![]() le mémorial du débarquement et de la libération en Provence " Ce débarquement qui allait être pour nous d'une importance primordiale. " (Charles de Gaulle). |
La rade de Toulon, de gauche à droite, le Mont-Faron avec le mémorial à son sommet, Toulon, La Seyne et la presqu'île de Saint Mandrier. |
La
tour Beaumont, mémorial du débarquement de
Provence Construite en 1845, la Tour Beaumont faisait partie du programme de défense et de surveillance de la rade de Toulon. Le Mémorial du Mont-Faron est consacré au débarquement allié du 15 août 1944 et à la libération de la Provence. Inauguré par le général de Gaulle le 15 août 1964, le musée a été repensé en 2016 et inauguré dans sa nouvelle livrée par François Hollande le 16 mars 2017. " C'est le général de Gaulle, président de la République, qui voulut qu'un mémorial rende hommage aux combattants de l'armée B (devenue, par la suite, la Ière armée française) et commémore le débarquement Allié d'août 1944 auquel les troupes françaises avaient massivement participé. En 1963, pour en choisir l'emplacement, M. Sainteny, ministre des Anciens Combattants, proposa Toulon dont la prise avait une importance capitale pour la libération de la Provence. Bien qu'isolé, le Mont Faron séduisit par sa situation prestigieuse, l'étendue de son panorama. Il s'agissait aussi d'un lieu de mémoire puisqu'il fut le théâtre de combats, notamment ceux menés par le bataillon de choc les 21 et 22 août 1944. Sur le mont, face à la rade, se trouvait un petit fortin militaire destiné à la surveillance, la tour Beaumont. Afin de réaliser le mémorial, l'architecte Pascalet en a utilisé les locaux, y appuyant une série de bâtiments bas. " |
Le mémorial " accueille avec une ambition renouvelée les
visiteurs qui veulent se souvenir des combattants de tous horizons
(Britanniques, Américains, Canadiens, Français de métropole et de
l'Empire, résistants mobilisés, troupes nord-africaines, soldats
d'Afrique noire, dissidents des Antilles, bataillon du Pacifique ...)
qui ont lutté côte à côte. Certains reposent pour toujours sur cette
terre méditerranéenne. Sur les plages du Var, dans les combats de
Toulon et Marseille, avant la conquête de la vallée du Rhône et la
marche sur Berlin, se sont écrites des pages glorieuses qui méritent
d'être rappelées. " |
" Pour que vive la mémoire. Grâce aux témoignages, aux
images, objets et documents, l'ambition de ce mémorial est de faire
connaître une page essentielle de l'histoire de la Seconde guerre
mondiale et de la renaissance de la France. La souffrance des hommes et
des femmes qui se sont battus pour les nations alliées avaient pour but
la reconquête de la Liberté et l'écrasement d'une idéologie qui niait
même l'idée d'Humanité. Ces leçons gardent toute la valeur aujourd'hui
et servent de guide au parcours qui commence ici. Car du passé doivent
surgir les réflexions pour aujourd'hui et demain. " |
Anvil-Dragoon était le nom de code de l'opération associée
au débarquement dans le sud de la France : le 15 août 1944, " trois
divisions du 6e Corps d'Armée américain, soutenues par nos Commandos
d'Afrique et le groupe naval de Corse, doivent débarquer entre Toulon
et Nice dans la région de Saint-Tropez, Saint-Raphaël... " (récit du
général de Lattre de Tassigny). |
F. D. Roosevelt | Winston
Churchill le 19 mai 1940 |
Le
général de Gaulle |
" A l'été 1944, l'armée française réunit 550 000 soldats
d'origine diverses. Aux Français, qui refusa de déposer les armes, ont
rallié le général de Gaulle dès juin 1940, s'ajoutent aussitôt les
troupes de l'Afrique équatoriale française, puis le bataillon du
pacifique (Nouvelle Calédonie, Polynésie, Nouvelles-Hébrides) et des
dissidents martiniquais et guadeloupéens fuyant le tutelles vichyste
sur les Antilles. Des milliers de volontaires parviennent à
quitter clandestinement la France occupée pour rejoindre via l'Espagne,
l'armée qui se reconstitue en Afrique. Cette armée est renforcée par le
ralliement de l'Afrique occidentale française et surtout par la
mobilisation massive des Français d'Afrique du Nord et celle des Corses
après la libération de l'île. L'Armée B qui débarque en Provence reflète cette diversité. Elle est formée d'unités de l'Armée d'Afrique et des troupes coloniales. Au 1er août 1944 , elle compte près de 215 000 hommes dont 113 000 soldats nord-africains (à 85% français) et africains. C'est une armée aguerrie. Certaines de ces unités viennent de se distinguer en Italie, de Cassino à Sienne. De son côté, la marine française peut aligner 35 000 tonnes de navires de guerre. " |
Sécurité de l'opération "Anvil. " L'opération Anvil-Dragoon passe de la phase "planning" à la phase "montage". Les instructions suivantes complètent les instructions relatives aux secrets des plans d'Etat-Major "G-2 AFHQ, memorandum B. 389.504 date du 4 janvier 1944. Pour empêcher que rien de ce plan ne transpire tant dans nos troupes que chez les civils ou l'ennemi, il importe de renforcer les précautions du secret. Le même secret maximum qui a entouré le "planning" doit entourer la préparation des opération Anvil, seule garantie de la surprise maximum. " |
" L'Armée d'Afrique rassemble près de 160 000 Français
d'Afrique du Nord et 233 000 soldats arabes, kabyles et berbères,
appelés ou volontaires. elle plonge ses racines au XIXème siècle avec
ses tirailleurs marocains, algériens et tunisiens, ses saphis, ses
zouaves et des formations spécifiques comme le goumiers marocains. |
Ci-dessus, la tour Beaumont avant les travaux de 2016. " Le Centre Culturel et Touristique du Mont-Faron,
dirigé par M. le Général d'armée Magnan, un des libérateurs de Toulon
en 1944, a réalisé : la construction d'un téléphérique accédant à la
tour Beaumont (507 m. et non 522), l'aménagement de la dite Tour en
Musée Historique, l'installation d'un Centre artisanal et d'une
Chapelle. " ... " Les Toulonnais n'oublient pas que c'est grâce à l'amiral Barjot que la Tour Beaumont du Faron fut cédée par la Marine à leur ville, afin d'être affectée à un Musée Bonaparte et de Lattre de Tassigny, les deux illustres libérateurs de Toulon en 1793 et en 1944. " (Bulletin de l'Académie du Var - 1961). |
Le
sanctuaire de Notre-Dame du Faron .
Le sanctuaire de Notre-Dame du Faron a été
aménagé dans une ancienne poudrière qui alimentait la tour Beaumont. "
Monsieur Roussel, créateur du téléphérique du Faron, recevait souvent
le maréchal Juin à La Tour Blanche. Lors d'une excursion au sommet du
Faron en 1958, ils avaient déjà lancé la transformation de la Tour
Beaumont en mémorial ... Ils décidèrent de faire de cette poudrière un
sanctuaire à la mémoire de ceux et celles qui tombèrent pour la
libération de la France. Réalisée par Pierre Pascalet, architecte, elle fut inaugurée par le maréchal Juin, l'épouse du maréchal de Lattre de Tassigny, le général Magnan, et en présence de l'évêque Monseigneur Gaudel. C'est Mgr Gaudel qui érigea cette nouvelle chapelle en lieu de culte. " |
" L’histoire extraordinaire de la statue de Notre-Dame du
Faron " C'est
sous ce titre que le diocèse de Fréjus raconte une histoire
effectivement étonnante (www.diocese-frejus-toulon.com). Œuvre du
sculpteur hyérois, Gabriel Cotel, la statue est exposée à Paris dans un
salon associant M. Roussel qui est aussi président de Varois de Paris.
Le sculpteur lui confie la statue qui échappe ainsi à une vente non
souhaitée. Quand la Belgique et le circuit du Castellet s'en mêlent ? Quelques temps après, M. Roussel offrit la statue à une ressortissante belge, Madame Ickx. Erreur puisque la statue ne lui appartenait pas ! Mais un jour ... Jacky Ickx - fils de madame Ickx - pilote de course émérite et donc régulièrement engagé dans des courses et essais au circuit du Castellet, était en visite sur le Mont Faron. M. Roussel lui " confia sa déception de n’avoir pas trouvé la statue de la Vierge qu’il aurait voulue. « Je crois que j’ai ce qu’il vous faut » une idée avait saisi Jacky Ickx qui contacta sa mère. La « jeune fille » fut envoyée au Faron… On lui mit une auréole de cuivre… Notre-Dame du Faron était née. " Le tout avec approbation de notre sculpteur hyérois. |
Le saviez-vous ? En 1964, le général de Gaulle échappa de
peu à un
attentat de l'OAS programmé à l'occasion de son passage au mont Faron.
En effet,
une bombe (" 8 pains de TNT " Adieu Colomb Béchard - Vincent Dubois)
dissimulée dans une jardinière n'explosa pas au passage
du général ; tôt le matin, un jardinier avait opportunément noyé le
mécanisme de mise
à feu de la charge explosive qui de fait ne se déclencha pas ! |
Le
mur de la mémoire.
Le capitaine Léon
Lamy était né le 1er décembre 1914 à Thirolo (Ardêche), Saint-Cyrien
en 1938, il avait rejoint l'Armée de la France combattante en Algérie
au sein du Bataillon de Choc après l'occupation de la Zone libre par
l'armée allemande. Il a été tué par éclat d'obus à Notre Dame de
Ronchamp (Haute-Saône) le 30
septembre 1944. (source Etienne Plantevin - Lieutenant Honoraire des
Troupes de Marine).
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Un char
américain type "Sherman" : M4A1 : 32 tonnes, 40 Km/h,
1 canon de 75 mm pour 5 hommes d'équipage. Le Medium
Tank M4 est le char américain le plus produit
pendant la Seconde Guerre mondiale : près de cinquante mille
exemplaires déclinés en
différentes versions très variées. Perpétuant
une tradition qui attribue un nom d'un général américain célèbre aux
équipements militaires, les Britanniques baptisent ce char "Sherman"
qu'ils reçoivent dans le cadre de la
loi de prêt-bail. L'US Army adopte par la suite ce surnom, et le Medium
Tank M4 est dès lors appelé "M4 Sherman". Les
Canadiens l'appelleront "Grizzly", et les Soviétiques "Emcha". |
En août 1944, " Voici la
France ! faut-il pleurer, crier, non. Chacun domine sa joie ; on se
tait. Chacun songe à Juin 1940, à tant de chemins parcourus, tant de
luttes et d'épreuves, tant de camarades tombés. Les navires jettent
l'ancre au milieu d'une étonnante armada de croiseurs, transports,
vedettes, bateaux de débarquement. Des navettes déchargent sans
interruption personnel et matériel à un rythme étourdissant, dans la
nuit qui tombe." La DFL débarque en Provence ... La 1ère Division
Française Libre était
entre autres composée des premiers
soldats du Général de Gaulle qui répondirent "Présents" à l'Appel du 18
juin 1940 " (source http://www.1dfl.fr).
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Concernant
précisément le char exposé au Mont Faron, paroles aux experts :
"Fafa13" précise sur le forum
du site SUDWALL qu'il s'agit d'un modèle M4A1E8 avec canon de 76 mm.
Les unités françaises les ont perçus à la fin et après la guerre.
Celui exposé a donc très vraisemblablement été prélevé sur un stock de
l'AT, postérieurement au conflit. |
![]() |
Sur le même forum "VTT13" complète :
" Le E8 à la fin du code du char signifie qu'il avait une suspension
"HVSS" améliorée avec une chenille plus large (dent d'entraînement au
milieu) par rapport aux premiers Sherman ". Photo la plus à gauche : chenille du char du Faron. A sa droite : chenille d'un deuxième char Sherman exposé à La Valette du Var. Le blindé du mont Mont Faron possède une chenille double et large articulée en son centre alors que le char de La Valette n'en possède qu'une plus petite. Pour tout savoir sur les différentes versions, ne manquez pas de visiter l'excellent site : www.char-français.net. |
Canon anti-aérien américain de type "90mm AA gun" : poids : 15 tonnes avec la remorque, 8 tonnes sans, poids de l'obus 10,6 kg pour une portée comprise entre 10 et 17 km. Il entre en service en 1941 sous le nom "90 mm Gun M1 on Antiaircraft Mount M1A1", arme excellente malgré un affût complexe et coûteux à produire, il fut toutefois commandé en grandes quantités. Une version avec chargement d'obus amélioré baptisée M1A1 fut rapidement lancée pour remplacer la version originale M1, déclinée par la suite en version M2. |
Canon
anti-char allemand 75 PAK : la version 50 mm (PaK 38) de la Wehrmacht
utilisée depuis 1940 était incapable de transpercer certains blindages,
notamment celui des chars russes T34. Aussi les autorités allemandes,
après avoir remarqué l'efficacité des canons russes antichar de 76,2
mm, décidèrent rapidement l'étude d'un canon PaK calibré à 75 mm. |
Le même canon
dans la livrée précédente, couleur sable.
Le
canon Pak, modèle 40/L46 - 75 mm équipa les troupes allemande dès le
début de 1942. Il devint l'arme antichar de base de l'armée allemande.
Les premiers mois, la production eut du mal à suivre la demande du
front. Contrairement à ses prédécesseurs d'un calibre inférieur et plus
légers, il ne pouvait pas être tracté par les véhicules ordinaires du
train ; il fallut lui adjoindre un tracteur d'artillerie légère type
"Hansa-Lloyd-Goliath" de 3 tonnes, remplacé par la suite par un
tracteur Borgward. |
Le 18 mai 1894,
extrait du journal " La Croix, ... les Malices des Gribouille : M.
Cluseret, député du Var, signale au ministre de la Guerre le fait
suivant. Depuis plusieurs mois, le groupe fortifié du Faron, clef de
Toulon, est occupé par une équipe d'ouvriers italiens, sous les ordres
d'un contre-maître italien. ... Pas un seul Français n'est admis sur ce
chantier. En ce temps où, dans toute l'Europe, tout citoyen est soldat,
il doit bien y avoir, parmi ces ouvriers italiens, quelques
sous-officiers ou mêmes des officiers italiens. Qui connaîtra mieux
qu'eux les souterrains qui sillonnent le sous-sol des forts, la
situation exacte des réduits, l'épaisseur des flancs, puisqu'ils auront
construit tout cela eux-mêmes ? ... Effectivement on retrouve cette intervention du député varois dans le Journal officiel du 19 mai 1894. Le général Mercier, ministre de la guerre lui répond (extrait ) : " En ce qui concerne le fort du Faron, je suis heureux de pouvoir rassurer le patriotisme de M. Cluseret en lui affirmant que ce qui a été fait ne peut porter aucun préjudice à la défense nationale. Voici ce qui s'est passé. Les travaux du fort du Faron, qui ont été exécutés en 1893, - car, depuis cette date, rien n'a été fait, - concernent uniquement des relèvements de parapets et de plates formes sur la partie extérieure et supérieure du fort. Il est donc inexact de dire qu'une équipe d'ouvriers étrangers a été employée aux travaux des souterrains du Faron ; ces travaux sont terminés depuis vingt ans, - il n'en a pas été fait depuis lors, - et les travaux exécutés à cette époque l'ont été par la main-d'œuvre militaire, c'est-à-dire par des soldats français. ... Est-il exact que ces travaux aient été exécutés uniquement par des équipes d'ouvriers étrangers ? Non ; attendu qu'un tiers des ouvriers employés étaient Français. ..." |
D'autres forts
: - accueillent également des musées comme la citadelle de St Tropez ou le fort Balaguier à la Seyne sur Mer ; - se visitent : la citadelle d'Entrevaux ; - sont ponctuellement ouverts pour des exposition temporaires : le fort Napoléon à La Seyne sur Mer, la batterie du Cap Nègre à Six-Fours-les-Plages ; - sont généralement ouverts pour les journées du patrimoine : la Tour Royale et le fort Lamalgue à Toulon, celui de l'Eguillette à la Seyne sur Mer ; la Tour Fondue à Giens ; - à voir également la batterie de Peyras toujours à la Seyne sur Mer ... |
Egalement sur le Mont Faron, capitaine de frégate Gabriel Ducuing |
Devant
l'entrée du fort de la Croix Faron (Mont Faron), la stèle en
hommage au CF Gabriel Ducuing : " Commandant la batterie de
la Croix Faron (1939). Mort pour la France au cap Gris Nez le 25 mai
1940. Fondateur et premier président de l'ACORAM (Association centrale
des officiers de réserve de l'armée de mer). " Egalement extrait du site de l'ACORAM : " 9 heures, l'ennemi n'étant plus qu'à deux cent mètres et les défenseurs du Gris-Nez n'ayant plus de munitions, le commandant Ducuing fait détruire mitrailleuses et canons et donne à tout le personnel l'ordre de se replier vers la falaise ouest. Refusant de se laisser entraîner par son maître d'hôtel, il prend en main une mitraillette et demande un pavillon au maître canonnier auquel il dit adieu en ordonnant de rejoindre les autres. Le maître fait semblant d'obéir et, s'étant caché, voit le commandant DUCUING se diriger vers le mât de pavillon, poser son arme, se découvrir, hisser les couleurs, puis reprendre la mitraillette. Il tombe peu de temps après fauché par une rafale de mitrailleuse ". |
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