. La citerne fut par la suite, réaménagée en salle comme en témoigne le décor de la porte.
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UN COUILLARD - XIV - XVIème siècle.

Autre machine de jet à contrepoids mobile comme le trébuchet. Cet engin sert à la fois à l'attaque et à la défense du château. Moins puissant que le trébuchet, mais plus léger et mobile, le couillard servait à détruire les défenses sommitales, comme les créneaux situés en haut des fortifications.

Le couillard est composé d'une longue perche fixée sur un axe. A une extrémité, deux huches lestées (avec les ronds rouges) et articulées servent de contrepoids. Les projectiles, pouvant peser de 30 à 80 kg, sont placés dans la poche fixée à l'autre extrémité de la perche. Seule 4 à 8 personnes sont nécessaires à son maniement.

Portée jusqu'à 180 mètres, cadence de tir : jusqu'à 10 coups à l'heure, soit 5 à 6 fois plus rapide que celle du trébuchet. C'est grâce à cette cadence de tir qu'il a pu concurrencer les débuts de l'artillerie à poudre : les premiers canons à poudre (bombarde) ne tiraient en effet que deux coups à l'heure.

Les contrepoids étaient de grands sacs en cuir remplis de terre. Ils ont été remplacés par des huches en bois et en fer riveté, remplies de métal.

Le couillard, encore appelé biffa, tient son nom de sa forme évocatrice. Napoléon III fit remarquer qu'un simple coup d'œil sur sa silhouette suffisait à comprendre pourquoi !
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UNE BRICOLE - VIII - XVème siècle

Il va vous arriver des Bricoles ! Cette expression vient de cette arme médiévale. Engin de jet comme le couillard, elle pouvait tirer des boulets d'une douzaine de kilos jusqu'à 80 mètres pour les meilleurs servants ; cadence de tir : jusqu'à un tir par minute, de fait, une vingtaine de personnes était nécessaire à sa mise en œuvre.

Généralement employée comme arme défensive, elle était placée sur le haut des remparts de la place à défendre.

habitat troglodytique chateau baux Provence
Habitat troglodytique. " C'était à l'origine, selon toute vraisemblance, un repaire de troglodytes, amélioré et transformé dans la suite des
temps au point de devenir l'une des forteresses redoutables du midi de la France. " (Comptes rendus et mémoires / Congrès des sociétés savantes de Provence - 1910)

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Le val D'Enfer, à l'extrémité de la vallée des Baux, est constitué de falaises de molasse blanche sculptées par le vent et l'eau. Il tire son nom de la description que fit Dante, inspiré par ce lieu de "l'Enfer" dans la Divine Comédie.

" Les Baux ont été bâtis sur un contrefort sud de la chaîne des Alpilles, dont la masse fondamentale est un calcaire dur, appartenant au néocomien. A cette masse est superposée une couche puissante de calcaire plus récent, connu sous le nom de molasse coquillière, et utilisé comme pierre à bâtir. Celle-ci, sous l'action du soulèvement de la couche intérieure, a subi des bouleversements, des désagrégations lentes et irrégulières, qui tantôt sur les crêtes, tantôt au fond des plus étroites vallées, ont donné aux massifs comme aux blocs détachés les formes les plus capricieuses elles plus fantastiques.

Ces bizarreries de la nature impriment au paysage un caractère de sauvage et mystérieuse grandeur, et sont de moitié dans l'attraction qui amène le touriste aux Baux. " (Les Baux : guide-monographie - A. Castéran - 1912).
Les ouvertures béantes des carrières, exploitées depuis les Grecs jusqu'à nos jours ajoutent à l'aspect tourmenté et mystérieux de ce paysage minéral.
les baux de provence rue
hotel manville mairie baux provence Hôtel de Manville construit vers 1571 par Claude II de Manville, don en 1953 de prince de Bianchi de Médicis de Manville pour y installer l'hôtel de Ville. Restauré de 1957 à 1960 par la commune des Baux de Provence, sous la magistrature municipale de Pierre Vaysière avec la participation des Monuments Historiques.
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" La cour d'amour des Baux était particulièrement recherchée, et les troubadours venaient de toutes les contrées pour y célébrer la beauté des princesses et la valeur des chevaliers. ...



Les troubadours étaient accueillis et fêtés à la cour des Baux ; ils y venaient d'Espagne et d'Outre-mer, et s'en retournaient comblés de présents et magnifiquement vêtus. Exaltée par les louanges de ces poètes, la valeur des princes des Baux se signalait dans la lice des tournois avec autant d'éclat que sur les champs de bataille ; le premier seigneur nommé dans la description d'un tournoi tenu en Provence vers la fin du XIIe siècle , est Bertrand II des Baux : « Son cheval, dit la chronique, avait belle encolure et larges flancs et larges flancs. Bertrand parut si rude au choc qu'il renversa avec sa lance le brave Raymond d'Argoult de Soult et fit boiteux vingt chevaux sans recevoir lui-même aucune blessure. » " (Notice historique sur la ville des Baux- Jules Canonge - 1844).
pavillon de la reine jeanne les baux de provence
Ci-dessus, le pavillon de la reine Jeanne, construit au XVIème siècle par, Jeanne de Quiqueran, baronne des Baux, épouse d'Honoré des Martins, baron des Baux de 1568 à 1581, il décorait un jardin appelé Jardin du Comte ou encore Verger du Roi.
Sur une plaque attenante : " C'est dans ce jardin que fut bâti au XVIème siècle le petit temple connu sous le nom de Pavillon de la reine Jeanne que les Felibres, en souvenir des légendaires cours d'amour ont baptisé "Temple de l'Amour". Frédéric Mistral en fit faire une copie pour son tombeau au cimetière de Maillane.

Construit sur un plan hexagonal, recouvert d'une voute à imbrications. Il s'ouvre en un coin du jardin, par trois baies dont l'archivolte porte en clef des masques de grotesque. Il est décoré d'élégantes colonnes cannelées de style ionique, c'est une fort belle œuvre de la Renaissance. Fernand Benoit."

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A gauche, l'église Saint-Vincent et à droite, l'ancienne chapelle de la confrérie des Pénitents Blancs (XVIIème siècle).

L'église Saint Vincent. Placé sous le patronage de St Vincent, diacre de Saragosse, martyr en 304, cette église paroissiale est la troisième, après la chapelle castrale Sainte marie et l'église Saint André dans le vallon. Bâtie au XIIème siècle dans le style roman dans un ancien prieuré bénédictin, rattaché à St Paul de Mausole (St Remy de Provence), elle est agrandie au XIIIème siècle par une deuxième nef romane. Elle devient église paroissiale en 1481.

Elle est à nouveau agrandie d'une série de trois chapelles gothiques et d'une tribune dans chaque nef au XVIème siècle. Au XVIIème, les neuf nefs sont prolongées d'une troisième formant le chœur actuel. Classée Monuments Historiques en 1886, elle est de nouveau remanier au XIXème et XXème siècles : abaissement de la terrasse occidentale, construction d'un portail néo-roman et ajout d'une absidiole au chevet de la première nef. Les vitraux, œuvre de Max Ingrand (1960), ont été offerts par Le Prince Rainier III de Monaco.

eglise st vincent les baux de provence
Parlons maintenant " d'un usage absolument délicieux et particulier à la célébration de la messe de minuit : l'offrande des bergers. Cette fête, qui était depuis le seizième siècle organisée aux Baux par la corporation des pastre et s'était maintenue fidèlement, à peu près chaque année, jusqu'en 1892, a été réorganisée en 1902 avec beaucoup de succès, grâce à l'initiative dévouée de MM. Ruât, A. Casléran, Etzéard Rougier, etc., et s'est continuée depuis.

Deux prieurs bergers la président et la dirigent en suivant l'antique cérémonial, transmis par leurs ancêtres. Au moment de l'offrande, un dialogue chanté s'engage entre un berger placé au bas de l'église, et un personnage qui, dissimulé derrière le maître-autel, remplit le rôle d'un ange mystérieusement invisible. Celui-ci annonçait aux bergers la bonne nouvelle. "
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Décors de l'ancienne chapelle de la confrérie des Pénitents Blancs. Réalisés en 1974 par le peintre Yves Brayer, sur le thème des bergers de Provence. Les sujets liés à l'Annonce aux bergers et à la Nativité, sont placés dans le paysage des Alpilles et du val d'Enfer.

" Nous reportant par la pensée au nombre des assistants,nous voyons alors s'avancer, précédé du tambourin et du galoubet, un groupe de bergers, un petit cierge à la main, couverts de leur grand manteau brun, et des bergères enveloppées dans la vieille mante provençale. ... Devant elles roule un petit char rustique en bois d'olivier, au dôme surmonté d'une bannière aux armes des Baux : il est délicatement sculpté au couteau et orné de nombreuses chandelettes. Traînée par un bélier bien encorné, et choisi naturellement parmi les plus beaux des troupeaux environnants, cette voiture minuscule contient un petit agneau de lait, bien blanc, et tout enrubanné de couleurs tendres.

Le cortège arrivé à l'autel, le prieur de la corporation prend l'agneau dans le char, fait la révérence à l'autel, baise la patène que le prêtre lui présente, et simule l'offrande de la mignonne petite bête, qu'il remet après force saluts à sa bergère. Celle-ci, de son côté, recommence la même cérémonie, et le défilé continuant, l'agneau passe de main en main, pour être finalement replacé dans le chariot." (Les Baux : guide-monographie - A. Castéran - 1912).
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La Porte d'Eyguières. On sort de la cité par la Porte d'Eyguières, ou Porte de l'Eau, pour accéder au vallon de la Fontaine et passer devant la Vierge Noire. Elle fut jusqu'en 1866 la seule entrée du village.

A droite la statue de Sainte Marie des Baux, ou Vierge Noire, a été érigée à la suite d’une mission dans les années 1860. Elle était, lors du pèlerinage du 25 mai aux Trémaïe (voir infra), une halte nécessaire lorsque la procession faisait le tour complet du rocher des Baux.
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Le bas-relief des Gaié

On regarde, on essaie de suivre la description et on s'entraîne car le même exercice nous attend un peu plus loin ... " Deux personnages en buste, vêtus, autant qu'on peut en juger, d'une robe, mais dont la tête surtout est tellement dégradée, qu'il est impossible de distinguer aucun détail, et de savoir s'il s'agit bien réellement de femmes. Celui qui est à la droite du spectateur, tient de la main gauche un objet allongé mais fruste et qu'on ne peut déterminer. Les deux bustes sont dans une niche encadrée primitivement des quatre côtés par une large plate-bande ; en haut, le bloc a dû être cassé, car le sommet de la niche a disparu.

Ce monument a tout à fait l'aspect d'un de ces cippes funéraires sur lesquels a été sculpté, dans une niche, le buste de deux personnes décédées, comme le mari et la femme, deux frères, deux soeurs, etc ; aussi le considérons-nous comme tel. A ne s'en tenir qu'au travail de sculpture et étant donné son état de dégradation, il est difficile d'aller plus loin et de dire quels sont les personnages qu'on a voulu représenter.

Mais l'inscription, qui est aussi en grande partie fruste, et difficile à déchiffrer, vient cependant jeter quelque jour sur le bas-relief. Elle a été gravée, non pas en relief, comme la précédente, mais en creux, au dessous de la niche, et disposée sur trois lignes, les deux premières divisées par le milieu en deux colonnes, la troisième occupant toute la largeur du registre. Quoique fautive et incertaine, la lecture qu'en a proposée M. Héron de Villefosse (1), commentée par M. Allmer, confirme notre supposition que ce monument est funéraire et permet de supposer que ces bustes sont ceux de deux femmes, peut-être de deux femmes mariées, auxquelles le mari survivant, Montanus, avait fait sculpter cette stèle. M. Héron de Villefosse y a lu : "ERIMADAE SERVI» FILIA MONTA NVS TLEISA VOTONNAE-FIL DEVOT- EATI "

M. Allmer, qui trouve cette lecture la plus satisfaisante de celles qui ont été proposées, nous écrivait à son sujet : « L'inscription est, je crois, funéraire, et doit être lue en deux colonnes pour les deux premières lignes, la troisième court sous le tout. Erimadae et Tleisa sont des lectures fausses : Erima semble pouvoir se corriger en Prima, Tleisa peut-être en Helpis. Servi filia et même Votonnoe filia peuvent être bien lus. Ce qui vient après Montanus est tout à fait incompréhensible, peut-être, uXOR(ibus), AmATI(ssimis). »

Le bloc de rocher, que décorent les deux bustes ne repose pas sur le sol dans toute son étendue : sur le devant, sa base présente une échancrure naturelle qui laisse un certain intervalle entre le roc et la terre. Montanus, l'auteur de la sépulture, aura voulu profiter de cet abri naturel pour y déposer à couvert la dépouille des deux défuntes. Si ce sol n'a jamais été remué, il ne serait pas étonnant qu'on y mît à découvert leurs urnes cinéraires. " (Mémoires de l'Académie de Vaucluse - 1890).
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La Chapelle des Trémaïé.

Daté de l'époque gallo-romaine, les Trémaïé sont le bas-relief rupestre sculptées sur un rocher situé au sud-est du plateau des Baux de Provence, en contrebas du château. Le rocher mesure 7,60 m sur 4,50 m, la niche du bas-relief 2 m sur 1,35 et les personnages entre 1,75 m et 1,83 m pour le personnage du milieu. Comme le rocher se trouve dans une position instable menaçant de continuer à rouler, une chapelle lui est accolée depuis 1845 afin de la stabiliser.

Depuis le XVIIème siècle au moins, le culte associé au Tremaïé - en Provençal Trois Maries - est celui rendu aux Saintes Maries célébrant Marie-Madeleine, Marie-Salomé et Marie-Jacobé, qui, selon la tradition, auraient accosté sur une barque en Provence au 1er siècle. A partir de 1830 et jusqu'en 1910, les habitants des Baux y effectuaient un pèlerinage tous les 25 mai, cette tradition a été réactualisée dernièrement. Pour l'occasion, les pèlerins portent une petite statue polychrome représentant la barque sur laquelle les trois Maries débarquèrent en Provence.

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Des interprétations différentes : " Trois personnages, qui, au premier abord, paraissent être trois femmes ... "

Un ex-voto " Les trois personnages qui figurent sur ce monument ont été sculptés en bas-relief et de grandeur naturelle dans une niche dont le cintre, très surbaissé et surmonté de palmettes, repose sur deux petits pilastres. Au milieu est une femme, vue de face, qui personnifie, nous le croyons avec M. Héron de Villefosse, la déesse dont le nom est ignoré. Elle est vêtue d'une tunique qui descend jusque sur les pieds, et par dessus, d'un péplum. Son bras droit, replié sur sa poitrine, tient appliqué le long de son corps un attribut en forme de haste qui se terminait, en haut, nous ne savons comment, son extrémité supérieure ayant été brisée. ... Mais ce qu'il y a de plus curieux, c'est sa coiffure, sorte de bonnet élevé et cintré comme une tiare asiatique ; arrondie sur le devant tout d'abord, elle devait légèrement bomber sur le front, mais elle a été, en même temps que la figure, martelée et aplatie.

A la droite de la déesse est un homme dont les cheveux et la barbe sont coupés ras. Il est vêtu à la romaine, c'est-à-dire couvert de la toge qui laisse les pieds à découvert, et dont un pan, rejeté de l'épaule droite sur l'épaule gauche, forme en tombant sur la poitrine un pli arrondi où repose la main droite. Ce personnage se retourne respectueusement à moitié vers celui du milieu. Enfin, à la gauche de ce dernier, est une femme vêtue d'une double tunique. Celle de dessous descend jusque sur les pieds ; celle de dessus, qui ne dépasse pas les genoux, recouvre la tête par derrière et forme aussi un pli arrondi sur la poitrine où s'appuie la main droite. De la main gauche, ce personnage relève légèrement cette seconde tunique. Comme le précédent, ce dernier est à demi tourné vers celui du milieu, dans une attitude respectueuse." (Mémoires de l'Académie de Vaucluse - 1890)
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tremaie chapelle baux de provence Une épitaphe a été identifiée en dessous du bas-relief, indiquant avec une certitude qu'il s'agit d'un relief votif gallo-romain.

De mauvaise qualité, car effacée par le temps, les différentes lectures permettent de penser qu'il pourrait aussi s'agir d'un père et d'une mère entourant leur fille située au centre, coiffée d'une haute chevelure et voilée, qu'ils recommandent à une divinité gallo-romaine ... Ou alors que Caldus, un des dévots, " celui qui, vêtu de la toge, et placé, sur le bas-relief, à la droite de la divinité, avaient fait sculpter l'ex-voto en l'honneur d'une déesse, grâce à laquelle ils avaient eu la vie sauve ... nous estimons que les personnages qui sont représentés à la droite et à la gauche de celui du centre sont les deux dévots, auteurs du voeu, sans doute le mari et la femme. "
Le site de la commune signale qu'il s'agit d'une représentation de Marie-Jacobé et Marie-Salomé et de leur servante Sarah.

L'archéologue Isidore Gilles (1870) y voyait dans ces figures les statues du consul Marius, sa femme Julia et la prophétesse Marthe. Pour Antoine Héron de Villefosse, le personnage au centre est la déesse Diane. Pour Rochetin, il faut voir dans ce personnage une déesse mère ...
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La chapelle retient le rocher depuis 1845.
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A l'origine du mot "bauxite"

En 1821, Berthier découvre sur le territoire de la commune une roche riche en alumine à qui l'on donne le nom de ... Bauxite !

C'est vers la fin du 19ème siècle que débuta localement l'extraction à ciel ouvert de cette richesse pour la région.

En 1854 Saint Claire Deville met au point le premier procédé chimique d'une production industrielle de l'aluminium et en 1858, Le Chatellier définit les bases d'une production industrielle de l'alumine.

Mais Paul Heroult en 1889, s'appuyant sur les nouvelles disponibilités en électricité (dynamo industrielle de Gramme) invente le procédé de fabrication électrolytique de l'aluminium.

En 1890, l'autrichien Karl Bayer met au point un procédé de fabrication de l'alumine qui devait donner une impulsion définitive à l'industrie de l'aluminium à laquelle le nom de Péchiney est étroitement associé.

1860 production de l'aluminium : 500 kg.

1980 production française d'aluminium : 500.000 tonnes.

1980 production mondiale d'aluminium : 15 millions tonnes.

2015 production française d'aluminium : 887.000 tonnes.

2015 production mondiale d'aluminium : 58 millions tonnes.


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O princesses des Baux ! Huguette, — Sibylle, Blanchefleur, Baussette, — vous qui là-haut pour trône aviez les rochers d'or,
— corps exquis en beauté, fines allègres, — donnant l'amour, versant la joie — et la lumière, les monticules
— de Mont-Pahon, — Les landes azurées de la Crau. (Frédéric Mistral - Calendal).

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