LA
FONDATION DE ROME, LA LOUVE
CAPITOLINE

Donc au commencement étaient la louve capitoline, Rémus, Romulus ...
Romulus
et son frère jumeau Rémus sont les fils de la vestale Rhéa Silvia et du
dieu Mars. Rhéa Silvia est la fille de Numitor, roi de la légendaire
ville latine d'Albe la Longue (fondée par Ascagne, fils d'Énée) et
dépossédé du trône par son frère Amulius. Celui-ci, craignant que ses
petits-neveux ne réclament leur dû en grandissant, prend prétexte
qu'ils sont les fils d'une vestale, qui avait fait vœu de chasteté, et
ordonne qu'on les jette dans le Tibre.
Mais l'ordre est mal exécuté, les nouveau-nés sont abandonnés dans un
panier sur le fleuve, survivent (par la probable protection des dieux),
et sont découverts sous un figuier sauvage (le Ficus Ruminalis) situé
devant l'entrée de la grotte du Lupercale, au pied du Palatin, par une
louve qui les allaita et par un pivert, l'oiseau de Mars.
Plus tard, les jumeaux, à qui est révélé le secret de leur naissance,
tueront Amulius (égorgé par Rémus selon certains, transpercé par l'épée
de Romulus selon d'autres) et restaureront leur grand-père Numitor sur
le trône d'Albe.
Les jumeaux décident alors de fonder une ville et choisissent pour
emplacement « l'endroit où ils avaient été abandonnés et où ils avaient
passé leur enfance ». Selon Tite-Live, c'est le droit de nommer la
ville et donc celui de la gouverner qui serait à l'origine du conflit
fratricide. L'Urbs (la Ville) est fondée le 21 avril 753 avant J.-C.
(début du calendrier romain).
La sculpture de la Louve capitoline est exposée au musée du Capitole.
Elle est en bronze, date vraisemblablement du Moyen Age, et mesure 75
cm de hauteur et 114 cm de long. Elle fut utilisée comme fontaine aux
XIIe et XIIIe siècles. Offerte par le pape Sixte IV à la ville de Rome
en 1471, elle est placée dans l'église Saint-Théodore-du-Palatin,
époque à laquelle on rajoute également deux représentations en bronze
des jumeaux romains, œuvres attribuées à Antonio Pollaiuolo (1432 -
1498).
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LE COLISEE
L'imposant
Colisée assoit la puissance de la Rome impériale et témoigne (lui
aussi) du génie bâtisseur romain. Sa construction a
commencé entre 70 et 72, sous l'empereur Vespasien, et s'est achevée en
80 sous Titus. Pouvant accueillir entre 50 000 et 75 000 spectateurs,
le Colisée a été utilisé pour les jeux romains, combats de gladiateurs
et autres spectacles publics. Il fut ainsi utilisé pendant près
de 500 ans jusqu'au VIe siècle. Il servit ensuite d'habitations, a
accueilli ateliers d'artisans, le siège d'un ordre religieux, une
forteresse, une carrière et un sanctuaire chrétien.
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L'arène est aujourd'hui un des symboles
de la Rome moderne et une de ses
attractions touristiques les plus populaires. chaque Vendredi saint,
le pape mène une procession aux flambeaux sur un chemin de croix
aboutissant à l'amphithéâtre.
Le Colisée est représenté sur la pièce de monnaie italienne de 5
centimes d'euro.
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Structure
autonome entièrement
construite - plan elliptique, de 189 m de long et 156 m de largeur,
avec une
superficie de 6 ha. La hauteur de la paroi extérieure est de 48 m. Le
périmètre d'origine mesure 545 m. L'arène centrale est un ovale de 86 m
de long et 54 m de largeur, entouré par un mur de 4,5 m de hauteur, qui
s'élève jusqu'au niveau des premiers gradins.
La paroi extérieure est estimée à plus de 100 000 m3 de travertin,
montés sans mortier, mais solidarisés par 300 t d'agrafes de fer.
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Le
Colisée accueillait les célèbres combats de gladiateurs et autres jeux
très variés. Les spectacles, appelés "munera" avaient une
forte connotation religieuse, mais affichaient surtout la puissance et
le prestige de la famille, auprès de la population qui les appréciait
immensément.
Un autre type de spectacle très populaire était la chasse
aux animaux sauvages, ou venatio, qui faisait appel à une grande
variété de bêtes sauvages, principalement importées d'Afrique, telles
que rhinocéros, hippopotames, éléphants, girafes, lions, panthères,
crocodiles et autruches. Des batailles et des chasses étaient souvent
mises en scène parmi des décors comprenant des arbres et des bâtiments.
Ces fêtes prenaient parfois une ampleur exceptionnelle : il est
rapporté que Trajan, en 107, a fêté ses victoires sur les Daces par des
jeux impliquant 11 000 animaux et 10 000 gladiateurs, durant 123 jours.
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L'arène
mesure 83 x 48 m (280 x 163 pieds romains). Elle est composée d'un
plancher de bois (dont une partie est aujourd'hui reconstitué, au fond
de l'image) recouvert de sable (le mot latin arena ou harena
signifie "sable"), qui couvre une vaste structure souterraine appelée «
hypogée » (nom masculin d'origine grecque, littéralement "le sous-sol":
hupo (sous) et gê (la terre) ). Cet hypogée, encore bien visible, était
constitué
d'un réseau à deux niveaux souterrains de tunnels et de cages situés
sous le plancher de l'arène, où gladiateurs et animaux se tenaient
prêts avant le
spectacle. Quatre-vingts puits verticaux fournissaient un accès
instantané à l'arène pour les animaux en cage et les accessoires de
scène ; des plates-formes à charnières de plus grandes dimensions,
appelées hegmata, permettaient l'accès des éléphants et autres grands
animaux. L'hypogée a été restructuré à maintes reprises, et l'on peut
distinguer au moins douze différentes phases de construction.
L'ensemble était relié par des tunnels souterrains à un certain nombre
de points en dehors du Colisée. Les animaux et leurs dresseurs
pouvaient rejoindre par un tunnel les écuries situées à proximité, de
même que les gladiateurs pouvaient rallier sans peine leur caserne du
Ludus Magnus, toujours visible, juste à l'est du Colisée. Des tunnels
spéciaux étaient réservés à l'empereur et aux Vestales, afin qu'il
puissent rejoindre leurs loges sans avoir à se mêler à la foule8.
Des quantités de machines de toutes sortes étaient entreposées dans
l'hypogée. Des ascenseurs et des poulies hissaient et descendaient
décors et accessoires, ainsi que les animaux en cage jusqu'à la surface
de l'arène où ils étaient libérés. Il existe des preuves de l'existence
de grands mécanismes hydrauliques permettant d'inonder rapidement
l'arène, vraisemblablement par le biais d'une connexion à un aqueduc
situé à proximité.
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L'énorme
capacité du Colisée rendait indispensable un dispositif d'accès et
d'évacuation rapide, pour lequel les architectes mirent au point des
solutions similaires à celles que nous connaissons dans nos stades
modernes. |

Quatre-vingts
entrées s'ouvraient
sur l'extérieur au
rez-de-chaussée, dont soixante-seize étaient destinées aux spectateurs
ordinaires. Chaque entrée était numérotée, de même que chaque
escalier. |
L'ARC DE CONSTANTIN

L'Arc
de Constantin se situe le Colisée et
le Palatin. Il fut construit pour commémorer la victoire de Constantin
au Pont Milvius contre Maxence le 28 octobre 312. Inauguré en 315,
c'est le dernier de la série des arcs de triomphe à Rome (et ils sont
nombreux !), dans laquelle
il se distingue par son utilisation systématique de réemplois (spolia)
de monuments antérieurs.
Il mesure 31,10 m de haut, 35,7 m de large et 7,4 m de profondeur. Il
possède trois baies : la baie centrale est la plus grande, avec 11,5 m
de haut pour 6,5 m de large, tandis que les passages latéraux mesurent
7,4 m de haut pour 4,4 m de large. La partie inférieure du monument est
construite de blocs de marbre, tandis que la partie supérieure,
l'attique, est en maçonnerie de briques revêtue d'un placage de marbre.
Un escalier est aménagé dans l'épaisseur de l'arc.
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LA COLLINE DU PALATIN
Passage obligé (un de plus !) par le
Mont Palatin (en latin Palatinum, à l'origine du mot « palais »). C'est une des sept collines de Rome qui occupait une position centrale de
la Rome antique. Il accueillait les imposantes demeures
des empereurs dont les ruines occupent
aujourd'hui une grande partie de la colline.
Quadrilatère irrégulier d'environ 2 kilomètres de circonférence et
d'une altitude de 70 mètres, le Palatin est constitué de deux sommets :
le Germal à l'ouest et le Palatual à l'est. Il domine le Forum Romanum
au nord et sur le Circus Maximus au sud.
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Domus
Septimi Severi, le palais de Septime Severe (Lucius Septimius Severus
Pertinax - 11 avril 146 - 4 février 211). Empereur romain d'origine
punique, il règne de 193 à 211. Avec lui commence l'arrivée au pouvoir
de provinciaux d'ascendance non romaine et la dynastie des Sévères dont
il est l'éponyme. Il est le seul empereur né dans la province d'Afrique.
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Le stade de la Domus Augustana, palais
d'Auguste, était principalement réservé à l'empereur et à son entourage.
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FORUM ROMANUM
Le Forum Romanum (ou Forum de Rome), ou
Forum Magnum (« Grand Forum »)
ou encore Forum Vetus (« Vieux forum »), est resté pendant longtemps la
principale place de Rome, centre théorique de la fondation de
Rome (le cercle Mundus). Il concentrait la vie politique, historique et religieuse de la cité. A
l'origine le mot forum voulait dire « l'endroit en dehors » car
l'endroit où il fut construit n'était qu'un vaste marécage, ce n'est
qu'après, à l'arrivée de Tarquin l'Ancien qui fit drainer le forum avec
la Cloaca Maxima pour en faire le lieu central de la ville.
On y trouve, outre de nombreux temples : la Curie, où les sénateurs se
réunissaient régulièrement en assemblée. La Regia, lieu de réunion des
pontifes et des flamines. Le Tabularium qui abritait les archives de
l'État. Des basiliques, où se déroulaient les procès publics
Sur le Forum Romanum, en plein air, une vaste tribune en pierre (les
Rostres) permettait aux hommes politiques de s'adresser directement au
peuple. L'espace du forum était encombré d'une foule dense "d'avocats
et de plaideurs, de prêtres et de marchands".
Google Earth offre une possibilité de découvrir la Rome antique en 3D,
à ne rater sous aucun prétexte !
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-
L'ARC DE TITUS enjambe la voie Clivus Palatinus. Au Moyen Âge,
l’arc
fit partie d’une forteresse, une chambre fut construite dans la partie
supérieure du passage arqué. Les dommages à la structure étaient si
grands qu’il s’effondra en 1822. Il fut alors reconstruit par
l’architecte Giuseppe Valadier qui reconstitua surtout la partie
supérieure et la moitié externe des deux piliers en travertin. La frise
et l’inscription furent préservées du côté Colisée uniquement.
- LE TEMPLE DE VENUS ET DE ROME est le plus grand temple par sa
superficie de la Rome antique. Il fut construit sous Hadrien, entre le
vieux forum romanum et le Colisée. Mis en chantier en 121 au début du
règne d’Hadrien, l’édifice ne fut inauguré que le 21 avril 135 ou 137
ou 138, jour anniversaire de la fondation de Rome. Sa décoration fut
achevée en 141-143 sous le règne d’Antonin le Pieux.
- L'EGLISE SANTA FRANCESCA ROMANA, également connue sous le nom
de
Santa Maria Nova, fut fondée au IX s. à la demande du pape Paul I.
- LA BASILIQUE DE MAXENCE ET CONSTANTIN
(Basilica Maxentii et
Constantini) ou Basilique Nova fut commencée par l'empereur Maxence au
début du IVe siècle et terminée par Constantin Ier, vainqueur de
Maxence, l'usurpateur, à la bataille du pont Milvius. Elle jouxte la
Via Sacra, entre le Forum Romanum et le Temple de Vénus et de Rome,
dans la Velia.
- LA BASILIQUE SANTI COSMA E DAMANIO (en
français : Basilique
Saints-Côme-et-Damien) est dédiée à Côme et Damien. Saint Côme,
patron des chirurgiens, né en Arabie, pratiquait la médecine à Aigéai
en Cilicie, ainsi que son frère, Damien. Ils souffrirent ensemble le
martyre sous Dioclétien, en 303 ou 310. On les appelle anargyres parce
qu'ils soignaient « sans accepter d'argent ». On les fête le 26
septembre en Occident, le 1er novembre en Orient (14 novembre ortodoxe
en Serbie). L'entrée
de l'église se trouve sur la via dei Fori Imperiali.
- LE TEMPLE DE ROMULUS est un temple circulaire
flanqué de deux salles
à abside. Il fut érigé en l’honneur du fils de l’empereur Maxence, mort
en 307.
- LA VOIE SACREE traversait le Forum Romanum
d’Est en Ouest, de la
Regia au Comitium et la Curie. Elle tournait ensuite pour monter le
Capitole et mener au Temple de Jupiter Capitolin. Les généraux et leurs
troupes y défilaient après les grandes victoires.
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- LE
TABULARIUM abritait les
archives
de l'État, c'est-à-dire les documents officiels.
-
LE TEMPLE
DE SATURNE (Templum Saturni ou Aedes Saturni) est dédié au dieu
éponyme
qui avait appris aux Romains à cultiver la terre. Sa construction
débute sous le consulat de Titus Larcius Flavus et Quintus Cloelius
Siculus, en 498 av. J.-C. pour s'achever en 497 av. J.-C. En 174 av.
J.-C., un portique est construit entre le Capitole et le temple,
reliant ce dernier à la Curie. En 42 av. J.-C., le temple est
reconstruit par Lucius Munatius Plancus. Ce temple abritait le trésor
public de l’État (Ærarium), ainsi que les lois gravées dans le bronze,
les décrets du Sénat, et d’autres registres importants. Le temple de
Saturne abritait également en temps de paix (Pax Romana) les flammes et
insignes des différentes légions de l'empire.
- LE TEMPLE VESPASIEN, voulu par Titus en
l'honneur de son père
Vespasien. Il fut achevé sous le règne de son frère Domitien au 1er S
après JC.
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- L'ARC DE SEPTIME SEVERE a
été érigé en 203 ap. J.-C. pour glorifier les victoires militaires de
l'empereur Septime Sévère et de ses fils Geta et Caracalla sur les
Parthes. C'est une construction de marbre, comportant une arche
principale encadrée de deux arches plus petites. Les façades sont
richement décorées de colonnes, d'entablements et de bas-reliefs. Sur
l'attique de chaque façade, est gravée une large inscription
dédicatoire. Originellement, les lettres gravées en creux recevaient
des lettres de bronze aujourd'hui disparues. Un quadrige de bronze,
conduit par l'empereur et ses deux fils, couronnait l'arc à l'origine.
Un escalier permet d'accéder à la plate-forme supérieure.
- LA CURIE : (en latin Curia) désigne le
bâtiment où se réunissait le
Sénat romain. Le terme désignait aussi des subdivisions civiques à Rome
et dans les cités de droit latin. Lieu de réunion habituel des
sénateurs, elle se dressait devantle Comitium, espace où s’assemblait
au tout début de la République le peuple romain réuni en comices
tributes ou en comices centuriates.
- LE COMITIUM : durant la République
romaine, les comices se réunissent dans le Comitium, espace de réunion et de discours
politique, on
y rendait
également la justice. Il devient le centre du pouvoir romain vers
le IIe siècle av. J.-C. On
y célébrait également quelques fêtes religieuses comme la lustration
des armes (19 mars) qui marquait le début de la période guerrière. Il
est toujours associé à la Curie.
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- TEMPLE
DE CASTOR ET POLLUX, BASSIN DE JUTURNE
: l'origine de ce temple coïncide avec la naissance de la République
romaine. Tite-Live rapporte sans détailler qu’au Ve siècle av. JC un
temple avait été bâti suite au vœu du dictateur pour remercier Castor
de la victoire du Lac Régille contre les Latins en 491 ou 496 av. JC.
Selon la légende transmise par Plutarque, les deux héros seraient venus
aider les troupes romaines sous la forme de cavaliers intrépides. Le
temple originel aurait été construit à l'emplacement où Castor et
Pollux firent boire leurs chevaux à la fontaine de Juturne et
annoncèrent la victoire du peuple romain sur le dernier roi de la Rome
antique.
- BASILIQUE JULIA : commencée en 55 av. JC, au nom de Jules
César,
grâce à l'argent du butin des Gaules. Elle fut consacrée en 46 av JC et
terminée par Auguste, qui l'a nomma du nom de son père adoptif (Jules
César). Elle brûla peu de temps après son achèvement, vraisemblablement
durant l'incendie de Rome de 14 av. J.-C. et fut reconstruite par
Auguste, qui l'agrandit, et il l'a consacra encore en 12 ap JC sous les
noms de Gaius et de Lucius César : Basilica Gai et Luci mais ce nom ne
perdura pas, et l'édifice reste nommé sous le nom de Basilica Iulia. Un
nouvel incendie sous le règne de l'empereur Carin, en 283 ap. J.-C.
détruisit en partie la basilique qui fut restaurée par Dioclétien, puis
par Gabinus Vettius Probianus, préfet de la Ville, en 416 ap. JC.
- COLONNE DE PHOCAS (Columna Phocatis) : Elle porte le nom de
l'empereur byzantin Phocas (†610), qui fait don du Panthéon au pape
Boniface IV. La colonne est érigée sur les rostres le 1e août de l'an
608, par l'exarque de Ravenne Smaragde pour soutenir une statue de
l'empereur, et fut le dernier monument ajouté au Forum Romanum.
- BASILIQUE ÆMILIA, ou Basilique émilienne
(latin : basilica Æmilia) :
nommée aussi « basilique Paulli » ou « basilique Fulvia », construite
en 179 av. J.-C. et plusieurs fois modifiée par la suite. La basilique
fut d'abord édifiée pour protéger les passants, offrir un abri aux
activités du Forum Romanum, évitant ainsi pluie et soleil.
- TEMPLE DE CESAR : petit temple édifié en plein milieu du Forum
Romanum, il était entouré d'un portique, aujourd'hui disparu. Il fut
bâti par Auguste en l'honneur de son oncle et père adoptif.
- LES VESTALES : une vestale (en latin virgo vestalis) était une
prêtresse dédiée à Vesta, dieu italique dont le culte est probablement
originaire de Lavinium et qui fut ensuite assimilée à la déesse grecque
Hestia. Le nombre des Vestales était de quatre à sept. Prises entre 6
et 10 ans, elles accomplissaient un sacerdoce de trente ans, durant
lequel elles veillaient sur le foyer public du temple de Vesta, situé
dans le Forum romain. Durant cette période, elles étaient vouées à la
chasteté, symbole de la pureté du feu.
- LE TEMPLE DE VESTA : petit temple qui aurait été édifié
sous le règne
de Numa Pompilius, au VIIe siècle av JC. Sa construction est parfois
accordée à Romulus mais plus traditionnellement attribué à Numa
Pompilius,
deuxième roi de Rome, par les historiens romains.
- LA MAISON DES VESTALES : l'édifice remonte
vraisemblablement à la fin
de la monarchie romaine ou aux débuts de la République romaine.
En 64, un incendie endommagea la partie orientale du forum jusqu’à la
Regia, le temple de Vesta et la maison des Vestales. Néron les
restaura. A son tour le grand incendie de 191 toucha le temple de Vesta
et la maison des Vestales. Il fallut attendre 193 pour que Septime
Sévère entreprenne des réparations. Après la dissolution du collège des
Vestales et l’instauration du christianisme obligatoire, la maison des
Vestales devint une résidence de fonctionnaires de la cour impériale,
puis ultérieurement de la cour pontificale. En témoigne la découverte
sur le site d’un trésor monétaire de 397 monnaies d’or du Ve siècle,
puis d’un autre de 830 monnaies anglo-saxonnes des IX et Xe siècle. La
période d’abandon marqué de la zone du forum entre les IXe et XIIe
siècle est celle de la ruine et de l’ensevelissement de la maison des
Vestales.
- LA REGIA : elle serait à l’origine une
résidence royale (de
rex, regis, « roi » en latin). La tradition situe sa date de
construction sous Numa Pompilius, qui y fit ranger les boucliers sacrés
(ancilia). À l’époque de la monarchie romaine, la Regia était la
résidence officielle du roi, distincte de son habitation privée
(Servius Tullius et Tarquin le Superbe vivaient sur l’Esquilin). Elle
devint sous la République romaine la résidence du rex sacrorum, roi
symbolique pour les cérémonies religieuses, et le lieu de réunion des
pontifes et des flamines majeurs. On y conservait les archives des
pontifes, dont les Fastes consulaires et triomphaux. Les vestiges
actuels datent de l’époque républicaine et de Gnaeus Domitius Calvinus.
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LE PANTHEON, TEMPLE DE TOUS LES
DIEUX
Edifice religieux situé sur le
Champ de Mars, bâti sur l'ordre d'Agrippa au Ier siècle av. J.-C.,
endommagé par plusieurs incendies, et entièrement reconstruit sous
Hadrien (début du IIe siècle). À l’origine, le Panthéon était un temple
dédié à toutes les divinités de la religion antique. Il fut converti en
église chrétienne au VIIe siècle. C’est le plus grand monument romain
antique qui nous soit parvenu en état pratiquement intact, du fait de
son utilisation ininterrompue jusqu'à nos jours. Il a donné son nom à
un quartier de Rome.
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Le
nom du Panthéon est issu de l'adjectif grec πάνθειον / pántheion, qui
signifie « de tous les dieux ». La plupart des auteurs latins le
nomment sous la forme grécisante Pantheon.
Le Panthéon supporte la plus grande coupole de toute l’Antiquité (43 m
de diamètre), qui resta la plus grande d’Europe occidentale jusqu'à
l'achèvement de Santa Maria del Fiore à Florence, en 1436. Après
presque deux millénaires, cette construction remarquable ne présente
pas de signe de faiblesse de sa structure en dépit des mutilations
volontaires et des mouvements telluriques répétées.
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AREA SACRA ARGENTINA

Le
Largo di Torre Argentina (Area Sacra Argentina) est une vaste place
rectangulaire, située à Rome sur le corso Vittorio Emanuele, dans le
quartier historique du Champ de Mars, presque entièrement occupée par
un complexe archéologique comprenant quatre temples romains de l'époque
républicaine.
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LA COLONNE MARC AURELE

La
Colonne de Marc-Aurèle est un monument de Rome, érigé de 176 à
192 pour
célébrer les victoires de l'empereur Marc Aurèle (161-180) sur les
Germains Marcomans et les Sarmates établis au nord du Danube. La
colonne elle-même mesure 29,617 mètres1, soit très exactement cent
pieds romains. Elle est encore sur son site d'origine, au centre de la
piazza Colonna qui lui doit son nom, devant le Palais Chigi. Le
monument, entièrement couvert de reliefs sculptés dans le marbre, est
fortement inspiré de la Colonne Trajane. Son piédestal mesure environ
12 mètres.
On ne manquera pas non plus la colonne trajane située à proximité du
musée du capitole et du monument Victor Emmanuel II.
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MUSEES DU CAPITOLE

Statue équestre de Marc Aurèle, an 176,
à l'occasion du triomphe sur les Germains et les Sarmates.
Les musées du Capitole sont un ensemble de musées d'art et
d'archéologie situés sur la Place du Capitole, à Rome. Ce sont les plus
anciens musées du monde. Ses collections comprennent des statues en
marbre ou en bronze, des peintures, des mosaïques et des inscriptions,
toutes en provenance de Rome et de sa région. Elles sont conservées
dans les deux palais de la place du Capitole, le palais Neuf et le
palais des Conservateurs, ainsi qu'à la centrale Montemartini, dans un
faubourg de Rome.
C'est dans ce musée qu'est exposée la louve capitoline (voir haut de
page).
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LES THERMES DE CARACALLA

Les
thermes romains (en latin thermae, du grec thermos, chaud) étaient des
établissements de bains publics chauds et froids de la Rome Antique.
Inaugurés à Rome sous l’empereur romain Caracalla (212-217) en 216 ap.
J.-C., les thermes de Caracalla, ou Thermae Antoninianae, sont les plus
grands et les plus luxueux complexes thermaux réalisés jusqu'alors,
même s'ils seront dépassés par la suite.
En plus des équipements
concernant directement les bains, ce complexe proposait des activités
variées (bains publics et privés, nage, massage, exercices de
gymnastique, etc ...). Une superficie de plus de 10 ha, de la place
pour 1600 baigneurs, 64 citernes de 80 000 litres chacune, ce sont
quelques unes des caractéristiques remarquables des Thermes de
Caracalla. C'est aujourd’hui l'édifice thermal le mieux conservé de
l'époque impériale. Les ruines qui demeurent encore à Rome frappent par
leur aspect colossal.
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La suite avec :
Chapitre
2 - La Rome
chrétienne
Chapitre 3 - La Rome
Renaissance et baroque
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