" Parcours découvertes sur la préhistoire dans l’Estérel, sur l’époque antique et le commerce maritime, sur l’église médiévale. " (saint-raphael.com) Aujourd'hui désacralisée, l’ancienne église médiévale abrite un musée archéologique et sert aux expositions temporaires. Ne manquez pas de descendre visiter les cryptes, puis de monter au sommet de la tour pour profiter de la vue. |
Au
XVIIe siècle, SAINT-RAPHEAU, l'ange saint Raphaël en est le patron.
" Son terroir est fort vaste vers l'orient, passablement bon et cultivé. Il renferme beaucoup de collines et des montagnes couvertes de pins et d'arbrisseaux. (Description historique du diocèse de Fréjus, J. Antelmy & JF Girardin). ![]() Ce village est à un quart de lieue de Fréjus à l'orient sur le bord de mer. Une tour élevée l'annonce de loin, elle soutient l'église paroissiale du côté du midy. Elles sont, l'une et l'autre, bâties de pierres de taille et paraissent avoir sept ou huit siècles d'antiquité. Les moines de Lérins, ceux de Saint-Victor et les chevaliers du Temple ont possédé tour à tour la dîme de ce lieu. On y voit les débris d'une grande maison monastique attenant l'église. Cette église fut consacrée le 7 octobre, on ne sait quelle année, ni par quel évoque. Enfin celui de Fréjus a depuis longtemps la dîme de cette paroisse. On dit par tradition que les Templiers y avaient une demeure. L'évêque de Fréjus jouit néanmoins de la dîme et seigneurie de Saint-Rapheau depuis plusieurs siècles. Cette paroisse a 300 communiants, un vicaire à la congrue et deux petits bénéfices, l'un sous le titre de Saint-Jean et l'autre de Saint-Louis. Placée au bout oriental de la plage de Fréjus et un peu à couvert du levant par une haute colline nommée Saint-Sébastien, elle sert de refuge aux bâtiments qui viennent charger ou décharger des marchandises et des denrées pour le compte de Fréjus et des lieux d'alentour. Il y a plus de 30 ans qu'on y bâtit une redoute sur une éminence pour défendre en cas de besoin les bâtiments qui mouillent au dessous. On trouve auprès de là un bain taillé dans le roc de la mer, et les vestiges d'une maison faite parles Romains pour recevoir ceux qui venaient s'y baigner. " |
Bas-relief.
Edifice du second âge roman (XIIe siècle). Fragment de marbre qui
décorait le château de l'évêque Bernard de Saint-Martin, évêque de
Fréjus de 1256 à 1264, représentait avec sa mitre et son bâton
épiscopal accueilli par l'archange Raphaël. L'inscription est un
dédicace à la nouvelle église qu'il a fait construire " B. de
Saint-Martin fit faire cette œuvre. L'an du Seigneur 1261, Premier. Raphaël est rarement honoré sans les autres archanges (Michel et Gabriel) et les églises qui lui sont consacrées sont relativement rares. Il est attesté ici pour la première fois en 1073 mais la première église paléochrétienne lui était peut-être déjà dédiée. |
L'archéologie
sous-marine au travers cette impressionnante mise en
valeur d'amphores représentant le chargement d'un navire. |
Vous pouvez aussi
consulter cette page
pour en apprendre un peu plus
sur le passé romain de la Provence. |
Ancres antiques. |
Ce fauconneau a été découvert par Anne Joncheray dans une épave qui gisait par 42 mètres de fond entre Agay et Anthéor. Il s'agit d'un navire de 20 à 25 mètres de long, de l'époque de Louis XIV, dévolu à la surveillance et à la défense des côtes. Il y a été découvert quelques vaisselles pour l'équipage issues des ateliers de poterie de Fréjus. Le fauconneau est une pièce légère d'artillerie d'une livre, en bronze, datant du XVIIe siècle, à chambre à poudre amovible - ci-contre, suspendues sous la pièce. Les tourillons de la pièce sont posés sur une fourche qui sert d'affût pivotant, assurant ainsi un secteur de tir étendu. Ce dispositif de chambre amovible préchargé autorisait une cadence de tir de l'ordre d'un coup par minute, ce qui était exceptionnel pour l'époque. Cependant, l'échauffement du métal n'autorisait pas de tirer plus de 300 coup par jour. |
A Saint-Raphaël dans les années 50, les "Pieds lourds" vont ainsi explorer l'une des premières épaves découvertes au large d'Agay chargée d'amphores romaines. Un boitier de commande des paramètres de plongée contenant : baromètre, montre à bague à report rotatif, thermomètre, dateur, tableau d'enregistrement de temps et profondeur de plongée et compas de navigation sur cadrans, chronomètre de précision. Tables de plongée reportées sur coffret. Le musée rend hommage aux pionniers / Georges Delonca, Claude Santamaria, Alain Visquis, Jean-Pierre Joncheray ... |
Dans le Jardin... |
A gauche, segment de colonne antique, bloc de l'Esterellete,
roche magmatique de type porphyrique. Carrière des Caous, Boulouris, St
Raphaël. A droite menhir découvert à Saint Raphaël, suivre ce lien pour +
de menhirs. |
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Ci-contre : Khatckar offert par le musée régional du Chirak-Arménie à la ville de Saint-Raphaël. Inauguré par monsieur le maire de St Raphaël, député du var le 17 mars 2007. Khatckar (source WIKIPEDIA) : « stèle de forme arquée ou rectangulaire […] sculptée d'une ou de plusieurs croix accompagnée souvent d'un décor ornemental, parfois de figures humaines et d'inscriptions ». Spécificité de l'art arménien, il était autrefois présent sur tout le territoire de l'Arménie historique et est aujourd'hui particulièrement préservé en Arménie et au Haut-Karabagh. Dressées, encastrées, rupestres ou en chapelle, ces œuvres, mesurant généralement d'1,5 à 2 m de hauteur, de 0,5 à 1,5 m de largeur et de 10 à 30 cm d'épaisseur, ont une fonction soit votive, soit commémorative, soit apotropaïque ; elles constituent parfois des « cimetières de khatchkars », comme à Noradouz ou, avant sa destruction, à Djoulfa. Elles incarnent la christologie de l'Église apostolique arménienne, en ce qu'elles ne représentent pas la mort du Christ mais sa nature divine, en un arbre de vie. " |
Canons provenant de l'épave du Slava Rosll naufrage du 3 novembre 1780 au sud de l'ile du Levant (Hyères). |
L'ancienne église accueille des expositions temporaires. |
La fameuse pierre de Rosette (originale à Londres) permit à
l'illustre Champollion de décrypter les hiéroglyphes. Si vous passez
par Figeac,
dans le Lot, ne manquez surtout pas la place des écritures. |
Montez, pour le
très jolie panorama depuis le sommet de la tour. Vous pouvez lire sur
la cloche "Archange Raphaël, compagnon de Tobie, sois notre protecteur,
Villy et Jean Lambert consuls et parrain". Datée de 1768, elle a pour
particularité de na sonner qu'une seule note, le do. Elle est l'œuvre
de F. Galopin d'Aix en Provence. " 6 quintaux (240 kg)... Note : do. En 2003, cette cloche est toujours en place dans le clocher de la " vieille église " et elle a été classée Monument historique en 1982. Elle a coûté 960 livres 5 sols aux Raphaëlois, le son paraissait " être à la satisfaction du public ". Le Compte-rendu du Conseil municipal du 18 septembre 1768 rapporte que " Sieur Galopin, fondeur de la ville d'Aix, a enfin fait la cloche " commandée lors des délibérations communales des 8 septembre et 19 octobre 1766. " (2003 - Bulletin de la Société d'études scientifiques et archéologiques de Draguignan - Louis Honoré, Joëlle Aubert, Pierre Jean Gayrard). |
Maintenant
descendez pour
d'étonnantes cryptes :
|
Saint-Raphaël accueille aussi la Nécropole nationale de
Boulouris, hommage aux
soldats tombés pendant et après les combats du débarquement de Provence
en août
1944. |
Sur la plaque, à l'entrée, " Cette église a été consacrée le 14 avril 1888 et dédiée à la Vierge Marie sous le titre Notre-Dame de la Victoire, a été édifiée de 1883 à 1887 sur les plans de l'architecte Pierre Auble, au zèle du Chamoine Louis Bernard et à la générosité des paroissiens de Saint-Raphaël. (15 août 1944). " |
Saint-Raphaël,
cité balnéaire, mais pas que... |
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