Chapitre 1
La Rome antique

Chapitre 2 - La Rome catholique

Chapitre 3 - La Rome Renaissance et baroque

Tryptique traditionnel pour cette visite de Rome déclinée en trois volets : antique, chrétienne, renaissance et baroque.
Roma, eccezionalmente bellissima !

LA FONDATION DE ROME, LA LOUVE CAPITOLINE

Louve de Rome
Donc au commencement étaient la louve capitoline, Rémus, Romulus ...

Romulus et son frère jumeau Rémus sont les fils de la vestale Rhéa Silvia et du dieu Mars. Rhéa Silvia est la fille de Numitor, roi de la légendaire ville latine d'Albe la Longue (fondée par Ascagne, fils d'Énée) et dépossédé du trône par son frère Amulius. Celui-ci, craignant que ses petits-neveux ne réclament leur dû en grandissant, prend prétexte qu'ils sont les fils d'une vestale, qui avait fait vœu de chasteté, et ordonne qu'on les jette dans le Tibre.

Mais l'ordre est mal exécuté, les nouveau-nés sont abandonnés dans un panier sur le fleuve, survivent (par la probable protection des dieux), et sont découverts sous un figuier sauvage (le Ficus Ruminalis) situé devant l'entrée de la grotte du Lupercale, au pied du Palatin, par une louve qui les allaita et par un pivert, l'oiseau de Mars.

Plus tard, les jumeaux, à qui est révélé le secret de leur naissance, tueront Amulius (égorgé par Rémus selon certains, transpercé par l'épée de Romulus selon d'autres) et restaureront leur grand-père Numitor sur le trône d'Albe.

Les jumeaux décident alors de fonder une ville et choisissent pour emplacement « l'endroit où ils avaient été abandonnés et où ils avaient passé leur enfance ». Selon Tite-Live, c'est le droit de nommer la ville et donc celui de la gouverner qui serait à l'origine du conflit fratricide. L'Urbs (la Ville) est fondée le 21 avril 753 avant J.-C. (début du calendrier romain).

La sculpture de la Louve capitoline est exposée au musée du Capitole. Elle est en bronze, date vraisemblablement du Moyen Age, et mesure 75 cm de hauteur et 114 cm de long. Elle fut utilisée comme fontaine aux XIIe et XIIIe siècles. Offerte par le pape Sixte IV à la ville de Rome en 1471, elle est placée dans l'église Saint-Théodore-du-Palatin, époque à laquelle on rajoute également deux représentations en bronze des jumeaux romains, œuvres attribuées à Antonio Pollaiuolo (1432 - 1498).


LE COLISEE
L'imposant Colisée assoit la puissance de la Rome impériale et témoigne (lui aussi) du génie bâtisseur romain. Sa construction a commencé entre 70 et 72, sous l'empereur Vespasien, et s'est achevée en 80 sous Titus. Pouvant accueillir entre 50 000 et 75 000 spectateurs, le Colisée a été utilisé pour les jeux romains, combats de gladiateurs et autres spectacles publics. Il fut ainsi utilisé pendant près de 500 ans jusqu'au VIe siècle. Il servit ensuite d'habitations, a accueilli ateliers d'artisans, le siège d'un ordre religieux, une forteresse, une carrière et un sanctuaire chrétien.
colisée
L'arène est aujourd'hui un des symboles de la Rome moderne et une de ses attractions touristiques les plus populaires. chaque Vendredi saint, le pape mène une procession aux flambeaux sur un chemin de croix aboutissant à l'amphithéâtre.

Le Colisée est représenté sur la pièce de monnaie italienne de 5 centimes d'euro.
colisée
Structure autonome entièrement construite - plan elliptique, de 189 m de long et 156 m de largeur, avec une superficie de 6 ha. La hauteur de la paroi extérieure est de 48 m. Le périmètre d'origine mesure 545 m. L'arène centrale est un ovale de 86 m de long et 54 m de largeur, entouré par un mur de 4,5 m de hauteur, qui s'élève jusqu'au niveau des premiers gradins.

La paroi extérieure est estimée à plus de 100 000 m3 de travertin, montés sans mortier, mais solidarisés par 300 t d'agrafes de fer.
gladiateurs
Le Colisée accueillait les célèbres combats de gladiateurs et autres jeux très variés. Les spectacles, appelés "munera" avaient une forte connotation religieuse, mais affichaient surtout la puissance et le prestige de la famille, auprès de la population qui les appréciait immensément.

Un autre type de spectacle très populaire était la chasse aux animaux sauvages, ou venatio, qui faisait appel à une grande variété de bêtes sauvages, principalement importées d'Afrique, telles que rhinocéros, hippopotames, éléphants, girafes, lions, panthères, crocodiles et autruches. Des batailles et des chasses étaient souvent mises en scène parmi des décors comprenant des arbres et des bâtiments. Ces fêtes prenaient parfois une ampleur exceptionnelle : il est rapporté que Trajan, en 107, a fêté ses victoires sur les Daces par des jeux impliquant 11 000 animaux et 10 000 gladiateurs, durant 123 jours.
Colisée Rome
L'arène mesure 83 x 48 m (280 x 163 pieds romains). Elle est composée d'un plancher de bois (dont une partie est aujourd'hui reconstitué, au fond de l'image) recouvert de sable (le mot latin arena ou harena signifie "sable"), qui couvre une vaste structure souterraine appelée « hypogée » (nom masculin d'origine grecque, littéralement "le sous-sol": hupo (sous) et gê (la terre) ). Cet hypogée, encore bien visible, était constitué d'un réseau à deux niveaux souterrains de tunnels et de cages situés sous le plancher de l'arène, où gladiateurs et animaux se tenaient prêts avant le spectacle. Quatre-vingts puits verticaux fournissaient un accès instantané à l'arène pour les animaux en cage et les accessoires de scène ; des plates-formes à charnières de plus grandes dimensions, appelées hegmata, permettaient l'accès des éléphants et autres grands animaux. L'hypogée a été restructuré à maintes reprises, et l'on peut distinguer au moins douze différentes phases de construction.

L'ensemble était relié par des tunnels souterrains à un certain nombre de points en dehors du Colisée. Les animaux et leurs dresseurs pouvaient rejoindre par un tunnel les écuries situées à proximité, de même que les gladiateurs pouvaient rallier sans peine leur caserne du Ludus Magnus, toujours visible, juste à l'est du Colisée. Des tunnels spéciaux étaient réservés à l'empereur et aux Vestales, afin qu'il puissent rejoindre leurs loges sans avoir à se mêler à la foule8.

Des quantités de machines de toutes sortes étaient entreposées dans l'hypogée. Des ascenseurs et des poulies hissaient et descendaient décors et accessoires, ainsi que les animaux en cage jusqu'à la surface de l'arène où ils étaient libérés. Il existe des preuves de l'existence de grands mécanismes hydrauliques permettant d'inonder rapidement l'arène, vraisemblablement par le biais d'une connexion à un aqueduc situé à proximité.
Colisée Rome
L'énorme capacité du Colisée rendait indispensable un dispositif d'accès et d'évacuation rapide, pour lequel les architectes mirent au point des solutions similaires à celles que nous connaissons dans nos stades modernes.

Quatre-vingts entrées s'ouvraient sur l'extérieur au rez-de-chaussée, dont soixante-seize étaient destinées aux spectateurs ordinaires. Chaque entrée était numérotée, de même que chaque escalier.



L'ARC DE CONSTANTIN
arc de Constantin
L'Arc de Constantin se situe le Colisée et le Palatin. Il fut construit pour commémorer la victoire de Constantin au Pont Milvius contre Maxence le 28 octobre 312. Inauguré en 315, c'est le dernier de la série des arcs de triomphe à Rome (et ils sont nombreux !), dans laquelle il se distingue par son utilisation systématique de réemplois (spolia) de monuments antérieurs.
Il mesure 31,10 m de haut, 35,7 m de large et 7,4 m de profondeur. Il possède trois baies : la baie centrale est la plus grande, avec 11,5 m de haut pour 6,5 m de large, tandis que les passages latéraux mesurent 7,4 m de haut pour 4,4 m de large. La partie inférieure du monument est construite de blocs de marbre, tandis que la partie supérieure, l'attique, est en maçonnerie de briques revêtue d'un placage de marbre. Un escalier est aménagé dans l'épaisseur de l'arc.


LA COLLINE DU PALATIN
Passage obligé (un de plus !) par le Mont Palatin (en latin Palatinum, à l'origine du mot « palais »). C'est une des sept collines de Rome qui occupait une position centrale de la Rome antique. Il accueillait les imposantes demeures des empereurs dont les ruines occupent aujourd'hui une grande partie de la colline. Quadrilatère irrégulier d'environ 2 kilomètres de circonférence et d'une altitude de 70 mètres, le Palatin est constitué de deux sommets : le Germal à l'ouest et le Palatual à l'est. Il domine le Forum Romanum au nord et sur le Circus Maximus au sud.
Palatin
Domus Septimi Severi, le palais de Septime Severe (Lucius Septimius Severus Pertinax - 11 avril 146 - 4 février 211). Empereur romain d'origine punique, il règne de 193 à 211. Avec lui commence l'arrivée au pouvoir de provinciaux d'ascendance non romaine et la dynastie des Sévères dont il est l'éponyme. Il est le seul empereur né dans la province d'Afrique.
Palatin
Le stade de la Domus Augustana, palais d'Auguste, était principalement réservé à l'empereur et à son entourage.



FORUM ROMANUM
Le Forum Romanum (ou Forum de Rome), ou Forum Magnum (« Grand Forum ») ou encore Forum Vetus (« Vieux forum »), est resté pendant longtemps la principale place de Rome, centre théorique de la fondation de Rome (le cercle Mundus). Il concentrait la vie politique, historique et religieuse de la cité. A l'origine le mot forum voulait dire « l'endroit en dehors » car l'endroit où il fut construit n'était qu'un vaste marécage, ce n'est qu'après, à l'arrivée de Tarquin l'Ancien qui fit drainer le forum avec la Cloaca Maxima pour en faire le lieu central de la ville.
On y trouve, outre de nombreux temples : la Curie, où les sénateurs se réunissaient régulièrement en assemblée. La Regia, lieu de réunion des pontifes et des flamines. Le Tabularium qui abritait les archives de l'État. Des basiliques, où se déroulaient les procès publics
Sur le Forum Romanum, en plein air, une vaste tribune en pierre (les Rostres) permettait aux hommes politiques de s'adresser directement au peuple. L'espace du forum était encombré d'une foule dense "d'avocats et de plaideurs, de prêtres et de marchands".

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forum


- L'ARC DE TITUS enjambe la voie Clivus Palatinus. Au Moyen Âge, l’arc fit partie d’une forteresse, une chambre fut construite dans la partie supérieure du passage arqué. Les dommages à la structure étaient si grands qu’il s’effondra en 1822. Il fut alors reconstruit par l’architecte Giuseppe Valadier qui reconstitua surtout la partie supérieure et la moitié externe des deux piliers en travertin. La frise et l’inscription furent préservées du côté Colisée uniquement.

- LE TEMPLE DE VENUS ET DE ROME est le plus grand temple par sa superficie de la Rome antique. Il fut construit sous Hadrien, entre le vieux forum romanum et le Colisée. Mis en chantier en 121 au début du règne d’Hadrien, l’édifice ne fut inauguré que le 21 avril 135 ou 137 ou 138, jour anniversaire de la fondation de Rome. Sa décoration fut achevée en 141-143 sous le règne d’Antonin le Pieux.

- L'EGLISE SANTA FRANCESCA ROMANA, également connue sous le nom de Santa Maria Nova, fut fondée au IX s. à la demande du pape Paul I.

- LA BASILIQUE DE MAXENCE ET CONSTANTIN (Basilica Maxentii et Constantini) ou Basilique Nova fut commencée par l'empereur Maxence au début du IVe siècle et terminée par Constantin Ier, vainqueur de Maxence, l'usurpateur, à la bataille du pont Milvius. Elle jouxte la Via Sacra, entre le Forum Romanum et le Temple de Vénus et de Rome, dans la Velia.

- LA BASILIQUE SANTI COSMA E DAMANIO (en français : Basilique Saints-Côme-et-Damien) est dédiée à Côme et Damien. Saint Côme,  patron des chirurgiens, né en Arabie, pratiquait la médecine à Aigéai en Cilicie, ainsi que son frère, Damien. Ils souffrirent ensemble le martyre sous Dioclétien, en 303 ou 310. On les appelle anargyres parce qu'ils soignaient « sans accepter d'argent ». On les fête le 26 septembre en Occident, le 1er novembre en Orient (14 novembre ortodoxe en Serbie). L'entrée de l'église se trouve sur la via dei Fori Imperiali.

- LE TEMPLE DE ROMULUS est un temple circulaire flanqué de deux salles à abside. Il fut érigé en l’honneur du fils de l’empereur Maxence, mort en 307.

- LA VOIE SACREE traversait le Forum Romanum d’Est en Ouest, de la Regia au Comitium et la Curie. Elle tournait ensuite pour monter le Capitole et mener au Temple de Jupiter Capitolin. Les généraux et leurs troupes y défilaient après les grandes victoires.


- LE TABULARIUM abritait les archives de l'État, c'est-à-dire les documents officiels.

- LE TEMPLE DE SATURNE (Templum Saturni ou Aedes Saturni) est dédié au dieu éponyme qui avait appris aux Romains à cultiver la terre. Sa construction débute sous le consulat de Titus Larcius Flavus et Quintus Cloelius Siculus, en 498 av. J.-C. pour s'achever en 497 av. J.-C. En 174 av. J.-C., un portique est construit entre le Capitole et le temple, reliant ce dernier à la Curie. En 42 av. J.-C., le temple est reconstruit par Lucius Munatius Plancus. Ce temple abritait le trésor public de l’État (Ærarium), ainsi que les lois gravées dans le bronze, les décrets du Sénat, et d’autres registres importants. Le temple de Saturne abritait également en temps de paix (Pax Romana) les flammes et insignes des différentes légions de l'empire.

- LE TEMPLE VESPASIEN, voulu par Titus en l'honneur de son père Vespasien. Il fut achevé sous le règne de son frère Domitien au 1er S après JC.

- L'ARC DE SEPTIME SEVERE a été érigé en 203 ap. J.-C. pour glorifier les victoires militaires de l'empereur Septime Sévère et de ses fils Geta et Caracalla sur les Parthes. C'est une construction de marbre, comportant une arche principale encadrée de deux arches plus petites. Les façades sont richement décorées de colonnes, d'entablements et de bas-reliefs. Sur l'attique de chaque façade, est gravée une large inscription dédicatoire. Originellement, les lettres gravées en creux recevaient des lettres de bronze aujourd'hui disparues. Un quadrige de bronze, conduit par l'empereur et ses deux fils, couronnait l'arc à l'origine. Un escalier permet d'accéder à la plate-forme supérieure.

- LA CURIE : (en latin Curia) désigne le bâtiment où se réunissait le Sénat romain. Le terme désignait aussi des subdivisions civiques à Rome et dans les cités de droit latin. Lieu de réunion habituel des sénateurs, elle se dressait devantle Comitium, espace où s’assemblait au tout début de la République le peuple romain réuni en comices tributes ou en comices centuriates.

- LE COMITIUM :
durant la République romaine, les comices se réunissent dans le Comitium, espace de réunion et de discours politique, on y  rendait également la justice. Il devient le centre du pouvoir romain vers le IIe siècle av. J.-C. On y célébrait également quelques fêtes religieuses comme la lustration des armes (19 mars) qui marquait le début de la période guerrière. Il est toujours associé à la Curie.



- TEMPLE DE CASTOR ET POLLUX, BASSIN DE JUTURNE : l'origine de ce temple coïncide avec la naissance de la République romaine. Tite-Live rapporte sans détailler qu’au Ve siècle av. JC un temple avait été bâti suite au vœu du dictateur pour remercier Castor de la victoire du Lac Régille contre les Latins en 491 ou 496 av. JC. Selon la légende transmise par Plutarque, les deux héros seraient venus aider les troupes romaines sous la forme de cavaliers intrépides. Le temple originel aurait été construit à l'emplacement où Castor et Pollux firent boire leurs chevaux à la fontaine de Juturne et annoncèrent la victoire du peuple romain sur le dernier roi de la Rome antique.

- BASILIQUE JULIA : commencée en 55 av. JC, au nom de Jules César, grâce à l'argent du butin des Gaules. Elle fut consacrée en 46 av JC et terminée par Auguste, qui l'a nomma du nom de son père adoptif (Jules César). Elle brûla peu de temps après son achèvement, vraisemblablement durant l'incendie de Rome de 14 av. J.-C. et fut reconstruite par Auguste, qui l'agrandit, et il l'a consacra encore en 12 ap JC sous les noms de Gaius et de Lucius César : Basilica Gai et Luci mais ce nom ne perdura pas, et l'édifice reste nommé sous le nom de Basilica Iulia. Un nouvel incendie sous le règne de l'empereur Carin, en 283 ap. J.-C. détruisit en partie la basilique qui fut restaurée par Dioclétien, puis par Gabinus Vettius Probianus, préfet de la Ville, en 416 ap. JC.

- COLONNE DE PHOCAS (Columna Phocatis) : Elle porte le nom de l'empereur byzantin Phocas (†610), qui fait don du Panthéon au pape Boniface IV. La colonne est érigée sur les rostres le 1e août de l'an 608, par l'exarque de Ravenne Smaragde pour soutenir une statue de l'empereur, et fut le dernier monument ajouté au Forum Romanum.

- BASILIQUE ÆMILIA, ou Basilique émilienne (latin : basilica Æmilia) : nommée aussi « basilique Paulli » ou « basilique Fulvia », construite en 179 av. J.-C. et plusieurs fois modifiée par la suite. La basilique fut d'abord édifiée pour protéger les passants, offrir un abri aux activités du Forum Romanum, évitant ainsi pluie et soleil.

- TEMPLE DE CESAR : petit temple édifié en plein milieu du Forum Romanum, il était entouré d'un portique, aujourd'hui disparu. Il fut bâti par Auguste en l'honneur de son oncle et père adoptif.

- LES VESTALES : une vestale (en latin virgo vestalis) était une prêtresse dédiée à Vesta, dieu italique dont le culte est probablement originaire de Lavinium et qui fut ensuite assimilée à la déesse grecque Hestia. Le nombre des Vestales était de quatre à sept. Prises entre 6 et 10 ans, elles accomplissaient un sacerdoce de trente ans, durant lequel elles veillaient sur le foyer public du temple de Vesta, situé dans le Forum romain. Durant cette période, elles étaient vouées à la chasteté, symbole de la pureté du feu.

- LE TEMPLE DE VESTA : petit temple qui aurait été édifié sous le règne de Numa Pompilius, au VIIe siècle av JC. Sa construction est parfois accordée à Romulus mais plus traditionnellement attribué à Numa Pompilius, deuxième roi de Rome, par les historiens romains.

- LA MAISON DES VESTALES : l'édifice remonte vraisemblablement à la fin de la monarchie romaine ou aux débuts de la République romaine.  En 64, un incendie endommagea la partie orientale du forum jusqu’à la Regia, le temple de Vesta et la maison des Vestales. Néron les restaura. A son tour le grand incendie de 191 toucha le temple de Vesta et la maison des Vestales. Il fallut attendre 193 pour que Septime Sévère entreprenne des réparations. Après la dissolution du collège des Vestales et l’instauration du christianisme obligatoire, la maison des Vestales devint une résidence de fonctionnaires de la cour impériale, puis ultérieurement de la cour pontificale. En témoigne la découverte sur le site d’un trésor monétaire de 397 monnaies d’or du Ve siècle, puis d’un autre de 830 monnaies anglo-saxonnes des IX et Xe siècle. La période d’abandon marqué de la zone du forum entre les IXe et XIIe siècle est celle de la ruine et de l’ensevelissement de la maison des Vestales.

- LA REGIA :  elle serait à l’origine une résidence royale (de rex, regis, « roi » en latin). La tradition situe sa date de construction sous Numa Pompilius, qui y fit ranger les boucliers sacrés (ancilia). À l’époque de la monarchie romaine, la Regia était la résidence officielle du roi, distincte de son habitation privée (Servius Tullius et Tarquin le Superbe vivaient sur l’Esquilin). Elle devint sous la République romaine la résidence du rex sacrorum, roi symbolique pour les cérémonies religieuses, et le lieu de réunion des pontifes et des flamines majeurs. On y conservait les archives des pontifes, dont les Fastes consulaires et triomphaux. Les vestiges actuels datent de l’époque républicaine et de Gnaeus Domitius Calvinus.



LE PANTHEON, TEMPLE DE TOUS LES DIEUX
Edifice religieux situé sur le Champ de Mars, bâti sur l'ordre d'Agrippa au Ier siècle av. J.-C., endommagé par plusieurs incendies, et entièrement reconstruit sous Hadrien (début du IIe siècle). À l’origine, le Panthéon était un temple dédié à toutes les divinités de la religion antique. Il fut converti en église chrétienne au VIIe siècle. C’est le plus grand monument romain antique qui nous soit parvenu en état pratiquement intact, du fait de son utilisation ininterrompue jusqu'à nos jours. Il a donné son nom à un quartier de Rome.
Panthéon
Le nom du Panthéon est issu de l'adjectif grec πάνθειον / pántheion, qui signifie « de tous les dieux ». La plupart des auteurs latins le nomment sous la forme grécisante Pantheon.

Le Panthéon supporte la plus grande coupole de toute l’Antiquité (43 m de diamètre), qui resta la plus grande d’Europe occidentale jusqu'à l'achèvement de Santa Maria del Fiore à Florence, en 1436. Après presque deux millénaires, cette construction remarquable ne présente pas de signe de faiblesse de sa structure en dépit des mutilations volontaires et des mouvements telluriques répétées.



AREA SACRA ARGENTINA

Rome
Le Largo di Torre Argentina (Area Sacra Argentina) est une vaste place rectangulaire, située à Rome sur le corso Vittorio Emanuele, dans le quartier historique du Champ de Mars, presque entièrement occupée par un complexe archéologique comprenant quatre temples romains de l'époque républicaine.


LA COLONNE MARC AURELE

colonne de Marc Aurèle
La Colonne de Marc-Aurèle est un monument de Rome, érigé de 176 à 192 pour célébrer les victoires de l'empereur Marc Aurèle (161-180) sur les Germains Marcomans et les Sarmates établis au nord du Danube. La colonne elle-même mesure 29,617 mètres1, soit très exactement cent pieds romains. Elle est encore sur son site d'origine, au centre de la piazza Colonna qui lui doit son nom, devant le Palais Chigi. Le monument, entièrement couvert de reliefs sculptés dans le marbre, est fortement inspiré de la Colonne Trajane. Son piédestal mesure environ 12 mètres.

On ne manquera pas non plus la colonne trajane située à proximité du musée du capitole et du monument Victor Emmanuel II.



MUSEES DU CAPITOLE


Statue équestre de Marc Aurèle, an 176, à l'occasion du triomphe sur les Germains et les Sarmates.

Les musées du Capitole sont un ensemble de musées d'art et d'archéologie situés sur la Place du Capitole, à Rome. Ce sont les plus anciens musées du monde. Ses collections comprennent des statues en marbre ou en bronze, des peintures, des mosaïques et des inscriptions, toutes en provenance de Rome et de sa région. Elles sont conservées dans les deux palais de la place du Capitole, le palais Neuf et le palais des Conservateurs, ainsi qu'à la centrale Montemartini, dans un faubourg de Rome.

C'est dans ce musée qu'est exposée la louve capitoline (voir haut de page).


LES THERMES DE CARACALLA


Les thermes romains (en latin thermae, du grec thermos, chaud) étaient des établissements de bains publics chauds et froids de la Rome Antique. Inaugurés à Rome sous l’empereur romain Caracalla (212-217) en 216 ap. J.-C., les thermes de Caracalla, ou Thermae Antoninianae, sont les plus grands et les plus luxueux complexes thermaux réalisés jusqu'alors, même s'ils seront dépassés par la suite.

En plus des équipements concernant directement les bains, ce complexe proposait des activités variées (bains publics et privés, nage, massage, exercices de gymnastique, etc ...). Une superficie de plus de 10 ha, de la place pour 1600 baigneurs, 64 citernes de 80 000 litres chacune, ce sont quelques unes des caractéristiques remarquables des Thermes de Caracalla. C'est aujourd’hui l'édifice thermal le mieux conservé de l'époque impériale. Les ruines qui demeurent encore à Rome frappent par leur aspect colossal.

Colossal !

La suite avec :

Chapitre 2 - La Rome chrétienne

Chapitre 3 - La Rome Renaissance et baroque

   
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