3
- Trigance,
une ligne de puits.
La Cadière d'Azur, les réservoirs monumentaux de 1669 à nos jours. Le pont des Fées à Grimaud, quelle gravité ! Trois villages du Var, un au nord, deux au sud, et une même problématique : l'eau. |
" Ce n'est pas d'aujourd'hui qu'on a vu que tous les
habitants de ce lieu ont manqué d'eau pour leur usage domestique et
pour l'abreuvage de leurs bestiaux qu'ils ont toujours été dans la dure
nécessité, même en temps d'hiver, d'en aller prendre et puiser dans la
fontaine dite de Saint Jean ou dans les puys qui se trouvent dans le
terroir dont le plus près est pour le moins à un quart de lieue loin du
village ..." |
Pages : 1 - 2
- 3 - 4
- 5 - 6 - |
Trigance,
la ligne de puits L'approvisionnement
en eau était la principale difficulté des villages perchés de Provence.
En l'absence de source, il fallait avoir recours à
des puits et parfois à des réservoirs recueillant l'eau de pluie. L'eau
des puits est souvent moins abondante que celles des sources ; mais
surtout elle tarit cruellement en été. Les périodes de sècheresse
étaient alors une source
d'angoisse pour tous les habitants : il fallait aller chercher l'eau
très loin, dans la vallée en contrebas et l'économiser le plus possible.
|
Les
habitants de Trigance comptèrent longtemps sur leurs puits. Aucune
source assez abondante ne permettait l'installation d'une fontaine dans
le village et les travaux à entreprendre pour la construction d'une
citerne étaient trop coûteux et importants pour la commune qui les
repoussa plusieurs fois. Trigange est alors menacé par l'exode rural,
tant il
est vrai que le maintien de la vie du terroir passe par une solution
durable de alimentation en eau. |
A Trigance, une faille de la roche sur laquelle est
construit le village, permet d'atteindre l'eau souterraine. Le long de
cette ligne de nombreux puits avaient été aménagés. Certains se situent
à l'intérieur même des habitations, mais la majeure partie des
habitants utilisaient les puits publics. Un bienfaiteur inespéré. Fin XIVème siècle, Honoré Giraud, un enfant du pays qui avait fait fortune à Paris, fit un don à Trigance pour l'aménagement d'une citerne et d'une fontaine publique tant attendue. Il dut se souvenir des pénibles corvées d'eau de son enfance, où, une à deux fois par jour, il fallait allait remplir les seaux pour toute la maison. |
Ci-contre, la fontaine publique de Trigance : " Souvenir de
la libéralité d'Honoré Giraud demeurant à Paris - 1882 ". _____________
Extrait des " Rapports et délibérations - Département du Var, Conseil général du 29 avril 1881 : « Trigance. Demande de subventions. Votre 3ème Commission a examiné une demande formée par la commune de Trigance, en vue d'obtenir, une subvention de 2.000 francs pour la construction d'une citerne et d'une fontaine publique. La dépense s'élève, d'après le devis, à la somme de 18.540 francs y compris l'achat des terrains. Le conseil municipal a voté 540 francs pour le prix des terrains, la situation financière de la commune et la nécessité de pourvoir à l'entretien de ses chemins et de ses écoles ne lui permettant pas d'inscrire à son budget une allocation plus forte. Une souscription ouverte parmi les habitants a produit environ 400 francs. Il est évident que c'est là une ressource bien faible et hors de proportion avec l'importance du projet ; et l'on a craint d'abord que ce projet ne fût abandonné ou indéfiniment ajourné, mais un généreux habitant de Trigance, M. Giraud, se retrouvant, après une longue absence, au milieu de ses concitoyens, leur a promis spontanément son concours. Comprenant qu'il s'agissait de doter son pays natal d'un établissement de première nécessité et désirant en faire jouir la localité le plus tôt possible, il a offert de concourir à la dépense pour une somme de 15,000 fr., si le Conseil général consentait à voter une subvention de 2,000 fr., nécessaire pour la complète exécution des travaux projetés. Votre 3ème Commission, considérant que la construction dont il s'agit et d'une utilité incontestable, les habitants étant absolument privés d'eau pendant l'été, et obligés d'aller chercher à une grande distance du village l'eau nécessaire à leurs besoins journaliers. Considérant qu'il est juste de tenir compte au bienfaiteur de la commune de Trigance, de l'immense service qu'il rend à ses concitoyens, et de son désir de voir le département s'y associer ; qu'une pareille libéralité est digne de tout éloge et mérite d'être encouragée. Vous propose d'accorder à la commune de Trigance la subvention de 2.000 fr. qu'elle sollicite et qui devra être inscrite au budget de 1882 à la session d'août. |
M.
le Président appuie chaleureusement les conclusions du rapport ; il
connaissait les intentions de M. Giraud et il avait eu avec lui un
entretien intéressant au sujet de son offre de concours ; il ne peut
que s'associer aux éloges que le rapporteur vient de donner au généreux
bienfaiteur de la commune de Trigance. Les conclusions du rapport sont
adoptées. » La fontaine qui distribue cette eau inespérée fut inaugurée en 1882 sur la place principale du village, rebaptisée tout naturellement "Place de la fontaine Giraud". Elle se présente comme une tour, fièrement coiffée de créneaux, à l'image de celles du château qui domine le village. Elle rend hommage à son donateur et signale l'importance de l'eau dans l'histoire du village. En 1887, la municipalité fit construire le lavoir, lui aussi alimenté par la citerne. |
La citerne Giraud : 18 m. de long par 12 de large et 4 de profondeur. Cette vaste construction maçonnée fut construite à l'extrémité du village en 1881. Alimentée par les eaux de ruissellement, elle peut contenir jusqu'à 535.110 litres d'eau, soit à l'époque 22,25 litres par jour et par habitant pour les mois de juin, juillet, août et septembre. Elle mit ainsi définitivement les Trigançois à l'abri du besoin en eau et de la crainte des sécheresses. Le coût total des deux édifices, citerne et fontaine, fut de 17.000 francs. Implantation de la citerne et du réseau de distribution. |
Le
puits de Farlampou date du XVIIIème siècle. Comme tous les puits, il
est couvert en pierre pour éviter la pollution et limiter
l'évaporation. Comme tous les puits, il était couvert en pierre pour
éviter la pollution et limiter l'évaporation. |
La fontaine et le lavoir servirent jusqu'en 1958, année de
la première adduction d'eau. |
|
La
Cadière d'Azur, les réservoirs monumentaux de 1669 à nos jours. En 1762 : " Ce n'est pas
d'aujourd'huy qu'on a veu que tous les habitans de ce lieu ont manqué
d'eau pour leur usage domestique et pour l'abreuvage de leurs bestiaux
qu'ils ont toujours été dans la dure nécessité, même en temps d'hiver,
d'en aller prendre et puiser dans la fontaine dite de Saint Jean ou
dans les puys qui se trouvent dans le terroir dont le plus près est
pour le moins à un quart de lieue loin du village ..." (Délibération du
conseil municipal de 07 mars 1762).
|
Presqu'un siècle plus tôt, le 1er décembre 1669, une
délibération de la
commune de la Cadière relative aux travaux de la citerne publique ou
réservoir de Candis, portait ce qui suit : « a été délibéré ... Quant à
ce qui regarde les mallons (briques), chaux, arène (sable grossier
mêlé de petits cailloux) et sable , qui seront employés à la fabrique
de la citerne ou réservoir, seront fournis par la communauté ; et à cet
effet (le conseil) donne pouvoir aux consuls de faire acheter de chaux,
batun (bitume de briques pulvérisées) qui sera apporté de celui qui se
fait des thuiles et briques qui sont au ruines de Tauroentum (sic), et
communément dit la Madrague : que pour le sable le feront venir de
celle qu'on prend au vallon de la val d'Aren » (Archives municipales de
la Cadière, registre des délibérations de 1669-1675, fol. 14, verso.) |
La fontaine Saint-Jean, 17e siècle, à 900 mètres du centre
village, classée Monuments historiques en 1992. |
4 ans plus tard en 1673. Construction du premier réservoir (ou "serve" au quartier de l'Aire de Trophe " pour tenir les eaux qui viennent de la fontaine de Candis et pour se rendre de la serve à la fontaine qui coule en dessous de la place. La communauté a bayé à prix fais à sa construction à André Giraud de la Seyne " (délibération du conseil municipal du 15 septembre 1673). Je ne mets pas la photo de l'endroit mais car c'est la même chose, voitures en plus ! Cette source intermittente, située en amont du village, est la source de Cande (ou du Terrail). Elle recueille les eaux de pluie du quartier du Defens. Elle est mentionnée dès 1561 dans les délibérations du conseil municipal qui décide de " caver le lieu du Terrail pour le fait de l’eau ". Elle alimentait la première fontaine du village par un canal bâti, couvert en pierres et périodiquement entretenu. "Candis" vient du verbe candere, "blanchir", "brûler" à cause de la nudité des rochers et de l'absence de toute verdure de ce lieu, qui est le séchoir du public de la Cadière. |
Sur le chapiteau de la fontaine : " Adduction de l'eau 1905.
Témoignage de reconnaissance de
la population a M. V. Négrel, maire et à MM les conseillers municipaux.
" _____________
100 ans plus tard. 1763-1767, construction du deuxième réservoir par les frères Joseph et Jean-Jacques Suquet sur des terrains plantés d’artichauts, câpriers, jujubiers, figuiers … avec des cochonniers et des cloaques. Il est constitué de deux parties séparées et voûtées. Il mesure environ 66 mètres de long, 9 de large et a une capacité d’environ 1700 mètres cubes. Sa construction a nécessité " de nombreuses journées d’hommes et de femmes, une quantité d’outils, poudre à feu et autres … " Le coût global a été estimé à 17 623 livres. _____________
" ... approvisionnées d’eau d’une source très
abondante dans les temps pluvieux et qui tarit bientôt si les pluies ne
se succèdent pas … (délibération du conseil municipal – décembre 1822).
Conséquence ...153 ans plus tard. 1822-1825, construction du 3ème réservoir devenu nécessaire après plusieurs années de sècheresse et une augmentation de la population. Attenant au précédent, de même longueur, sa voûte est en moellons plats et l'ensemble est pavé de grands carreaux de terre cuite. Il est l'œuvre de Joseph Aprile, maçon de Cuers. |
1852 – Le quatrième réservoir à l’ouest du précédent et y
attenant est constitué de trois citernes. Les travaux ont été confiés
au sieur Brunas, entrepreneur d’Entrecasteaux, pour un montant de 15
693 francs. Des fuites importantes dans le mur qui longe le chemin ont
nécessité la réalisation de volumineux et lourds contreforts
(ci-dessus) pour le consolider et compenser la forte poussée de l’eau. |
A gauche, le toit des citernes. _____________
Aujourd’hui, l’ensemble de ces réservoirs est
toujours utilisé pour l’alimentation en eau du village de La Cadière.
Leur capacité actuelle est de 5000 mètres cubes. Ils ne sont plus
remplis par la source de Candis, mais avec l’eau du canal de Provence.Ils constituent un monument communal particulièrement remarquable, témoin d’une technique de construction ancienne qui ignorait le béton armé. Contemporains, trois autres grands réservoirs - en béton - ont été construits à l'ouest du village. Une partie des textes par " Les Amis de la Cadière ". |
Puits à La Cadière d'Azur. |
Le
pont des Fées à Grimaud, quelle gravité ! " L'eau
se
mettait sous pression et formait ainsi une nappe captive qui alimentait
le bassin par résurgence, et le bassin lui-même alimentait la fontaine
au moyen d'un tuyau de fonte qui amenait l'eau jusqu'au village par
gravité. Ugolin, lugubre, murmura ; " Oh oui ! C'est le cas de le dire
! Quelle gravité ! " (Manon des sources - Marcel Pagnol).
Suivant le même principe, les habitants de Grimaud ont aussi utilisé la gravité pour amener l'eau jusqu'à leur village. Ils avaient ainsi capter les eaux de la source du Pancaou située sur le mont Roux à plus de 3000 mètres au nord du Village, traversant le vallon de la Garde large de plusieurs centaines de mètres et profond de plus de 60 grâce à la gravité ! L'eau canalisée dans une conduite forcée dévalait les pentes du Mont-Roux pour remonter jusqu'au village et venir alimenter une fontaine à côté de l'église. |
Ce qui nous intéresse ici, c'est le pont des Fées au fond du
vallon, dont la construction remonte au XVIème ou XVIIème siècle.
" Près du village de Grimaud, en creusant dans les terres, on a trouvé des tombeaux de briques, des médailles et des bâtisses romaines; des voûtes considérables ont été découvertes, en nivelant la place des mûriers. Mais ce qui affirme le plus que les Romains ont longtemps habité le lieu primitif, ce sont les restes de l'aqueduc qui amenait sur l'emplacement actuel de Grimaud la belle source de Painchaud (ou "Pancaou"), qui en est éloignée d'une lieue, et séparée par la profonde vallée d'Engalières. Ces ruines ne sont pas imposantes comme celles de l'aqueduc de Fréjus, construit pour l'utilité d'une ville qui tenait un haut rang dans la province, mais elles méritent encore l'attention et l'intérêt des curieux. " (Dictionnaire historique et topographique de la Provence ancienne - E. Garcin - 1835). |
" On ne saurait trop admirer
combien on avait su allier l'économie avec la solidité. L'eau était
d'abord conduite dans des tuyaux de briques soutenus par une maçonnerie
légère, jusqu'à la vue de Grimaud. Là se trouvait un réservoir voûté,
destiné à rassembler les eaux avant de leur faire franchir la vallée
qui a plus de trois cents pieds de profondeur. Du réservoir partait un
nouvel aqueduc qui suivait le penchant de la colline dite de Roux,
traversait le torrent d'Engalières sur un pont qu'on y avait jeté
antérieurement, et remontait la colline opposée, en forçant l'eau. Il reste encore des vestiges du réservoir, qu'on nomme le puits des fées, et le pont qui supportait l'aqueduc, Ce pont, bâti en pierres brutes et chargé encore d'une portion d'aqueduc, peut avoir quatorze mètres d'ouverture et douze de hauteur en dessous de l'arche. Sa culée occidentale a été percée pour laisser passage aux eaux d'un biez. Il présente du côté du nord un joli point de vue. Sous son arche pleine de hardiesse et de solidité, l'on aperçoit une échappée de vue sur la plaine, on ne peut plus riante et pittoresque. " (Bulletin de la Société d'études scientifiques et archéologiques de la ville de Draguignan - 1920). |
" L'aqueduc d'une longueur de 3.500
mètres, est une œuvre remarquable de science audacieuse et de solidité.
— M. Fabre étudie en détail la captation de la source, la construction,
les matériaux, les ouvrages d'art de la canalisation sur un terrain
accidenté, hérissé de rochers, coupé de ravins tortueux, sur les flancs
d'un mont escarpé ou l'étroite vallée des Eygalières d'une profondeur
de 60 mètres. — L'eau de l'aqueduc coulait à l'est de l'église paroissiale, près de l'endroit où furent, jadis, découverts des tombeaux romains et un columbarium. A l'appui de sa démonstration, M. Aristide Fabre communique des dessins, des photographies, des cartes et fait passer sous les yeux de ses confrères des tuiles et des tuyaux en poterie qu'il a recueillis pour les offrir au Musée de la Compagnie. (Bulletin de la Société d'études scientifiques et archéologiques de la ville de Draguignan - 1920). |
Les
ruines du pont ; laissez
votre souris quelques instants sur l'image et ...
Je ne garantis pas ma reconstitution en particulier la deuxième arche ... Grimaud est à gauche, la source, à droite. Le 18 août 1868, " le conseil municipal de Grimaud demande à être exonéré du paiement de la somme de 18,000 fr. que la commune doit encore au département pour l'établissement de la route départementale n° 8, ce qui lui permettrait, au moyen de quelques sacrifices, de faire face à la dépense qu'entraînerait les travaux pour conduire la source dite de Pancaou à Grimaud et y construire une fontaine. Réponse du département : " Il n'est pas possible d'admettre qu'une commune qui s'est engagée à verser au département une subvention en vue de certain travaux à exécuter dans son intérêt, puisse, après l'achèvement et le paiement de ces travaux, être exonérée d'une partie de sa dette. ... Nous aurions été heureux de pouvoir venir à son aide si l'état de nos finances nous le permettait. " (Rapports et délibérations / Département du Var, Conseil général -1868). |
Le site est classé par arrêté du 23 avril 1924. Les
motivations de
sa protection à l'époque : « Le pont des Fées est situé à 400 m environ
au Nord du
village de Grimaud sur la rivière de La Garde. Le pont, bâti en pierres
brutes et chargé encore d’une portion d’aqueduc, peut avoir 14 m
d’ouverture et 12 m de hauteur en dessous de l’arche. Il présente du
côté Nord un joli point de vue. Sous son arche, pleine de hardiesse et de solidité, on aperçoit une échappée de vue sur la plaine à la fois riante et sauvage. Cette grande arche supportait le siphon d’un aqueduc qui amenait sur l’emplacement actuel de Grimaud, ou tout au moins au Sud du Château, la belle source de «Painchaud» qui est éloignée d’une lieue et séparée par la profonde vallée d’Engalières. Il est de tradition dans le pays que ces ouvrages, aqueduc, siphon, conduites, étaient destinées à l’alimentation du château de Grimaud. Ce serait donc tout au plus des éléments du Moyen-Age ; tel n’est pas notre avis, car ainsi que le fait remarquer M. Jules Formige ACMH, on est tenté plutôt d’y voir un ouvrage Romain. Il se peut d’ailleurs que cet ouvrage romain à l’origine, ait été utilisé et restauré au Moyen-Age. ». (Extrait du apport de M. Roustan, Architecte des MH, à la CDS du Var le 30 janvier 1924). |
« On a
trouvé jusque vers l'église actuelle des débris de cet aqueduc, qui
était formé de tuyaux enduits d'un vernis vert, de onze pouces de
longueur sur deux pouces de diamètre, placés seulement l'un dans
l'autre, et préservés par deux rangées de noues ordinaires cimentées
par un mortier romain. ».
______________
A gauche, les restes d'un ancien "borneau" (ou bourneau), ces tuyaux d'une vingtaine de cm chacun, en céramique vernissée et fabriquée dans la région, s'emboitaient les uns dans les autres. |
« Quoiqu’il en soit, ce pont est
extrêmement curieux et rare et il serait
à souhaiter qu’il fut classé comme MH, et que ce bel ensemble sauvage
et de si grande allure, formé par l’arche du Pont des Fées et le
torrent dévalant sur sont lit rocailleux, mérite d’être classé à tous
points de vue, parmi les sites et monuments naturels du Var ». (Extrait
du apport de M. Roustan, Architecte des MH, à la CDS du Var le 30
janvier 1924). |
Page 3 - Retour haut de page |