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Chemin privé !
18 - L'ancienne abbaye cistercienne et la chapelle Saint Martin du parc Saint-Pons à Gémenos.
La chapelle St André et Notre Dame des Pieds-Noirs à Roquefort la Bédoule .
L'ancienne chapelle de la Pointe Grenier à Saint Cyr Sur Mer.
Notre-Dame Saint Antoine de Padoue à  Cuges les Pins. Chapelle à  Riboux.


5 abbayes cisterciennes en Provence
Silvacane
Le Thoronet
Sénanque
St Pons
St Pierre de l'Almanarre

L'abbaye cistercienne du parc Saint-Pons,
" Un monastère de filles éloignées de tout commerce avec le monde. "


" ... Moi, Rainier, par la grâce de Dieu, évêque de Marseille ...  et nous Bertrand du Jardin, sacristain du siège de Marseille ... nous donnons librement, nous livrons pour à présent et pour toujours, pour la fidélité du seigneur évêque de Marseille et de l'église de la Bienheureuse Marie du siège de Marseille, à toi femme Garcende, la maison de Saint-Pons ..."


Le vallon de Saint Pons vu du Pic de Bertagne.

En 1890, " On prend la route de l’ancienne abbaye de Saint-Pons. A droite et à gauche deux immenses murailles de rochers blanchâtres, mais égayées par la verdure des pins et des chênes qui les recouvrent, se dressent en amphithéâtre. La vallée, davantage, est tapissée de prairies verdoyantes où courent des ruisseaux limpides et bruyants. A chaque instant la jolie route, qui suit les contours des montagnes, monte ou descend, se tourne et se retourne comme pour laisser aux voyageurs le loisir d’examiner dans tous ses détails et sous tous ses aspects ce gracieux paysage. A l’un des tournants de la route on aperçoit sur une colline pittoresque le vieux Géménos, dont il ne reste plus que quelques pans de muraille d’un très solide appareil. Ces montagnes, qu’une heureuse sollicitude a préservées de tout défrichement, représentent assez bien l’état primitif de la belle Provence avant les saccagements et les maladroites exploitations dont ses bois et ses forêts ont souffert durant tant de siècles. " (Pèlerinages monastiques. Théophile Bérengier, éd 1890-1892).

Le vallon de Saint Pons sous le pic de Bertagne à l'ouest de de la Saint-Baume

" Après avoir suivi cette route si gracieuse durant une demi-lieue, on voit la vallée s’élargir insensiblement, et présenter un espace à peu près circulaire, couvert d’arbres ou d’arbustes toujours verts. « C’est, dit le comte de Villeneuve, un véritable jardin anglais, dessiné par la nature et dont certains accidents rappellent quelques-unes des beautés de la Suisse : des groupes d’arbres, des rochers menaçants, des pelouses arrosées par de gentils ruisselets, des grottes sombres sur le bord des torrents, une source abondante, qui sort en mugissant de la base d’un roc sourcilleux et forme aussitôt une petite rivière. » Cette description très exacte ne rend pas cependant tout le charme de cette magnifique solitude, qui, à quelques lieues d’une ville de 400 000 âmes transporte le voyageur par la pensée dans une forêt du nouveau monde. " (Pèlerinages monastiques. T. Bérengier, éd 1890-1892).
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Le Fauge, " torrent impétueux "

Saint-Pons (domus sancti Pontii) était dans l’origine une ferme bâtie par le saint évêque Pons II, qui occupa le siège de Marseille de 1007 à 1073. Il l’avait cédée avec toute la vallée aux moines de Saint-Victor, qui la rétrocédèrent au chapitre de la cathédrale en 1119 - Cartulaire de Saint-Victor, charte 923). C'est donc sous la juridiction de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille, que l'évêque Rainier accorde la construction de l'abbaye en 1205 qui sera placée sous la direction de Dame Garcende. Reconnue dans toute la Provence, elle devint officiellement abbaye en 1223 et intègre alors l'Ordre de Cîteaux. Elle est alors la quatrième des Sœurs provençales de l'Ordre avec : Silvacane, Sénanque et le Thoronet, fille de cette dernière, dont l'abbé en assure la direction spirituelle.
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" C’est dans cette solitude ignorée que vint se retirer, au commencement du XIIIe siècle, la noble Garsende, avec ses pieuses compagnes : Rainier, évêque de Marseille, et ses chanoines leur en avaient donné la permission, en concédant pour l’entretien de ces nouvel les moniales de l’ordre de Cîteaux les églises et dépendances de Saint-Martin de Gémenos, de Saint-Clair et de Saint-Jean de Garguier.

« Le vallon de Saint-Pons, dit Mgr de Belsunce, leur avait paru admirablement choisi pour y placer un monastère de filles éloignées de tout commerce avec le monde. On n’y allait, en ce temps, que par un chemin étroit, pratiqué entre les montagnes, le long d’un clair ruisseau, et, arrivé en ce lieu, on ne voyait de toute part que de hauts rochers couverts d’une riche végétation et formant une clôture naturelle. L’eau était assez abondante pour arroser de grands-jardins et pour faire aller un moulin. Les moines et les moniales de Cîteaux ne mangeant jamais de viande et rarement du poisson, les champs que l’on pouvait cultiver et les jardins du monastère devaient suffire à la nourriture des nouvelles religieuses, avec les revenus des trois églises qu’on leur concédait. " ... (Pèlerinages monastiques. T. Bérengier, éd 1890-1892).
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Vous pourrez voir un écusson dans l'église sur lequel est gravé : " Sanctus Pontius. Lors des festivités du VIII centenaire de la fondation de l'abbaye de St Pons le cardinal Bernard Panafieu archevêque de Marseille a béni ce médaillon fait par M. Lignier Yencess et offert par la paroisse de Gémenos, le Père Francis Bagneris étant curé, le 15 mai 2005. "

" On ignore complètement, non seulement combien de temps Garcende vécut au milieu des religieuses qu'elle avait attirées autour d'elle, mais encore, ce qui eut été plus intéressant, de quelle famille elle était issue. Noble ou roturière, il faut bien que l'attraction qu'elle exerçait fût grande pour qu'on lui fit dans si peu de temps des concessions importantes, et que sa maison pût, en moins de quarante ans, se constituer elle-même et fonder deux succursales de premier ordre. L'acte de 1205 l'appelle seulement femme Garcende, et ne fait pas la moindre allusion à son état antérieur ; mais je ne serais pas éloigné de croire qu'elle appartenait à une des premières familles de Marseille, et que cette considération entra pour beaucoup dans les avantages que tous, évêques, marquis de Fos et vicomtes de Marseille s'empressèrent de lui accorder. " (Revue de Marseille et de Provence ... 1863).

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" L’acte de donation, que nous possédons encore, fut lu dans une grande assemblée tenue au palais épiscopal de Marseille, en présence de l’évêque Ramier, de Foulques, abbé de Thoronet, qui représentait l’ordre de Cîteaux, et d’une foule de grands personnages civils ou ecclésiastiques et contresigné par Bérenger, notaire public de la cité de Marseille. Cette fondation fut très heureuse. Bientôt le parfum des vertus de Garsende et de ses filles se répandit dans toute la Provence, et un siècle s’était à peine écoulé que la très noble dame Sacrislana donna aux Cisterciennes de Saint-Pons le lieu appelé Mollèges, près d’Orgon, pour y établir un monastère qui fut dans la suite uni à Sainte-Croix d’Àpt (1207).

Quelques années plus tard, l’abbaye de Saint-Pons envoyait une nouvelle colonie à la Manarre, près d’Hyères, sur le bord de la mer (1220). Enfin vingt-deux années après, une autre colonie fut envoyée par l’abbesse Nicole de Roquefort à Marseille même pour y fonder le monastère de Mont-Sion, qui devint lui aussi une florissante abbaye (1242) On le voit, Saint-Pons, que presque tous les pèlerins de la Sainte-Baume aiment à visiter, a joué un rôle important au moyen âge. " (Pèlerinages monastiques. T. Bérengier, éd 1890-1892).
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" Aujourd’hui (ndlr : en 1890 !), tous ces débris des vieux âges sont envahis par une végétation luxuriante, qui les revêt d’une magnifique parure. Les beaux arbres s’élancent à travers les murailles écroulées, que les plantes grimpantes ont recouvertes d’un manteau verdoyant. Dans le réfectoire, il y a plusieurs rangées de jeunes platanes ; le chapitre ne peut plus contenir les figuiers qui étendent partout leurs grandes branches chargées de larges feuilles. Le cloître présente l’aspect d’un bois taillis, et la grande nef disparue a vu croître dans son enceinte des arbres de haute futaie, qui semblent les nouvelles colonnes de l’église renversée par le temps ou par la main des hommes.

Mais il est difficile de rendre tout le charme de ces belles ruines, si pleines de souvenirs et où l’on croit encore entendre le chant des psaumes et la mélodie des moniales cisterciennes dans le gazouillement des oiseaux et dans le bruit des pins harmonieux, balancés par le vent du midi. " (Pèlerinages monastiques. T. Bérengier, éd 1890-1892).
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Une autre transcription de l'histoire de cette abbaye par Alfred Saurel, parue dans la " Revue de Marseille et de Provence fondée et publiée au profit de pauvres " en 1863 : " Et maintenant je cède un instant la plume à Mgr de Belzunce, qui va nous raconter comment se fit la fondation de l'abbaye : « Parmi les biens de l'évêque et du clergé, dit cet historien, il y avait une maison et trois églises qui servirent à l'établissement et à la fondation d'un nouveau monastère de filles. ... Les trois églises étaient celles de Saint-Martin, au pied de la montagne sur laquelle on voit les ruines de Gémenos ; celle de Saint-Clair, sur une autre montagne escarpée, et celle de St-Jean, dans le quartier de Garguier, où était autrefois Gargarie, d'où il a tiré son nom. ... "
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Ancienne usine du Paradou. Saint-Pons, et son abbaye doivent leur richesse au Fauge, torrent impétueux qui permit l'irrigation des terres avoisinantes, le fonctionnement de moulins et, plus tard, de quelques usines, papèterie, moulin à plâtre, briquèteries, scieries, production de papier à cigarette de la marque " Paradou " ...  " Les sources abondantes de Saint-Pons font tourner les roues de plusieurs moulins, papeteries, verreries et usines adaptées à différents usages ; mais les grands arbres les cachent à moitié, et, placées le plus souvent sur un coteau pittoresque, leurs toitures rouges se marient agréablement à l’azur du ciel et au vert feuillage des pins maritimes. "

... " Une femme nommée Garcende, qui voulait se retirer dans la solitude et attirer des personnes de son sexe pour y travailler avec elles à son salut, selon l'esprit et la règle de Cîteaux, laquelle était alors dans toute sa rigueur, demanda à Rainier et à ses chanoines la maison et les trois églises, s'obligeant à les dédommager, au moins en partie, des revenus qu'ils perdraient par cette cession. Le vallon de Saint-Pons lui avait paru admirable pour y placer un couvent de filles, éloignées de tout commerce avec le monde. On n'y allait que par un chemin étroit, pratiqué entre des montagnes, le long du ruisseau, et lorsqu'on y était arrivé, on n'y voyait de tous côtés que des montagnes et des rochers qui bordaient ce petit vallon. L'eau était assez abondante pour arroser un jardin et faire aller un moulin, et comme les religieux et les religieuses de Cîteaux ne mangeaient jamais de viande dans ce temps-là, et rarement du poisson, les champs qu'on pouvait cultiver dans le vallon et les jardins du monastère pouvaient fournir presque tout ce qui était nécessaire pour la nourriture des religieuses. Le reste de leur entretien devait être tiré des revenus des trois églises, qui étaient dotées, suivant l'usage de ce temps-là, et où les fidèles faisaient beaucoup d'offrandes. " (Revue de Marseille et de Provence ... 1863) ...
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.. " Rainier et son chapitre, toujours disposés à favoriser les établissements qui pouvaient procurer de la gloire à Dieu et édifier les fidèles, reçurent favorablement la prière de Garcende, et réglèrent avec elle les conditions de la concession qu'elle demandait. On fut bientôt d'accord, parce que Garcende ne voulait que le nécessaire, et que l'évêque et le chapitre ne demandaient que ce qu'il ne leur était pas permis d'abandonner.

On s'assembla dans la maison canonique, et on y mit par écrit la cession avec toutes ses clauses. L'évêque Rainier s'y trouva avec le prévôt et dix chanoines qui représentaient tout le, chapitre. Garcende y vint, accompagnée de Foulques, abbé du Thoronet de l'ordre de Cîteaux, celui-là même qui fut plus tard évêque de Toulouse. Il avait avec lui deux moines de son ordre. L'intervention de cet abbé était nécessaire, parce que le nouveau monastère devait être sous la direction des abbés du Thoronet. » " (Revue de Marseille et de Provence ... 1863)
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Le Moulin de la Cascade, ses meules étaient entraînées par la force générée par les eaux du Fauge. Il est construit à l'emplacement d'un ancien moulin mentionné dès les XIIe siècle mais dont il ne reste aucune trace aujourd'hui. Le bien nommé "chemin du blé" reliait Cuges les Pins au moulin, c'est aujourd'hui un chemin appréciait des randonneurs. Il servit aussi à la production d'électricité pendant la première moitié du XXe siècle. Et pour en savoir plus sur les moulins à eau, suivre ce lien.

Voici l'acte de donation dans toute sa teneur et sa traduction littérale :

« Au nom du Seigneur Jésus-Christ, année de l'incarnation du même Seigneur mil deux cent cinq, au mois d'avril, le jour de la fête de Vital, martyr, l'alphabet attaché au présent acte faisant foi, « Qu'il soit évident tant à ceux présents qu'à venir, que moi, Rainier, par la grâce de Dieu, évêque de Marseille ; et moi prévôt du siège (cathédrale) de Marseille et nous Bertrand du Jardin, sacristain du siège de Marseille, Aicard d'Auriol, Bertrand d'Aix, Lambert Laugier, Bertrand de Gignac, Ugo de Bertrand, Guillaume de Girard, Guillaume de Monteou, Raimond d'Auriol, Raimond d'Amélius, chanoines du même siège, par la volonté et du consentement de toute notre communauté et de tout notre chapitre, nous donnons librement, nous livrons pour à présent et pour toujours, pour la fidélité du seigneur évêque de Marseille et de l'église de la Bienheureuse Marie du siège de Marseille, à toi femme Garcende, la maison de Saint-Pons avec toutes ses dépendances dans le champ inculte et cultivé, et avec tous ses droits, et l'église paroissiale de Saint-Martin de Géminis, avec tous les droits qui appartiennent à la paroisse, excepté la quarte mortalage, (rétribution des enterrements), et les églises de Saint-Jean de-Garguier et de Saint-Clair avec tous leurs droits, afin que, dans ladite maison de Saint-Pons, pour l'honneur de Dieu et l'accroissement de la religion, tu fondes et édifies une abbaye ou un prieuré de religieuses de l'ordre de Cîteaux, ...

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... et suivant leurs usages, pour la susdite maison et les susdites églises, toi Garcende et celles qui te succéderont, vous donnerez chaque année, à titre de rente, à l'église de la Bienheureuse Marie du siège de Marseille, cent émines de blé de bonne qualité, à la mesure de rémine de Marseille, le jour de la fête de l'Assomption de la B. Marie, à la mi-août, lesquelles cent émines vous les moudrez, sans aucun droit de mouture, au moulin de la maison de Saint-Pons.

Le seigneur évêque de Marseille aura là ses droits d'albergues et de visite bons et entiers, comme il les a eus jusqu'à ce jour aussi bien que possible, à l'exception de viandes. Cependant le chapelain ou les chapelains desservant ces églises paroissiales promettront obéissance au seigneur évêque de Marseille, viendront à ses synodes, et paieront les deniers synodaux accoutumés, et le chapelain ou les chapelains qui desserviront une ou plusieurs de ces églises recevront de lui la charge du soin des âmes.

La prieure elle-même et le chapelain ou les chapelains des religieuses, quand bien même ils seraient des donnés de l'ordre de Cîteaux, promettront également obéissance au seigneur évêque de Marseille, tout en restant sous la juridiction de l'ordre de Citeaux, et ces mêmes chapelains assisteront aux synodes de l'évêque, et paieront les deniers synodaux accoutumés ; si les prieur, chanoines, clercs, ou n'importe quel membre du corps de la cathédrale de Marseille viennent seuls ou avec les compagnons auquel ils ont droits, ils y recevront toujours pour eux et pour leurs équipages, suivant le pouvoir de la maison, un logement convenable, mais ils n'auront pas droit à la viande. "
...
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... " Toute abbesse ou prieure de ladite maison de St-Pons ou toute autre personne qui aura, à leur place, l'administration de la même maison, immédiatement après en avoir pris la direction, jurera en personne sur les quatre Evangiles de Dieu, au seigneur évêque de Marseille et au prévôt de l'église Majeure, détenir fidèlement ce qui vient d'être dit, d'une manière ferme et absolue, et de ne jamais y contrevenir par l'obtention de quelque indulgence ou privilège qu'une personne de l'un ou l'autre sexe aurait ou pourrait avoir. Si, au contraire, par motif de religion ou par indulgence ou privilège, ou par tout autre motif quelconque vous manquiez à tout ce qui vient d'être dit, après trois monitions (canoniques) faites par le seigneur évêque de Marseille ou le prévôt, il serait permis tant à nous qu'à nos successeurs de reprendre la maison de Saint-Pons et les églises susdites, avec toutes les améliorations et accroissements , et de les remettre sous notre autorité et sans opposition de vous ou d'elles-mêmes, comme étant notre chose et propre bien. Et moi, femme Garcende susnommée, je renonce à tout privilège et indulgence, et généralement à tout droit qui pourrait m'advenir, tant à moi qu'à celles qui me succéderont un jour.

Fait à Marseille, en présence des témoins appelés pour cela. " Ont été apposés les sceaux dudit évêque de Marseille, du chapitre de la cathédrale de Marseille et dudit Foulques, abbé de Torronet. Dès que cette affaire fut terminée, dit encore l'historien des évêques de Marseille Garcende ayant assemblé toutes ses compagnes, se retira avec elles dans la maison de Saint-Pons et y forma une communauté dont elle fut abbesse. " (Revue de Marseille et de Provence ... 1863).
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" Dans peu d'années, la jeune abbaye de Saint-Pons prend des développements considérables, et les locaux qui sont construits en même temps que l'église sont bientôt insuffisants pour loger toutes les filles qui viennent se ranger sous la conduite de Garcende. Cet heureux état de choses était dû aux libéralités de plusieurs grands personnages. A leur tête, je citerai, d'après Denis de Saint-Marthe: Pierre, roi d'Aragon, qui, par ses lettres données à Aix en présence de Michel, archevêque d'Arles; Guide, archevêque d'Aix ; Guillaume, évêque d'Orange, adjoignit à ce couvent plusieurs possessions, et Sacristane, très-noble dame qui, en 1207, donna aux religieuses de Saint-Pons le lieu appelé Molége, pour y fonder un monastère, lequel fut uni par la suite à Sainte-Croix-d'Apt.

Le 13 mars 1220, une colonie partie de Saint-Pons vient fonder près d'Hyères, sur le bord de la mer, à un endroit nommé la Manarre ou l'Almanarre, une nouvelle abbaye dont les développements sont rapides. "
LE PRIEUR DEFUNT DEPOUILLE. Vous verrez plus loin la chapelle Saint Martin située à quelques centaines de mètres de l'abbaye ; les relations entre l'abbesse et le prieur n'était pas toujours au beau fixe, ainsi ; " Dans le mois de janvier 1340, l'évêque Jean Gasquy jugea un procès entre le prieur de Saint-Martin de la vallée de Gémenos, nommé Guillaume Gasqui, et le monastère des religieuses de Saint-Pons, représenté par son cellerier, frère Aycard Peyronet.

Le monastère, après la mort de Jean Lombard, prédécesseur de Guillaume Gasqui, avait fait enlever tout ce qu'il avait pu trouver dans les dépouilles du défunt, prétendant que tout cela lui appartenait de plein droit. Mais Guillaume, qui ne reconnaissait point ce droit, demandait la restitution de tout ce qui avait été enlevé. L'évêque adjugea au nouveau prieur les maisons, les tonneaux, les barriques et autres ustensiles qui avaient été enlevés de la cave du prieuré, les habits et les meubles du prieur, et adjugea au monastère les autres effets, à charge de pourvoir à la nourriture d'un clerc et d'un chapelain jusqu'à la prochaine fête de l'Assomption de la Sainte Vierge, et de faire porter à la maison du prieur une paillasse, un oreiller, deux draps de lit et une couverture. Il ordonna que les dettes en argent, en blé, en bétail, en livres et autres articles qu'on découvrirait et qui ne pourraient pas être regardées comme ayant appartenu au prieur défunt, seraient partagées entre le nouveau prieur et le monastère. »

Bartholomée de Riqueneuve (Ricas-Novas) était, probablement abbesse à cette époque ; ce qui est plus certain, c'est qu'elle tenait la crosse en 1348 et 1349, ainsi qu'on le voit dans les écritures de Quentin et de Jean Sylvestre.
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Reprise  en 1890, " Il n’en reste plus que des ruines, très pittoresques, il est vrai, et qui ajoutent encore aux charmes de cette belle solitude. Non loin de la source limpide qui sort avec une si grande abondance au pied des rochers de Saint-Pons, on voit s’élever dans une riante pelouse la nef collatérale d’une église du XIIIe siècle, très bien orientée et dont le style sévère ne manque pas d’une certaine élégance. Elle est fort étroite, percée de rares fenêtres et sa voûte élevée, qui ne montre pas encore l’ogive, se divise en cinq travées, sans compter celle du sanctuaire.

Un autel carré et d’une seule pierre se trouve presque adossé à une abside rectangulaire, et vers le milieu de la cinquième travée on voit encore la prothèse ou table de communion ; elle aussi formée d’une seule pierre carrée de grande dimension et placée autrefois au-dessus d’un pilier rond et sans ornement, qui la soutient encore, quoiqu’elle soit à demi renversée. Le mur du fond de l’abside n’a qu’une longue fenêtre à plein cintre ; un grand oculus, en forme de rosace, avec une baie étroite, y répond dans le mur de la façade, qui est soutenue par deux contreforts assez grossiers et surmontée d’un campanile de forme aiguë. Cette façade est percée d’un portail ogival, sans sculpture. C’est de l’architecture cistercienne dans toute sa simplicité. "

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L'ancien cloître.

" Au côté méridional de la nef, qui se trouve encore debout, le pèlerin verra les restes des chapiteaux dont les retombées de voûte ne manquent pas de grâce et présentent quelques sculptures assez bien réussies. La trace du cloître, qui était vaste et élevé, paraît visiblement sur les murailles extérieures du chapitre, du réfectoire placé à l’orient et sur celles du collatéral. Un escalier à moitié écroulé conduit au-dessus d’une petite salle voûtée dont la destination parait assez incertaine. Arrivé aux dernières marches, on s'aperçoit que le premier étage, où se trouvaient sans doute les dortoirs, était aussi voûté ; car il est facile de distinguer les bases des piliers qui supportaient les voûtes. ... " (Pèlerinages monastiques. T. Bérengier, éd 1890-1892).
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" Maintenant cette nef n’est-elle que le reste d’une basilique complète, ou bien l’a-t-on toujours laissée dans son isolement ? Adhuc sub judice lis est. Les opinions sont très partagées. Il semble néanmoins assez difficile de nier qu’une plus grande nef, destinée aux fidèles, existât à côté du collatéral réservé aux moniales.

On voit sur le mur septentrional de grande arcades ogivales bouchées par de larges pierres. La dernière d’entre elles qui correspond à l’abside pouvait être protégée seulement par une grille donnant sur le chœur des cisterciennes. De plus, la muraille fait de ce coté une saillie considérable sur le collatéral et parait indiquer la présence d’un plus vaste sanctuaire ; enfin deux piscines au mur de l’avant dernière travée et à l’extérieur indiquent d’une manière certaine que près de là, sur le terrain envahi aujourd’hui par la pelouse, se trouvait l’autel majeur de l’église abbatiale. On n’aperçoit pas, il est vrai, de traces de fondation ; mais, si les intelligents propriétaires de Saint-Pons faisaient des fouilles, on aurait peut-être la solution du problème. Il serait possible encore que cette église n’eût jamais été achevée, comme il arrivait parfois dans les monastère dont les ressources n’étaient pas suffisantes. On rencontrait aussi de ces églises de moniales qui n’avaient que deux nefs, bien suffisantes pour elles-mêmes et pour le public restreint qui assistait à leurs offices. " (Pèlerinages monastiques. T. Bérengier, éd 1890-1892).
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En 1407, les Abbayes d'Hyères et de Saint-Pons fusionnent. Elle sera abandonnée par les moniales en 1426.

" Hélas ! après deux siècles à peine d'existence, l'abbaye de Saint-Pons dépérissait à tel point, que sa chute était inévitable. En 1407, les guerres et la peste ayant dévasté le pays, ces filles se trouvèrent exposées aux incursions des soldats et privées d'une partie de leurs revenus. Leur nombre se trouva tellement réduit, qu'il ne restait dans le monastère que la prieure et une religieuse.

On conçoit que ces deux femmes modèles, qui, sans doute, avaient préféré mourir plutôt que d'abandonner la maison qu'elles avaient juré d'habiter jusqu'au tombeau, demandassent enfin l'autorisation de fuir une solitude vraiment trop effrayante.

Tous les écrivains que j'ai cités plusieurs fois, Bouche, Mgr de Belzunce, M. de Villeneuve, Papon et Achard ne sont pas d'accord sur le véritable motif de l'abandon de l'abbaye ; les trois premiers, sans se prononcer, font entendre que le relâchement a pu y entrer pour quelque chose, aussi bien que la guerre et la peste. Papon dit simplement que les religieuses qui restaient à Saint-Pons dans le XVe siècle s'étant écartées de l'austérité de la discipline, furent transférées à l'Almanarre ; mais ces termes, surtout sous la plume d'un Oratorien, ne doivent pas faire croire que ces religieuses fussent adonnées ou à peu près à une vie déréglée, ainsi que le fait entendre clairement M. Couret dans son Histoire d'Aubagne, ouvrage fort curieux - au point de vue typographique, bien entendu. ...

Habits : Bernardine de l'abbaye de la Cambre, sœur cistercienne.
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... " Au commencement du XIIIe siècle, dit M. Couret, l'évêque Rainier et le chapitre de la Major vendent à Garcende la maison de Saint-Pons ; peu de temps après, ce couvent est supprimé à cause du relâchement : il n'était pas possible que de jeunes filles n'éprouvassent pas de fortes distractions dans un des plus beaux sites qui embellissent le globe.

Je me range donc à l'avis des auteurs sérieux, qui assurent que les deux anachorètes de Saint-Pons s'adressèrent à l'autorité ecclésiastique avec prière de mettre fin à leur détresse. " (Revue de Marseille et de Provence - 1863)

... " Aussi en 1407 les deux religieuses survivantes, la prieure, nommée Bylette Blain, et sa compagne, Bartholomée Perron, obtinrent facilement de Thomas, archevêque d’Aix, leur translation définitive à La Manarre, où l’abbesse Saure de Glandevez les reçut avec beaucoup de charité. Cette même année l’anti-pape Benoît XIII, dont la Provence reconnaissait alors l’obédience, unit à perpétuité Saint-Pons au monastère voisin d’Hyères.

... mais le mauvais génie qui avait soufflé la ruine de Saint-Pons poursuivit les fugitives à l'Almanarre, et fit subir à la fille le même sort qu'à la mère. Exposé aux courses des pirates et aux attaques des Sarrasins, le monastère de l'Almanarre ne résista pas longtemps. Il fut détruit en effet. Les religieuses se réfugièrent alors dans le lieu où l'on voit aujourd'hui l'auberge de Saint-Pierre ; mais elles n'y demeurèrent pas longtemps, probablement par le même motif qui les avait éloigné (vu bord de la mer, et peu de temps après, du consentement de Benoît XIII, qui résidait alors à Savone, elles s'établirent dans l'enceinte même de la ville d'Hyères. Louis II, roi de Sicile et comte de Provence, ratifia cette translation dans le courant de l'année 1409.  Très-peu de temps après s'être retirées dans l'enceinte d'Hyères, les Bernardines se trouvèrent en mesure de rétablir leur maison, ou plutôt d'en ouvrir une nouvelle. Avec le concours de la sœur de Jeanne de Naples, Sanche Marie et sous la protection des papes Jean XXII et Innocent VII, les souvenirs des désastres causés par les forbans ne tardèrent pas à s'effacer. " (Pèlerinages monastiques. T. Bérengier, éd 1890-1892).


Chapelle Saint Martin du parc Sain-Pons
" Dire qu'en l'année 1205 cette chapelle (cella) était terminée, c'est une chose qu'on pourrait avancer sans beaucoup de risques, puisque l'acte de donation ... ne parle que de la maison de Saint-Pons, mais il me paraît assez naturel de croire qu'elle était un peu négligée, et que Garcende, en demandant à s'établir dans cette solitude, avait l'intention d'habiter momentanément cette maison, et de faire célébrer l'office divin dans l'ancienne chapelle, en attendant l'érection de la nouvelle église, dont la construction devait évidemment durer plusieurs années.

Quoi qu'il en soit, le chapitre de la cathédrale de Marseille était devenu possesseur des églises de Saint-Martin de Gémenos, de Saint-Clair, de Saint-Jean-de-Garguier et de Saint-Pons, par suite de la transaction passée entre lui et le monastère de Saint-Victor, le 9 janvier 1119. " (Revue de Marseille et de Provence ... - 1863).
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La chapelle Saint Martin du parc Saint Pons à Gémenos est l'ancienne église paroissiale de Gémenos le Vieux.

Quelques années avant l'épisode de la dépouille du défunt, De Belzunce raconte un autre épisode de cohabitation entre le monastère et le chapelle qui se passa en 1310 : " Après le départ du roi Robert, l'évêque Durand étant dans son château de Signe, l'abbesse de Saint-Pons, Raimbaude de Trans, lui présenta, par le conseil de frère André de Tortone, moine du monastère de Torronet, syndic et cellerier de l'abbaye de Saint-Pons, qui était présent, un prêtre nommé Jean Lombard ou Lombardi, natif de Ceyreste, pour remplir la place de recteur de la paroisse de Saint-Martin de Gémenos vacante par la mort de Bertrand Hugues, qui en était recteur.

Après information détaillée, l'acte en fut dressé. Il y était dit que Jean Lombard étant humblement à genoux, comme il convenait, il l'avait investi de l'église de Saint-Martin de Gémenos, par son anneau, sous certaines réserves, dont les principales étaient que c'était sans préjudice de son droit et de celui de son église ; qu'il ne serait point dérogé au droit que l'on attribuait à l'abbesse et au couvent de retenir une cense de soixante émines de bon blé du revenu de cette église qui possédait alors de grands biens ; enfin, que si le nouveau pourvu était ou avait été frère de l'ordre ou avait consacré ses biens au monastère de Saint-Pons dans le dessein d'obtenir ce bénéfice, il en serait privé pour cette raison. »

L'évêque Durand avait quelque raison de se tenir en garde contre les moines de Torronet et les abbesses elles-mêmes de Saint-Pons. La théorie de l'empiétement était fort connue dans les monastères, et le clergé séculier a eu de tout temps à lutter contre les idées d'agrandissement des ordres et des communautés. " (Revue de Marseille et de Provence ... - 1863).
chapelle parc saint pons gemenos
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" Aussi c’est avec peine que l’on s’arrache à ce séjour enchanteur, qui semble si éloigné des agitations du monde et des passions humaines. Mais le pèlerin de la Sainte-Baume doit se rappeler qu’il a encore une route longue et difficile à parcourir. Aussi fera-t-il prudemment, après une légère réfection sur la pelouse, de se désaltérer une dernière fois à la belle source de Saint-Pons et de reprendre le chemin de la montagne.... " (Pèlerinages monastiques. T. Bérengier, éd 1890-1892).
Silvacane
Le Thoronet
Sénanque
St Pons
St Pierre de l'Almanarre

Fille de Saint-Pons : " l'abbaye cistercienne Saint-Pierre de l'Almanarre ", site d'Olbia à Hyères

" Quand je vous dirai qu'on trouve sur le bord de la mer, c'est-à-dire à une lieue seulement de chez moi, les ruines de la fameuse abbaye d'Almanarre détruite par les Sarrazins (ndlr : mais pas que...), et, tout auprès, les débris, au loin dispersés, d'une ville..." (Bibliothèque universelle, revue suisse et étrangère, nouvelle période - 1839)

ruines abbaye almanarre olbia hyeres
A peine plus tard, on pouvait lire dans la "Revue de Marseille et de Provence" en 1863 : " On prétend que l'abbaye de l'Almanarre fut fondée, le 13 mars 1220, par Conrad, évêque de Porto, cardinal de Sainte-Ruffine, par délégation du pape Honorius III, au bord de la mer, près d'Hyères. Voici quelle fut l'occasion de cette fondation : Conrad, légat du Saint-Siége en Provence, en jetant l'interdit sur le monastère de Saint-Gervais-de-Fos, au diocèse d'Arles, et sur ses membres, à cause de la faute de l'abbé et des moines, décida de les en expulser et de les renfermer en d'autres endroits pour qu'ils fissent pénitence.

Cependant, dans le but que l'ordre monastique subsistât dans quelques autres membres de ce couvent, il voulut réunir des religieuses de l'ordre de Citeaux dans l'église de Saint-Pierre-de-l'Almanarre, là où étaient auparavant des moines de Saint-Gervais ; à l'exception de quelques biens, il fit donation à ce monastère de ce que possédait autrefois celui de Saint-Gervais, et qui lui avait été apporté, soit par l'archidiacre, soit par le chapître d'Arles. Le légat retira des religieuses du couvent de Saint-Pons-de-Gémenos pour que l'abbaye de l'Almanarre fût élevée pour elles-mêmes, à laquelle abbaye le pape Honorius IV donna l'insigne privilége en 1250, et Raymond-Bérenger, comte de Provence, confirma toutes ses possessions en 1243. "
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Sur le panneau : "Jusqu'à la fin du XIVème siècle, l'abbaye accueillit des noniales, dont certaines issues de familles nobles, notamment celles des vicomtes de Marseille ou des seigneurs de Fos.

Comme tout monastère, l'abbaye comprend un ensemble de construction organisées pour la vie communautaire, les activités religieuses et le travail manuel. L'église est de style roman provençal, à l'origine à nef unique (ci-sessus, partie droite) au milieu de laquelle on remarque une partie de la voûte en pierre effondrée (ci-dessous). Une seconde nef est construite au nord à une date indéterminée mais qui pourrait avoir été concomitante de l'arrivée des noniales. " Le cloître attenant était situé sur la droite de la photo ci-dessus, le cimetière à l'est (au fond de la même photo).
Ci-contre, hpothèse de restitution, J-M Gassend.
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Partie effondrée de la voûte de la nef.

A la fin du XIVème siècle, "détruit  de  fond  en  comble par suite des guerres qui ont trop désolé la Provence », le monastère se réfugie à Hyères.
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Un des deux sarcophages (V-VIème siècle) et réutilisés au Xème siècle encore visible au chevet de l'église.

Sur le panneau d'information : " Le cimetière correspond à l'un des plus importants sites funéraires provençaux connus pour cette période. Plusieurs campagnes de fouilles, dont les dernières menées en 2018 et 2019 sous la direction de David Ollivier , ont mis au jour plus de 500 tombes qui ont fait l'objet de deux études anthropologiques. Les vestiges ont ensuite été remblayés pour les protéger. Photo M. Pasqualini, campagne de fouilles 1991. " Envie d'en savoir plus, ne manquez pas de lire ce document téléchargeable ici.

Mais tout ça ne vaut pas la visite du site, profitez donc d'un passage à Hyères pour visiter Olbia, l'incroyable collection d'ex-voto de la collégiale St Paul, ses parcs, la villa Noailles, la "Banque", le château, les salins, la tour des templiers... Une journée ne suffira pas !



Chapelle St André (Roquefort la Bédoule).
chapelle saint andre roquefort la bedoule
La chapelle est mentionnée en 1143 sous l'appellation "Nôtre Dame de Julhans", également appelée Saint André de Julhans ou encore Notre Dame de Sécheresse, Saint-André est le nom retenu aujourd'hui dans l'usage courant de référence. Elle est au Moyen Âge entourée de quelques habitations, mais sera abandonnée au XVII. Sa restauration commencée par une association a été achevée par le Conseil Général qui en est propriétaire.
chapelle saint andre roquefort la bedoule


Saint-Cyr-sur-Mer : l'ancienne chapelle de la Pointe Grenier à Saint Cyr Sur Mer, chapelle Don Bosco
ancienne chapelle de la pointe Grenier st cyr sur mer
chapelle don bosco st cyr sur mer chapelle st cyr mer alon
Toujours à Saint Cyr sur Mer, chapelles au collège Don Bosco et à Port d'Alon ...

    oratoire saint cyr sur mer

Château de Julhans et Notre Dame des Pieds-Noirs à Roquefort la Bédoule
château de julhans notre dame des pieds noirs roquefort la bédoule


Cuges les Pins, Notre-Dame Saint Antoine de Padoue

C'est sur l'emplacement d'un ancien ermitage que fut construite en 1896 la chapelle dédié à Saint Antoine de Padoue. Antoine de Valdespoir "
a fait le pèlerinage de Cuges ; il a eu le bonheur de s'agenouiller dans l'église de Saint-Antoine; il a eu même la faveur de tenir le reliquaire entre ses mains et de contempler de près la relique vénérée. Ce n'est pas le crdne entier, mais c'en est une portion notable, qui parait être l'os occipital. Mais comment cette petite ville de Cuges est-elle en possession d'un pareil trésor ? " (Vie de St Antoine de Padoue : divisée en récits pour une neuvaine ou pour la dévotion des treize mardis - Antoine de Valdespoir - 1896).
notre dame st antoine de padoue chapelle cuges les pins
" En 1349, le pape Clément VI accorda au monde chrétien le jubilé séculaire pour l'année suivante. C'était la première fois que le terme de ce jubile était réduit à cinquante ans. Le Pape, qui séjournait à Avignon, envoya à Rome un cardinal pour y ouvrir les fêtes jubilaires. Ce cardinal était Guy de Montfort. Pour se rendre en Italie, l'illustre cardinal traversa la Provence, et là, il fut arrêté par une soudaine maladie,
qui le mit aux portes du tombeau. II était alors sur le territoire de Cuges. Toute la population, les consuls en tête, se porta avec empressement aux secours du légat du Saint-Siège.

Cependant le mal ne fit. que s'aggraver, et bientôt tout espoir sembla perdu du côté de la terre. L'auguste malade se tourna alors du côté
du ciel et se recommanda en particulier à saint Antoine de Padoue. Il faut remarquer ici qu'en partant pour Rome, Guy de Montfort avait reçu aussi la mission d'aller à Padoue, présider la translation solennelle des reliques du thaumaturge.

La confiance du cardinal ne fut pas déçue : il revint à la santé, et considéra sa guérison comme une faveur de saint Antoine. Il alla, avant de quitter Cuges, le remercier publiquement dans la petite église de Sainte-Croix, qui existe encore. II remercia aussi les habitants de leurs
soins hospitaliers, et il promit de leur envoyer de Padoue, en témoignage de sa reconnaissance, une relique du Bienheureux. "
Cuges les Pins Cuges les Pins cuges les pins
" Le cardinal fut fidèle à ses engagements. Après les fêtes de Rome, il se rendit à Padoue, où, pour la seconde fois, comme nous l'avons dit déjà, la châsse du saint fut ouverte. Le légat du Pape prit la tête de saint Antoine et il en plaça une partie dans un riche reliquairc d'argent qu'il offrit à la basilique. Puis, il obtint pour lui-même, une portion du crâne, et il en fit don à la petite ville de Provence, qui avait failli être son tombeau, et dont il voulut magnifiquement honorer l'hospitalité.

Pendant plus de cinq siècles, la petite ville de Cuges a été la gardienne obscure et ignorée d'un vrai trésor, et l'heureux objet de ses bénédictions. Son histoire est remplie de faits providentiels, qui révèlent la main de son cher et bon protecteur. Aujourd'hui le culte de saint Antoine grandit, les foules pieuses courent à ses autels, les miracles se multiplient partout, les pauvres sont nourris et évangélisés, eh bien ! souhaitons que la grande relique de notre saint ne soit pas oubliée, souhaitons que des flots de pèlerins aillent la vénérer et la baiser pieusement. Tous ceux qui donneront au saint ce témoignage d'amour, seront récompensés et couverts de bénédictions. Nous pouvons l'affirmer en toute vérité. "

Chapelle de Riboux

On l'ignore souvent mais la chapelle du Saint Pilon est située sur la commune de Riboux qui possède par ailleurs une deuxième chapelle dans le village. En 1864, " RIBOUX, le Ribolis des anciennes chartes, ne présente aucune trace d'antiquité qui se rapporte à l'époque gallo-romaine. Moyen âge. Eglise de Notre-Dame, XIIe siècle, aujourd'hui presque en ruines. Plan rectangulaire ; orientation symbolique, voûte en berceau, porte et fenêtres en plein cintre, oculus sur la façade, murs construits en pierres de moyen appareil ; longueur de l'édifice 7m, largeur 4m, hauteur 4m 50e; cimetière autour de 1 église ; clocheton-arcade. (Bulletin trimestriel de la Société des sciences, belles-lettres et arts du département du Var, séant à Toulon).
chapelle riboux
" RIBOUX, canton du Beausset, Ribulus (cartulaire de St Victor), Tribols en 1037, Ribuls en 1081, Ribols en 1150, In territorio de Ribolis en 1599 (regist. des hommages, acte d'hommage de Jean Bonvin, abbé de Saint-Victor), aujourd'hui Riboux. Riboux avant 1790 était du diocèse de Marseille et de la Viguerie de Saint-Maximin ; de 1790 à 1792 il fit partie du canton de Nans." (Bulletin trimestriel de la Société des sciences, belles-lettres et arts du département du Var, séant à Toulon, 1864).
riboux chapelle
Code postal : 13780 mais code INSEE 83105, Riboux village du département Var qui a la particularité d'être accessible par celui des Bouches du Rhône.


  Cuges les Pins La Treille
Oratoire à la Treille.


marseilleveyre les Goudes marseille
Des croix : celle du Cap Croisette à Marseille, au centre celle située au sommet de Marseilleveyre et enfin la croix du monument du port des Goudes, toujours à Marseille.

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